Suicide et Depression : regroupement des sujets sur ce thème

Pour parler de tout et de rien, pas de thème imposé.
iorini
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Inscription : ven. juil. 01, 2005 1:09 pm

Message par iorini »

Bravo Get_Off, d'avoir su le dire si bien : pas de culpabilité.

Personne ne sait pourquoi à un moment donné ça ne va plus, malgré une enfance, adolescence sans gros problèmes.

Nous serions tombés bien bas dans ce forum si nous exigions, avant d'aider les gens, qu'ils aient auparavant aidé quelqu'un !

Ensuite, c'est clair que cette histoire d'études, c'est à la fois un moment de la vie qui devrait être agréable, mais aussi parfois un sacré piège. Ta démotivation ne provient-elle pas aussi du fait que parmi ceux que tu côtoies à la fac, personne ne te semble "intéressant" ou "sympa" ?

Sinon, en effet, à part les CMP où tu peux consulter gratuitement, il ya aussi le BAPU (bureau d'aide psychologique universitaire; mais on m'a dit aussi qu'à paris ils étaient surchargés); vois si ta mutuelle ne rembourse pas les psy "en ville". Tu peux aussi "tricher" un peu en allant voir la médecine universitaire, qui en principe n'est que préventive, mais où il y a parfois des psys.
Si tu n'as plus la force de chercher, une piste : envoie un mail ou téléphone au FilSantéJeunes, ils ont des listes et pourront t'indiquer où consulter le plus près de chez toi (et qui consulter, si tu leur explique un peu ce que tu ressens).
http://www.filsantejeunes.com/
0 800 235 236.
Sinon, demande à ta copine de te motiver pour appeler.

Je te fais de grosses grosses bises
iorini
Gina
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Inscription : dim. juin 10, 2007 4:30 pm

Message par Gina »

Merci à tous pour vos réponses !

Pour les antidépresseurs, Puck, je n'étais pas trop pour non plus, mais mon médecin m'a assuré que je n'allais prendre que le 1/4 de la dose habituelle, alors ça m'a rassuré. N'empêche que j'en reçois les effets secondaires (ex. baisse de libido) et que si ça continue, je pense les arrêter à moyen terme (de toute façon, je n'en ai normalement "que" pour 4 mois, le temps que les céphalées passent).

Darksmile, oui, je pense que les études sont en partie responsable de ça, et oui, la peur de l'échec y est pour quelque chose, c'est indéniable. J'ai raté mon semestre, c'est la première fois que je ratais quelque chose, et pour un truc bête en plus. Je le savais bien avant les résultats, mais de le voir marqué a quand même précipité un peu tout. Et maintenant, ça me bloque totalement, je n'arrive pas à me forcer sans qu'arrivent les larmes ou les migraines.

Malgré tout, et à la juste réflexion de ma copine, si j'arrive à avoir cette année, il me restera plus que deux ans si je fais une licence pro. Autant que si je me redirigeais vers un BTS. Alors je commence à regarder ce qu'il y a dans ma branche (je suis en Information-Communication), et comme ça, je n'aurais pas d'énième réorientation.

Pour ce qui est de la thérapie, je ne me sens pas tout à fait prête mais je vais me mettre à prospecter, pour avoir une adresse et ne plus perdre de temps une fois que j'aurai décidé de sauter le pas.

Et en parler à mes parents ? Ca, je m'en sens encore moins le cran que d'aller voir un psy ! :lol: On communique peu dans ma famille, et je n'ai même pas dit à mes parents que j'étais sous anti-D. (j'ai eu une grosse dispute avec une cousine il y a un an, et avec ma mère, on rigolait souvent du fait qu'elle fasse une thérapie et prenne des médocs, et que moi, "au moins, tout va bien de ce coté là". C'était une manière d'évacuer toute la colère qu'on avait contre elle. Mais je précise, ce n'était pas contre la thérapie que nos blagues se portaient, c'était ciblé vers la pétasse.)
Et puis je rentre les voir ce week-end, mais on va fêter mon anniversaire donc je ne pense pas que ce soit le moment. Mais... je met cette hypothèse dans un coin de ma tête :wink:

Et effectivement, iorini, je n'ai pas beaucoup d'ami à la fac, à part un pote qui date du lycée. Non pas que je les trouve ininteressants (quoique), mais... le meilleur moyen de se faire des amis c'est les soirées étudiantes organisées par eux et ce n'est pas vraiment mon trip, ces beuveries gigantesques où tout le monde baise tout le monde (eh oui).

En tout cas, merci à tous pour votre soutien, je suis sûre que ça va me motiver à sortir la tête de l'eau !
liatride
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Message par liatride »

Je pense que le problème avec les antiD c'est qu'ils peuvent "guérir" les symptômes, mais pas le mal (en l'occurrence, la dépression)... En gros, tu auras l'impression d'aller mieux quand tu en prends, mais ça ne peut pas guérir le problème de fond.
Gina
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Message par Gina »

Oui, c'est aussi ce que j'ai lu dans un livre sur le sujet. Ca tarit les larmes, mais c'est tout. (et en plus, avec moi, ça ne les tarit même pas !)

