Etre la cause de sa propre fin : qu'en pensez-vous?
Re: Etre la cause de sa propre fin : qu'en pensez-vous?
En France les SOS Suicide n'ont PAS LE DROIT de proposer leur aide car sinon ils seraient accusables de non assistance à personne en danger si leur règlement les y autorisaient.
Ce n'est pas "a voulu se suicider" c'est "est en train d'avoir des idées suicidaires" et je ne vois pas en quoi apprendre aux gens à ne pas enfoncer les autres dans la merde en renforçant les idées de suicide est choquant...
"le faire ça" c'est apprendre à remonter réellement le moral aux gens et à les orienter vers des soins... au lieu d'appuyer sur les bons trucs pour les renforcer dans leur mal être et surtout ne pas demander d'aide... c'est super choquant, c'est sur !
Ce n'est pas "a voulu se suicider" c'est "est en train d'avoir des idées suicidaires" et je ne vois pas en quoi apprendre aux gens à ne pas enfoncer les autres dans la merde en renforçant les idées de suicide est choquant...
"le faire ça" c'est apprendre à remonter réellement le moral aux gens et à les orienter vers des soins... au lieu d'appuyer sur les bons trucs pour les renforcer dans leur mal être et surtout ne pas demander d'aide... c'est super choquant, c'est sur !
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inconnu n
Re: Etre la cause de sa propre fin : qu'en pensez-vous?
Ce que j'appelle proposer de l'aide, ça peut aussi être orienter quelqu'un vers le service adéquat, un psy, lui donner des conseils...
Et la formation anti-suicide qui permet d'apprendre aux gens à "ne pas enfoncer la personne", et à l'aider verbalement, OK.
Ce qui me gêne plus, c'est le côté "leçons de secourisme, pour sauver quelqu'un qui s'est suicidé", donc par définition, contre la décision de la personne.
Et la formation anti-suicide qui permet d'apprendre aux gens à "ne pas enfoncer la personne", et à l'aider verbalement, OK.
Ce qui me gêne plus, c'est le côté "leçons de secourisme, pour sauver quelqu'un qui s'est suicidé", donc par définition, contre la décision de la personne.
Re: Etre la cause de sa propre fin : qu'en pensez-vous?
je peux savoir comment tu devine si dans le dernier 100ième de seconde avant de perdre conscience il/elle n'a pas réalisé qu'il y avait une autre solution ?
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inconnu n
Re: Etre la cause de sa propre fin : qu'en pensez-vous?
Oui mais ça c'est le prix à payer de cette décision.
Alors oui, peut-être si on l'autorisait, et qu'on décidait que laisser quelqu'un qui a décidé clairement de se tuer n'est plus de la non-assistance à personne en danger, il y aurait des gens qui se tueraient et regretteraient à la dernière seconde.
Mais c'est le problème de toute liberté (et please repartez pas sur le débat de la liberté philosophique, morale...je parle ici de liberté au sens juridique du terme) ça permet les bons et les mauvais choix. Donc forcément, il y a des dommages collatéraux parfois. Mais il faut savoir ce qu'on veut.
Alors oui, peut-être si on l'autorisait, et qu'on décidait que laisser quelqu'un qui a décidé clairement de se tuer n'est plus de la non-assistance à personne en danger, il y aurait des gens qui se tueraient et regretteraient à la dernière seconde.
Mais c'est le problème de toute liberté (et please repartez pas sur le débat de la liberté philosophique, morale...je parle ici de liberté au sens juridique du terme) ça permet les bons et les mauvais choix. Donc forcément, il y a des dommages collatéraux parfois. Mais il faut savoir ce qu'on veut.
Re: Etre la cause de sa propre fin : qu'en pensez-vous?
Comment sais tu que quelqu'un a clairement décidé de se suicider ?
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inconnu n
Re: Etre la cause de sa propre fin : qu'en pensez-vous?
Parce qu'il a pris sa décision, dans un état non altéré par de l'alcool, des stupéfiants ou autre, que cette personne est dotée de discernement (en gros, juridiquement c'est un majeur qui n'est pas sous tutelle ou curatèle), et qu'il passe à l'acte. Un acte prémédité sera plus probablement une décision absolue, qu'un coup de tête.
Après il y a forcément des cas plus ou moins limite. Mais dans certains cas il n'y a pas d'ambiguïté. Exemple : une femme qui garde des médicaments de toutes les sortes pendant 6 mois en prévision de son suicide, et les avale tous d'un coup (en rentrant dans tous les critères pré-cités).
Après il y a forcément des cas plus ou moins limite. Mais dans certains cas il n'y a pas d'ambiguïté. Exemple : une femme qui garde des médicaments de toutes les sortes pendant 6 mois en prévision de son suicide, et les avale tous d'un coup (en rentrant dans tous les critères pré-cités).
Re: Etre la cause de sa propre fin : qu'en pensez-vous?
Un des gros contingents de suicidés sont les ados... Donc, ils sont disqualifiés...New starting a écrit :Parce qu'il a pris sa décision, dans un état non altéré par de l'alcool, des stupéfiants ou autre, que cette personne est dotée de discernement (en gros, juridiquement c'est un majeur qui n'est pas sous tutelle ou curatèle), et qu'il passe à l'acte. Un acte prémédité sera plus probablement une décision absolue, qu'un coup de tête.
