Déprimé moi?! Non....

Pour parler de tout et de rien, pas de thème imposé.
raider
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Déprimé moi?! Non....

Message par raider »

Salut

Je ne viens que très rarement sur ce forum, quand le temps me le permet, mais là je m'autorise une petite disgression dans mon planning pour vider mon sac car là cette semaine particulièrement gratinée a fini de me miner le moral.
J'attend pas spécialement de réponse ou solution, j'ai juste envie de déballer mes malheurs au combien passionnants et nombreux....

Franchement j'en peux plus de ce rythme, je sais qu'on va me dire "mais te plains pas c'est toi qui a choisi la prépa" mais n'empèche quand on est a l'extérieure on se rend pas compte. Cette semaine j'ai bossé comme un tarré avec des journées de 8h à 19h plus des devoirs à la maison jusqu'à 1h du matin. Tout ça pour me récolté un 4 en colle de SI, je connaissais le cour mais y'a juste un truc dans l'exo que j'ai pas compris et quand j'ai demandé au prof j'ai eu droit à "Ta gueule c'est moi qui pose les question ici !". Ca c'est fait....
Plus je me suis viré aujourd'hui du cours du physique car je n'avais pas un polycopié d'énnoncés d'exos. J'avais ma feuille avec les exos faits pourtant mais la prof a rien voulu savoir.
Demain matin j'ai contrôle de maths pendant 4h, et au lieu d'être sur les 2 derniers chapitres comme d'habitude, le prof vient de nous annoncé royalement par mail que c'était sur tout depuis septembre: 3 classeurs à réviser pour demain, prévenu la veille non mais j'hallucine!!! :evil:
Enfin ce week end, ou plutôt dimanche vu que ça fait longtemps qu'on a enterré notre samedi, j'ai un dm en math,physique,chimie + un exposé à préparé en physique le tout réparti pour lundi et mardi et les colles à réviser.
Là je dis stop!!! On est pas des machines pu****!!!!Je fait comment, je dors plus c'est ça!! En plus y'a aucun respect envers nous, genre les interros orales, quand c'est nous qui voulons décalé faut qu'on s'y prenne une semaine à l'avance par soi-disant "respect envers les profs" mais nous les profs ne se gènent pas pour nous prévenir seulement une heure avant.
Puis en plus cette semaine j'étais tout seul à l'appart, mes colloc étant en vacances, ben oui après 2 jours de contrôle faut bien ça pour s'en remettre....

Bref je suis dégouté, je suis plus motivé, tout ce que je fais ça sert à rien, pourtant j'ai fini 6ème / 45 au premier trimestre mais j'ai l'impression de chuter complètement, parfois je voudrais tout envoyé valsé. Tout ce stress me rend super agressif en plus. Les gens me reconnaissent plus...

Voilà pour ceux qui ont eu le courage de tout lire je leur dit bravo^^.
Aaron
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Message par Aaron »

merci =) (pour le bravo)

hum, que dire... ?

vive la vie active ! :lol:
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michka
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Message par michka »

Bon,

Faut savoir que c'est normal. Je veux dire, c'est pas toi qui est spécialement faible ou quoi. La prépa c'est aussi fait pour ça. Pour t'apprendre à avoir un rythme de travail de débile, pour voir qui peut tenir, pour forger la future "élite de la nation".
Après ce qu'il faut voir, c'est pourquoi t'as choisi cette voie. Une passion, un but précis qui ne pouvait passer que par là ? Ou tes profs qui t'ont proposé/poussé parce que tu étais bon élève ? De toutes façons, dis toi que tu n'es pas en train de jouer ta vie.

Et bon courage :gentil:
Luka
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Message par Luka »

Bon, plusieurs soucis apparaissent.

La prépa, c'est dur. De dur à méga dur suivant les gens, et pour quelques uns insupportable. Tu tombes pile au moment critique.
Il y a des vagues comme ça. Le premier mois, ceux qui n'étaient pas du tout faits pour ça craquent de suite.
Ensuite, le retour des vacances de Noël. Puis l'après vacances de Paques.
Trois moments qui en général voient des départs ou en tout cas beaucoup de découragement.
On vient de se taper des concours blancs (et/ou autre série de devoirs épuisants), on a à peine le temps de souffler à Noël et on s'en reprend plein la gueule, sous prétexte que c'est le deuxième trimestre et que donc, on est forcément (toujours) en retard. Il n'y rien qui effraie plus le prof de prépa que la passage à la nouvelle année. Ca veut dire rapprochement des concours pour les seconde années et de juin pour les première. Juin, moment terrible/affreux où les étudiants cessent de travailler pour avoir des vacances. Bref, ils n'aiment pas ça. Donc arrivés à Janvier, ils décident d'être désagréables.

Ca passe ou ça casse, je dirais. Soit tu puises une force inconnue jusque là, qui te rend plus efficace et te permet de tenir. Soit tu décides qu'il y a des limites et tu claques la porte. J'en connais qui l'ont fait avec de bons résultats, juste parce qu'à un moment, stop. Mais ça se réfléchit mûrement, ce n'est pas une décision forcément facile à assumer. Essaie de prendre du recul, de t'imaginer en vacances dans quelques mois : regretteras-tu la prépa ou non ? Si non, ça vaut peut-être le coup de s'accrocher.

