Tanie a écrit :MAIS ils n'ont pas montré comment se passait le transport vers l'abattoir pour l'élevage label rouge. Et bien traités ou non, ils finissent quand même en barquettes dans nos supermarchés, donc on les emmène quand même à l'abattoir à un moment donné.
Sans blague, on n'a pas encore inventé le poulet qui se suicidait dans la marmite ?
Bon, je vais encore faire mon chieur de service, mais vraiment j'en ai marre.
Un lot de poulet qui arrive à l'abattoir avec des ailes et des pattes cassées, c'est un lot au mieux déclassé, au pire saisi. Pour faire simple, déclassé = l'éleveur est payé moins, saisi = l'éleveur n'est pas payé du tout. Alors maintenant si tu peux gentiment m'expliquer l'intérêt pour un éleveur de ramasser ses animaux à la pelleteuse, je t'écoute avec toute mon attention. Le fait est que le revenu d'un éleveur (quelle que soit l'espèce) DÉPEND des conditions de santé de ses animaux.
Ensuite, le ramassage des poulets est souvent fait par des entreprises extérieures avec de la main-d’œuvre peu qualifiée et un turn-over très important, ce qui implique que cette main-d’œuvre est souvent assez mal formée à ce métier. Tous les éleveurs que j'ai rencontrés déplorent cet état de fait qui ne va pas dans le sens de l'amélioration du bien-être. Certaines régions essaient de trouver des solutions pour recruter, former et maintenir des équipes de ramassage compétentes afin d'en finir avec ces problèmes de bien-être, et aussi avec les problèmes sanitaires que peuvent causer l'entrée sur une exploitation d'un groupe de gens inconnus qui a pu traîner dans un autre élevage.
Côté bien-être, le ramassage est très généralement effectué de nuit pour éviter les mouvements de panique chez les oiseaux, et donc les blessures. Le premier qui répond "Oh la la on les kidnappe en plein nuit" se prend un badge "Gros con anthropomorphiste" de ma part.
Après, bien sûr, il y a des gens qui travaillent comme des porcs, et qui sont très mal considérés y compris par leurs pairs, justement parce qu'ils discréditent toute une profession. Et il y a aussi des journalistes, dont le seul et unique but est de faire de l'audimat, et donc de choquer. Je n'irai pas jusqu'à dire que ce sont eux qui disent à l'éleveur "Vas-y, bourre tes poulets et ferme violemment le tiroir, on veut voir de la plume voler !", mais en tout cas ce sont généralement eux qui choisissent les éleveurs chez qui ils vont (avec ou sans l'accord des personnes qui travaillent avec l'éleveur et qui savent que certains, pas la majorité, feraient mieux de ne pas trop se montrer). Et quand on voit des reportages avec musique dramatique disant "Les animaux bouffent des antibiotiques à longueur de journée" accompagné d'un gros plan sur des flacons de... VACCIN, ça donne au mieux envie de rire, au pire envie de planter une seringue dans la jugulaire du sale pauvre connard qui a filmé et monté ça dans le but manifeste de faire de la désinformation (pour les novices, un vaccin n'a rien d'un antibiotique et a justement pour but de prévenir les maladies afin d'éviter d'avoir à traiter).
Maintenant, côté transport, la réglementation est la même pour tous les cahiers des charges, y compris le bio. Et elle est conçue pour respecter le bien-être animal, avec nécessité de s'arrêter pour abreuver les animaux au bout de X (je ne sais plus combien, je dirais 6 mais je ne suis pas sûr) heures de transport, de les nourrir au bout de Y, etc.
Idem pour la règlementation sur l'abattage, où la seule différence est entre l'abattage "rituel" (casher et hallal, absolument scandaleux en termes de bien-être) et l'abattage classique, bien plus "décent".
alors que de l'autre côté il y avait des poulets déplumés qui ne tenaient même pas debout parce que gavés et trop lourds et parce qu'ils n'avaient pas assez d'espace pour gambader donc pas du tout de muscles... véridique

).
LOL. Ben oui, on sait tous que le but d'un éleveur est de produire des os et de la graisse. Bah oui, parce que c'est ça que les gens mange, et c'est sur la base de ça qu'on le paye.
Et sinon, la logique économique intervient quand dans ton discours ?
Norma a écrit :Anarchia a écrit :Moi, je suis vegan.
Donc végétalien (ni viande, ni lait, ni oeuf, ni miel bref rien d'animal), et vegan donc je ne porte pas de cuir, de fourrure, de laine ... et je n'utilise pas les produits testés sur animaux.
Certes, ça fait 7 ans mais : de laine ?????
Un pur vrai vegan qui se respecte considère que toute forme d'exploitation de l'animal est à proscrire. Tu élèves un mouton pour sa laine, donc tu exerces un ascendant sur lui, il n'est pas libre et c'est ton esclave.
De la même façon, ton chat est exploité, puisque tu l'as dévoyé de son caractère sauvage (tu le nourris au lieu de le laisser chasser, etc.) pour assurer ta compagnie et ton amusement.
Bref tu es une meurtrière si tu portes du cuir, et une esclavagiste si tu portes de la laine et que tu as un chien.
Bienvenue dans le monde merveilleux des anti-spécistes.