Être malade en France...
Être malade en France...
Salut tout le monde!
Bon...petit coup de gueule : Pour faire court la grand mère de mon copain a dû subir une lourde intervention chirurgicale. Tout s'est bien passé mais son séjour à l'hôpital a été un vrai calvaire (personnel qui lui perd son dentier et qui affirme qu'elle n'en avait pas, on l'a laissé se vider pendant toute une nuit sous prétexte que le lendemain elle avait rendez-vous avec le chirurgien, on nous a demandé de libérer sa chambre "parce que d'autres malades en avaient besoin" alors que le chirurgien avait dit qu'elle devait rester encore quelques semaines de plus, etc).
On l'a ensuite faite transférer dans une clinique de soins de suite en région nord parisienne et ça a continué!
Elle doit suivre un régime alimentaire qui lui interdit de manger des aliments "à fermentation" (choux, flageolets, etc) en trop grosse quantité et à tous les repas elle a droit à du riz, des pates, de la purée, etc...
Ensuite il faut savoir qu'elle a 90 ans et qu'à cause de son arthrose elle ne peut pas faire trop de mouvements de bras donc il lui faut une aide pour s'habiller. La clinique ne fait rien et ce sont les femmes de ménage qui l'aident!
Et quand il faut lui faire son pansement c'est tout une histoire...
Et quand on a le malheur d'exprimer notre mécontentement on ose nous demander si elle ne perd pas la tête et si elle est lucide! (alors qu'elle est loin d'être sénile).
Autre chose, on a engueulé le mdecin mercredi dernier et comme par hasard on a apprit hier qu'elle sortait 1semaine en avance...
Donc lundi on va voir la directrice (madame est en vacances) et ça va encore gueuler...
Bref tout ça pour dire qu'en dépit d'un profond respect des professions médicales, je suis vraiment dégouté de ce qu'on peut faire aux "vieux" et aux malades en général.
Faut vraiment pas être malade ici...
Bon...petit coup de gueule : Pour faire court la grand mère de mon copain a dû subir une lourde intervention chirurgicale. Tout s'est bien passé mais son séjour à l'hôpital a été un vrai calvaire (personnel qui lui perd son dentier et qui affirme qu'elle n'en avait pas, on l'a laissé se vider pendant toute une nuit sous prétexte que le lendemain elle avait rendez-vous avec le chirurgien, on nous a demandé de libérer sa chambre "parce que d'autres malades en avaient besoin" alors que le chirurgien avait dit qu'elle devait rester encore quelques semaines de plus, etc).
On l'a ensuite faite transférer dans une clinique de soins de suite en région nord parisienne et ça a continué!
Elle doit suivre un régime alimentaire qui lui interdit de manger des aliments "à fermentation" (choux, flageolets, etc) en trop grosse quantité et à tous les repas elle a droit à du riz, des pates, de la purée, etc...
Ensuite il faut savoir qu'elle a 90 ans et qu'à cause de son arthrose elle ne peut pas faire trop de mouvements de bras donc il lui faut une aide pour s'habiller. La clinique ne fait rien et ce sont les femmes de ménage qui l'aident!
Et quand il faut lui faire son pansement c'est tout une histoire...
Et quand on a le malheur d'exprimer notre mécontentement on ose nous demander si elle ne perd pas la tête et si elle est lucide! (alors qu'elle est loin d'être sénile).
Autre chose, on a engueulé le mdecin mercredi dernier et comme par hasard on a apprit hier qu'elle sortait 1semaine en avance...
Donc lundi on va voir la directrice (madame est en vacances) et ça va encore gueuler...
Bref tout ça pour dire qu'en dépit d'un profond respect des professions médicales, je suis vraiment dégouté de ce qu'on peut faire aux "vieux" et aux malades en général.
Faut vraiment pas être malade ici...
Tu m'ôtes les mots de la bouche.Luka a écrit :Je développerai plus tard (ou pas), mais essaie d'être malade à l'étranger et tu verras, la France, c'est pas si mal...

Après, je ne prétends pas que la médecine en France c'est la panacée. Je peux même vous dire que pendant les 15 prochaines années, vous allez pleurer toute les larmes de votre corps et prier pour ne pas être malade, parce que de toute façon, il n'y aura plus grand monde pour vous soigner.