Les malades avec de lourdes pathologies physiques sont souvent sous curatelle car physiquement hors d'état de signer des trucs... Donc disqualifiés
La plupart des suicides se font sous alcool, stupéfiants et autres produits altérant le jugement... Sauf qu'on ne les identifient qu'à l'autopsie... Donc, on ne sauve personne ou presque (sauf les ados et les grands malades ou handicapés) et à l'autopsie on détermine si on doit remonter le temps pour les empêcher ?
Elle (*) aurait pu avoir une aide qu'elle n'a pas reçu parce qu'elle habite en France où dans la forêt canadienne sans accès internet... Sans avoir un système d'aide efficace à portée (**) on ne peut pas autoriser le suicide car ce n'est alors clairement pas un choix dans 99,99% des cas.New starting a écrit :Après il y a forcément des cas plus ou moins limite. Mais dans certains cas il n'y a pas d'ambiguïté. Exemple : une femme qui garde des médicaments de toutes les sortes pendant 6 mois en prévision de son suicide, et les avale tous d'un coup (en rentrant dans tous les critères pré-cités).
(*)pourquoi un exemple de gonzesse ? les mecs se suicident plus tu sais
(**)donc formation de la population, formation des aidants, formation du corps médical, etc.
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inconnu n
Re: Etre la cause de sa propre fin : qu'en pensez-vous?
Pour les ados oui, disqualifiés, on est d'accord. Et j'ai fait une erreur en parlant de curatèle, car je n'entendais parler que des gens MENTALEMENT incapables. Pourquoi un handicapé physique serait-il moins capable qu'un autre ?
Et j'ai dit "une femme" parce que je pensais à un cas précis, où c'en était une, pas pour "les" femmes, mais effectivement c'était maladroit, j'aurais dû dire "une personne".
Pour ta conclusion, je suis d'accord qu'un système d'aide efficace ne serait pas de trop. Mais tu connais bien le système canadien visiblement, donc je peux te poser cette question : est-ce que là-bas, lorsqu'on décide de se suicider avec plein discernement, les autres ont encore le droit/devoir d'intervenir et de sauver la personne contre son gré ?
La bonne formule serait effectivement système d'aide efficace, MAIS droit de décider. Le premier non tempéré par le second, serait une intrusion dans la vie privée institutionnalisée.
Et j'ai dit "une femme" parce que je pensais à un cas précis, où c'en était une, pas pour "les" femmes, mais effectivement c'était maladroit, j'aurais dû dire "une personne".
Pour ta conclusion, je suis d'accord qu'un système d'aide efficace ne serait pas de trop. Mais tu connais bien le système canadien visiblement, donc je peux te poser cette question : est-ce que là-bas, lorsqu'on décide de se suicider avec plein discernement, les autres ont encore le droit/devoir d'intervenir et de sauver la personne contre son gré ?
La bonne formule serait effectivement système d'aide efficace, MAIS droit de décider. Le premier non tempéré par le second, serait une intrusion dans la vie privée institutionnalisée.
Re: Etre la cause de sa propre fin : qu'en pensez-vous?
On demande une euthanasie... et là tout est vérifié et en fait la plupart des gens sont disqualifiés car ils ne répondent pas aux conditions du libre choix dans leur très grande majorité. Au Canada, l'euthanasie est passive, c'est à dire que c'est la personne qui se démerde ensuite pour se suicider personne ne doit le faire à sa place.
Clairement l'euthanasie encadrée(*) est la bonne solution si il y a un système réel de prévention en amont et aussi un bon traitement de la douleur aussi !
Mais tout cela coute très cher, moins qu'un excès de suicides mais ce ne sont pas les mêmes budgets.
(*) à ne pas confondre avec les "euthanasies" à la demande de la famille et-ou sans consentement éclairé du patient qui pour moi sont des meurtres purs et simples
Clairement l'euthanasie encadrée(*) est la bonne solution si il y a un système réel de prévention en amont et aussi un bon traitement de la douleur aussi !
Mais tout cela coute très cher, moins qu'un excès de suicides mais ce ne sont pas les mêmes budgets.
(*) à ne pas confondre avec les "euthanasies" à la demande de la famille et-ou sans consentement éclairé du patient qui pour moi sont des meurtres purs et simples
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inconnu n
Re: Etre la cause de sa propre fin : qu'en pensez-vous?
Je suis d'accord avec toi sur l'euthanasie sans consentement personnel, qui est un meurtre.
Mais donc, autre question : au Canada, cette euthanasie passive, concerne t-elle seulement des gens ayant une maladie incurable ? Ou a t-on le droit au suicide en tant que tel, via cette euthanasie passive ? Et enfin, dernière question pour ceux ne pouvant le faire par eux-mêmes car handicapés physiques, mais mentalement aptes à décider, existe t-il une euthanasie active par exception ?
Mais donc, autre question : au Canada, cette euthanasie passive, concerne t-elle seulement des gens ayant une maladie incurable ? Ou a t-on le droit au suicide en tant que tel, via cette euthanasie passive ? Et enfin, dernière question pour ceux ne pouvant le faire par eux-mêmes car handicapés physiques, mais mentalement aptes à décider, existe t-il une euthanasie active par exception ?