J'ai été étonné quand même que mon médecin me prescrive ça juste parce que je lui ai dit que je me sentais mal, sans chercher à en savoir plus ni même sans me parler d'une thérapie. Pourtant, c'est un bon médecin, gentil et tout. :roll: Mais j'ai l'impression que ça ne me fait aucun effet. Je ne me sens pas mieux grâce à eux, et les moments où ça va n'ont rien à voir avec il me semble.
Je ne peux même pas juger de leur efficacité sur mes migraines parce que je dois prendre des anti-inflammatoires en même temps, donc...!

J'ai regardé, il y a un BAPU ici, à Bordeaux. Dès que je trouve quoi dire au psy que je rencontrerais, j'appelle.
melisse
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Message par melisse »

Les médecins ont parfois la main lourde...

Je suis allée en voir un une fois car j'avais fait un malaise après un voyage en train, il s'est mis à me stigmatiser une grave maladie psychologique et m'a prescrit des antidepresseurs :?


j'ai déchiré l'ordonnance :erm:
popy
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Message par popy »

OFF-Topic :
[quote="melisse"]Les médecins ont parfois la main lourde...

Je suis allée en voir un une fois car j'avais fait un malaise après un voyage en train, il s'est mis à me stigmatiser une grave maladie psychologique et m'a prescrit des antidepresseurs :?


j'ai déchiré l'ordonnance :erm:[/quote]

On aurait du lui jeter des œufs pourrie sur les fenêtres de son cabinet !!!

grrr :grmbl: :grmbl:
Gina
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Message par Gina »

Je devrais peut-être arrêter les miens alors, je n'en avais pas une bonne image, mais vous avez tous l'air de penser qu'il faut les éviter autant que possible... Comme je ne vois pas d'amélioration et qu'ils ont au moins un effet négatif, ce n'est peut-être pas la même d'utiliser cette chimie...
melisse
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Message par melisse »

Moonagedaydream a écrit :Je devrais peut-être arrêter les miens alors, je n'en avais pas une bonne image, mais vous avez tous l'air de penser qu'il faut les éviter autant que possible... Comme je ne vois pas d'amélioration et qu'ils ont au moins un effet négatif, ce n'est peut-être pas la même d'utiliser cette chimie...
Oui évite au maximum les AD, ca peut créer une dépendance (ne serait ce que psychologique)
Et si en plus ca ne te fait pas d'effet...
Gina
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Message par Gina »

Bon alors à partir de demain, je vais arrêter, et si d'ici une semaine je sens que ça a empiré, alors je les recommencerais.
Je vais essayer de me trouver un substitut, peut-être qu'un effet placebo serait bien, quelque chose à quoi je me raccroche en espérant l'amélioratoin.
mello
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Message par mello »

Tout d'abord les anti dépresseurs n'aident pas à se sentir mieux, mais juste moins mal, ils permettent de lâcher du lest quand ça va mal, ce qui est différent par exemple des vraie drogues dures etc. J'ai été très inquiet le jour où j'ai su que mon père en prenait, mais après en avoir parlé à un psychiatre ça m'a beaucoup rassuré.

Premièrement oui ok il y a une accoutumance aux anti depresseurs, plus on en prend longtemps et plus le cerveau s'y habitue . Par contre il ne faut pas arrêter les antid du jour au lendemain, il faut arrêter progressivement, ton cerveau c'est pas un simple organe, les rechutes peuvent non seulement être mauvaises pour toi, mais peuvent même engendrer des séquelles; bon ça je suis pas sûr mais les antid c'est assez moderne et on ça a pas mal progressé, mais c'est pas du doliprane non plus.

Par contre c'est ok de les arrêter si tu n'en prend que depuis 1 mois par exemple, comme ça mets des fois jusqu'à 4 semaines à faire effet.

Deuxièmement je suis personnellement et depuis longtemps dans cette situation ou les cours ne m'intéressent pas ou sont trop basiques et ne rentrent pas dans ce qui peut être un sujet intéressant. Je ne suis quasiment jamais motivé à travailler ou à faire mon travail.

Pour t'avouer, les psy disent souvent que je suis très lucide sur mes problèmes et que j'ai pas difficultés à parler. (même une ancienne pote de collège qui est en psycho en était surprise lorsque je lui ai déballé un post long comme --------CA---------), à croire que je n'ai pas réellement de blemes ou peut-être que je suis trop exigeant sur ce que je veux.

Donc pour un problème comme le tien qui survient si brusquement je saurais pas trop t'aider, la seule réalité à laquelle je m'accroches est de faire les choses même si elles font mal ou déplaisent, savoir utiliser "essayer" comme maître verbe, tenter même lorsqu'on sait qu'on est perdant juste pour affirmer sa bonne volonté. Pour le reste, essaies de garder tes bonnes habitudes que tu avais avant d'aller mal, je sais c'est décevant à entendre mais "c'est pareil pour tout le monde, au fond on est les mêmes".

Bon après je suis hétéro mâle, donc mon avis est sûrement pas bon pour toi. En tout cas commencer à en parler à un psychologue je trouve ça un peu plus progressif que de passer tout de suite à des médicaments qui ne font qu'alléger un problème, et non le résoudre.
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