Ensuite, tu ne fais que l'évoquer mais ça éveille mon attention, la façon dont tu parles de tes collocs ne me semble pas très saine. Certes, ils sont à la fac et n'ont donc pas le même rythme que toi. M'enfin ce n'est pas non plus de leur faute si tu souffres de ton propre rythme, et ils ont eux aussi le droit de trouver ça dur/chiant et surtout d'avoir des vacances. Chacun fait des choix différents, point. D'ailleurs, les collocations prépa/pas prépa sont en général déconseillées. Tout simplement parce que les rythmes sont tellement différents que ça crée en général au mieux une irritation, au pire un conflit. C'est le genre de petits détails qui ajoutés les uns aux autres créent un ressentiment persistant, et ce n'est pas positif du tout.

Ce qui m'a le plus aidée, ce sont mes amis de prépa. Parce qu'on était dans notre bulle certes, que mes amis de lycée ne fichaient rien certes, mais que nous on souffrait ensemble. On savait tous à quel point c'était dur. On en parlait, en en rigolant ou sérieusement, on savait qu'on pouvait craquer un peu, se reposer sur une épaule compréhensive (très important, la compréhension) et repartir. Quand je n'arrivais pas à me remettre à une nième dissertation, j'appelais ma meilleure amie qui me disait où elle en était, et comme elle galérait elle aussi et ça fait du bien, d'être tous embarqués dans la même merde. Sans entourage, à moins d'être très fort par soi-même, on ne tient pas. Enfin moi je n'aurais pas tenu en tout cas. Il y avait une période où toute personne extérieure m'agaçait parce qu'ils n'avaient aucune idée de ce que je vivais et que les sentiments sont tellement exacerbés par la fatigue, par la pression que toutes les réactions sont plus fortes.

En bref, si j'étais toi, je réfléchirais à ma collocation, à la façon dont j'envisage mes collocs et ce qu'ils m'apportent/ce que je leur apporte. Si le résultat en est qu'ils t'agacent et ne t'aident pas (ne serait-ce parce que c'est dix fois plus fatiguant de se mettre à bosser quand les autres font autre chose), prends peut-être certaines décisions. Ou parles-en avec eux.

En dehors de ça, essaie de relativiser, 6e/45 c'est vraiment bien alors peut-être que tu t'épuises mais que tu n'y arrives pas si mal finalement, parfois on se sent plonger alors qu'on reste relativement à la surface. Tente de te ménager des temps de repos/détente (un diner de temps en temps avec des amis, ça ne tuera pas ton année mais ça fait du bien).

Et bon courage !!!
sandoval

Message par sandoval »

La prépa c'est jamais coule (ô mon beau bateau!).

Ne désespère pas, ça finira bien par se terminer. Après il faut relativiser beaucoup même si ce n'est pas évident quand on est en plein dedans.

Courage.

J'ai honte de mon manque d'inspiration ce soir!
Nomade
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Message par Nomade »

Salut !

Je suis venu, j'ai vu, j'ai vaincu, mais non sans mal. :wink:
La philosophie de certaines prépa, c'est clairement "Que le meilleur survive". Il faut le savoir, et s'en rendre compte par soi-même est douloureux.

A partir de là, plusieurs solutions :
- tu fais de l'apnée pendant deux à trois ans. C'est ce que tu fais depuis septembre, visiblement, et ça n'a pas l'air de te convenir.
- tu comprends les règles du jeu et tu arrives à prendre du recul : tout le monde a des notes pourries autour de toi, tu le vois, tu le sais, alors tu cesses de te focaliser dessus. Tu vas jusqu'à lever le pied, tu t'accordes des soirées sans bosser, pour sortir, te faire un cinéma, t'aérer. Un 3 sur 20, c'est quoi, dans une vie ? Tu en verras d'autres. Ça ne remet pas forcément en cause ton passage en seconde année, tant que tu restes dans la moyenne. Ça ne remet absolument pas en cause tes aptitudes à passer le diplôme.
- tu comprends les règles du jeu et tu les refuses : tu vas à la fac. Tes parents vont râler, tes profs vont te rabaisser, tes camarades vont te prendre pour un lâche, mais c'est TA vie et surtout, à ce stade, TA santé, physique et mentale. Si tu es dans ce cas de figure, il y a deux questions à se poser : "mes projets d'avenir valent-ils les sacrifices que je fais ?" (et si tu as des envies de sauter d'une fenêtre, la réponse est clairement non) et, éventuellement, mais celle-ci est accessoire : "puis-je arriver là où je veux aller en passant autre part ?". Souvent, la réponse est oui.