Ensuite, je n'excuse pas tout les médecins ou les infirmières. Certains sont peut être d'excellents techniciens mais de piètres humanistes. (Même si ça tend à s'améliorer ces dernières années.) Mais oui, on vire les gens des lits. Parce qu'on en a pas assez, qu'on oblige à les fermer où qu'on pourrait les ouvrir mais qu'on a pas d'infirmières pour les surveiller. Ne soit pas offusqué de voir les ASH (les femmes de ménages) habiller les patients. Parce que c'est toujours comme ça. Elles font un boulot d'aide-soignante. Et si j'osais, je dirais, et inversement. C'est la merde parce qu'on est dans une logique économique et non dans une logique de soin. Et qu'un hôpital (public en tout cas) est, par définition, non rentable.
Mais même avec tout ça, je peux t'assurer qu'on a rien à envier à nos voisins britanniques par exemple. Ou alors aux USA. Parce qu'aux USA, il y a de quoi se plaindre. Infiniment plus qu'ici.

Dernière modification par Zünisch le dim. mars 07, 2010 10:19 am, modifié 1 fois.
Je viens ici pour pousser une gueulante... mais contre toi Baloo !
J'ai eu la chance l'honneur le privilège et le plaisir d'occuper un lit d'hôpital pendant de longs mois dans ma vie. Bien sur que rien n'est parfait, il y a des problèmes partout, à tous les niveaux, avec des médecins, des équipes infirmières, des personnels d'aide soignant, de l'administration de l'hôpital, etc etc...
Mais !
Le problème des hôpitaux en France, c'est qu'il sont surpeuplés. Rien que dans les services que j'ai côtoyé de l'intérieur (Réa, médecine interne,...) c'était toujours très bondé, dès qu'un lit se libérait, dans les deux heures qui suivaient il était réoccupé. Et face à ce flot incessant, on peut quand même comprendre que penser au cas par cas (ici, le cas de la grand maman de ton copain) es difficile.
De plus, au vue de certaines lois de notre chère ministre de la Santé à propos de la réforme des hôpitaux, rien n'est facilité, et surtout pas le nombre de personne qui pourraient (dans notre cas) aider Grand Maman à s'habiller. Et ce n'est qu'un exemple, la pénurie est partout.
Je suis d'accord avec toi que certains problèmes ne devraient pas être là (notamment le fait de perdre le dentier, mais à son admission, normalement, il a du y avoir un "recensement des objets personnels") et
que la diplomatie et la réserve devrait être toujours de mise (je pense là au fait qu'il l'ai traitée de sénile...), mais il faut quand même essayer d'être compréhensif de notre côté, je reste intimement convaincu que tous, et à tout niveau, dans les hôpitaux et les cliniques, font leur maximum.
Et comme l'a dit Luka, essaye à l'étranger, tu verras que l'hôpital français n'est pas si mal.
J'ai eu la chance l'honneur le privilège et le plaisir d'occuper un lit d'hôpital pendant de longs mois dans ma vie. Bien sur que rien n'est parfait, il y a des problèmes partout, à tous les niveaux, avec des médecins, des équipes infirmières, des personnels d'aide soignant, de l'administration de l'hôpital, etc etc...
Mais !
Le problème des hôpitaux en France, c'est qu'il sont surpeuplés. Rien que dans les services que j'ai côtoyé de l'intérieur (Réa, médecine interne,...) c'était toujours très bondé, dès qu'un lit se libérait, dans les deux heures qui suivaient il était réoccupé. Et face à ce flot incessant, on peut quand même comprendre que penser au cas par cas (ici, le cas de la grand maman de ton copain) es difficile.
De plus, au vue de certaines lois de notre chère ministre de la Santé à propos de la réforme des hôpitaux, rien n'est facilité, et surtout pas le nombre de personne qui pourraient (dans notre cas) aider Grand Maman à s'habiller. Et ce n'est qu'un exemple, la pénurie est partout.
Je suis d'accord avec toi que certains problèmes ne devraient pas être là (notamment le fait de perdre le dentier, mais à son admission, normalement, il a du y avoir un "recensement des objets personnels") et
que la diplomatie et la réserve devrait être toujours de mise (je pense là au fait qu'il l'ai traitée de sénile...), mais il faut quand même essayer d'être compréhensif de notre côté, je reste intimement convaincu que tous, et à tout niveau, dans les hôpitaux et les cliniques, font leur maximum.
Et comme l'a dit Luka, essaye à l'étranger, tu verras que l'hôpital français n'est pas si mal.
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Nous aux gens qui se plaignent qu'on ne soit pas là pour telle ou telle chose, que les chambres doivent vites libérées etc...on leur dit d'écrire à la direction. Car nous aussi ça nous pèse. Le manque de lit, les services manquant de personnels (alors que d'autres sont plutôt bien fournis, la merveilleuse gestion des RH), c'est gonflant pour tout le monde, que ce soit patients ou professionnels.
La politique actuelle tend à encore plus aggraver les choses.
Une seule solution non pas la sodomisation, faire remonter vos plaintes au directeur, c'est lui qui a le pouvoir, pas (plus?) les médecins. I Et s'il se fout plus ou moins des doléances du personnel, une lettre vindicative d'un patient fait son petit effet.
La politique actuelle tend à encore plus aggraver les choses.
Une seule solution non pas la sodomisation, faire remonter vos plaintes au directeur, c'est lui qui a le pouvoir, pas (plus?) les médecins. I Et s'il se fout plus ou moins des doléances du personnel, une lettre vindicative d'un patient fait son petit effet.
D'accord avec tout ce qui a été dit.
Et puis on ne peut pas généraliser à tous les professionnels de santé.. Biensûr qu'il y a des brebis galeuses.. comme dans tous les jobs.
Je suis actuellement infirmier et je suis passé dans plusieurs services durant ma formation... Ce que l'on remarque, c'est que les équipes soignantes sont aussi de plus en plus épuisées... postes non remplacés, effectifs réduits, pénurie de personnel (IDE, aides soignants, médecins, manip radio et autres...) horaires à-la-con
, surcharge de travail tout simplement... la direction qui fait des économies sur tout ce qu'elle peut et en face des gens de plus en plus exigeants (même à l'hopital public!!).
Les cliniques, moi j'y vois uniquement une logique commerciale avec soucis de rentabilité poussé au max et on y est évidemment pas forcément mieux soigné qu'ailleurs ("ah non on ne fait pas ce genre d'intervention chirurgicale chez nous... ça rapporte pas assez!
; et encore moins de personnel, et oui ça coute cher!). M'enfin vu les réformes en cours, l'Hopital public, je trouve, va se mercantiliser (ça se dit ça?
) de plus en plus...
On est pas si mal soigné que ça en France, je pense que le probleme se situe au niveau politique...
Et puis on ne peut pas généraliser à tous les professionnels de santé.. Biensûr qu'il y a des brebis galeuses.. comme dans tous les jobs.

