lizzon, la baisse est à l'oeuvre, les courbes fléchissent à vue de nez et continuellement depuis 8 trimestres maintenant. Encore une fois, la situation parisienne est à part. Complètement, totalement, et pour toujours. Et le Grand Paris ne va pas arranger les choses pour les villes de 1ère couronne où on pouvait encore se loger pour pas trop cher... là, c'est clairement mort. Que ce soit NKM ou Hidalgo qui passe. Même combat.
chouberley, je n'ai pas d'autres avantage que celui de gagner moins de 26 017€ (revenu fiscal de référence, s'ta dire ton revenu imposable moins les 10% d'abattement) par an, et d'être salariée d'une entreprise de plus de 10 salariés qui cotise obligatoirement à "Action Logement" (ex 1% patronal).
Du coup, voui, j'ai pu accéder à un HLM dans ma bourgade actuelle -qui n'est pas Paris ou l'IDF-. Comme, donc, 70% des français (et je n'ose dire 99% des jeunes de mon âge, ça pourrait faire grincer).
Et dans ma future bourgade -qui n'est pas Paris ou l'IDF-, je n'ai pas d'autre avantage que celui d'accepter de vivre en coloc ... (je referais peut être une demande de HLM quand j'aurais un boulot, donc un employeur qui cotise.. ).
Tout ça pour dire que c'est un état d'esprit.
Je le sais bien, je le "sens" bien. Vivre en logement social à 30 ans, c'est, comment dire. Stigmatisé.
Idem pour la coloc.
"mais, t'as pas envie d'avoir ton chez toi? T'en as pas marre de partager ton logement? Tu veux pas
grandir un peu?!"
Voilà, le mot est lâché.
Propriété = être grand. être adulte. Responsable. Et par effet inverse, toutes les formes d'habitat "communautaire" ou "atypique" ou "sociaux" (au sens trèèèèès large) sont facilement la risée. Alors même qu'ils offrent un mode de vie plus tenable pour nos bourses si légères...
Oh, parce que l'actualité bouge sur cette question.
Lire le Fijaro, sur la Grèce. Flippant.
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2014 ... bprime.php
Et l'INSEE qui vient de publier une note sur la question (dans les tableaux de l'économie française).
On y apprend que :
- la proportion de ménage proprio n'évolue pas. Elle stagne à 57,8% des français, loin des 70% affichés un temps.
- On est 3ème, derrière l'Allemagne et les Autrichiens pour ce qui est de la part des locataires
- Sur la période 1985-2011, les prix des loyers ont augmenté à un rythme proche de celui du revenu disponible par ménage. Contrairement à une idée reçue, la hausse des prix des loyers ralentit même régulièrement depuis 2006.
- Autre remise en cause d'une idée reçue : dans le secteur social, les prix évoluent à un rythme légèrement plus élevé que dans le parc privé.
- La dépense courante moyenne pour se loger s'élève ainsi à 9.800 euros par an et par logement. Celle d'un propriétaire (11.400 euros) est supérieure de 37% à celle d'un locataire du secteur libre et de 73% à celle d'un locataire du parc social.
[
http://www.insee.fr/fr/ffc/tef/tef2014/ ... 14F072.pdf ]