La prépa ne convient pas à tout le monde : il faut soit avoir une carapace d'acier pour que les humiliations quotidiennes glissent sur nous, soit avoir une désinvolture énorme et un égo qui accepte de se faire traîner dans la boue, soit une mentalité de tueur canalisée sur le boulot ("Ah oui, je suis une merde ? Tu vas voir, sale c*nnard, je vais le résoudre, ton problème de merde"), soit être un génie. Et de préférence n'avoir aucun problème annexe dans sa vie (genre : "oh tiens je suis homo et je ne le découvre que maintenant").
Il n'y a absolument aucune honte à abandonner la prépa si tu ne te sens pas capable d'y arriver.

Edit : Luka pointe quelque chose de primordial en prépa : l'entraide, la solidarité entre élèves. Le fait de pouvoir bosser en groupe, galérer en groupe, craquer en groupe, réussir en groupe, partager, aide énormément. Il n'est jamais trop tard pour se rapprocher de ces camarades de promo. :wink:

Bon courage !
Noodg
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Message par Noodg »

juste une phrase débile qui m'aide a tenir le coup quand c'est trop intense " ta signé?? c'est pour en chier!"
Plus sérieusement, c'est juste une mise sous présion (certes débile) pour tester vos limites... ne t'en fait pas c'est un passage initiatique de beaucoup de filière avec des stress et des humiliation équivalente! n'oubli pas "l'union fait la force et ce qui ne te tue pas te rends plus fort(e)"
Modulo
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Message par Modulo »

J'ai aussi fait mes années de prépas, et voici la conclusion que j'en tire : j'ai survécu.

J'ai eu le droit à mon année de MPSI aussi, mes 2 en SI et mes 5 en physique, les insultes de Gaston E. (mon prof de SI) qui dès le 3e cours de l'année me traitait de branleur et de glandeur, mes tolles en khôlles de chimie et mon aversion profonde pour les torseurs. Et j'ai survécu !

Je sais que parfois, on a envie de tout claquer, de partir loin de ce rythme de fou, de revivre simplement... c'est à toi de faire le choix, rester ou partir, mais en gardant en tête que tu fais ça pour toi, pas pour les autres, pour ton avenir et surtout ton rythme de vie plus tard.

Après c'est sur que si tu fais ça pour faire plaisir aux autres, c'est chiant, mais si tu te fixes un objectif (au hasard, intégrer l'X... :) ) et que cet objectif est le tien, et bien... il faut juste s'armer de courage !

Et je plussoie ce qui a été dit avant. Oui on est en prépa, oui il y a un concours à la fin, mais, de par mon expérience, l'entraide est capitale pendant ces années. Je prends l'exemple du duo qu'on formait avec mon coloc de MPSI, lui physicien né et bilingue anglais, moi pas trop mauvais en maths et en français, et en s'entraidant nous faisions parti du haut du classement tous les deux (sauf en SI, hahahaha).

Bref, bon courage en tout cas, et remonte la pente, promis c'est faisable.
raider
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Message par raider »

Si j'ai choisi la prépa c'est pour acquérir des méthodes de travail et pouvoir ensuite accéder à un métier qui me plaiera (j'aimerais bosser dans l'astrophysique) et il faut bien l'avouer m'assurer d'avoir une situation relativement bonne.
Après effectivement c'est la deuxième fois que je passe par ce genre de phase depuis le début (la dernière fois était fin novembre). Après c'est passé. La plupart du temps je suis dans un état d'esprit de battant, j'ai pas envie de lacher je veux me battre jusqu'au bout. C'est juste que quand je vois par exemple cette semaine tout ce que mes efforts rapportent ben ça me dégoute.
Et comme l'a précisé Luka au sujet des périodes "à risques", c'est vrai qu'ils tombent tous comme des mouches en ce moment (2 dépressions névreuses, etc...)
Après les fêtes où je me suis enfin détendu depuis septembre, les amis qu'on revoit l'espace d'une soirée et tout qui repart avec effectivement des profs beaucoup plus incisifs pour pas relacher la pression. C'est encore plus dur.
Pour mes collocs j'en parlais pas avec amertume ou colère. A l'inverse ils ont sérieusement tendance à me manquer, car d'habitude ils restent mon dernier contact avec "l'extérieur". Le fait qu'ils bossent moins franchement ça me passe au dessus. Je veux dire c'est normal, tant que moi ça m'empèche pas de bosser y'a aucun problème.
Le problème c'est le manque de repères, d'assurance que tout ça sert à quelque chose. Je sais que c'est pas la honte d'aller en Fac et abandonner ou raté la prépa. Mais pour moi ce serait un échec que j'aurais du mal à supporter. Je veux aussi me prouver par ce biais que je suis capable de faire des trucs importants, ma confiance en moi flirtant toujours avec le 0.

Edit: Pour ce qui est de l'entraide elle est bien présente et heureusement. On est un petit groupe de 6 qui s'entend à merveille mais là on craque tous en même temps....
Noodg
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Message par Noodg »

le craquage de groupe c'est d'autant mieux qu'il va y avoir une cinergie collective et vous aller tous remonter en même temps puisque vous vivez tous la même galère!
courage et surtout ne te fixe pas des buts irréalisable, il ya pleins d'endroits où le dépassement de soit est tout aussi intense voire mieux...
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