Je suis actuellement infirmier et je suis passé dans plusieurs services durant ma formation... Ce que l'on remarque, c'est que les équipes soignantes sont aussi de plus en plus épuisées... postes non remplacés, effectifs réduits, pénurie de personnel (IDE, aides soignants, médecins, manip radio et autres...) horaires à-la-con

Les cliniques, moi j'y vois uniquement une logique commerciale avec soucis de rentabilité poussé au max et on y est évidemment pas forcément mieux soigné qu'ailleurs ("ah non on ne fait pas ce genre d'intervention chirurgicale chez nous... ça rapporte pas assez!


On est pas si mal soigné que ça en France, je pense que le probleme se situe au niveau politique...
Et puis il y a aussi une autre réalité : les vieux (surtout les très vieux) ne sont économiquement pas rentables... ça coûte cher de soigner des personnes qui ne rapportent plus rien à l'économie... A quoi bon dépenser des fortunes pour des personnes qui de toutes façons vont crever d'ici peu ??
Mon grand-père à 92 ans et à une pêche d'enfer, quiconque ne le connaît pas ne soupçonne pas son âge. Mais plus ça va, et moins les médecins s'attardent sur son cas lorsqu'il en a besoin. L'an dernier il a eu des problèmes pulmonaires, et alors qu'il aurait dû rester en repos à l'hôpital, on l'a "autorisé" à rentrer chez lui, sans véritable suivi. Il a mis un peu presque 6 mois à s'en remettre (certes à son âge le moindre rhume dégénère vite...).
Alors voilà il y a un tout. Le manque de place dans les hôpitaux, la marchandisation de la santé et donc la nécessité de rentabiliser le moindre soin, le manque de personnel etc... Tout ça nous amène dans un système où se faire soigner devient un luxe, et un véritable calvaire pour qui n'a pas les moyens de s'acheter une place sur les longues listes d'attentes des médecins. Bien entendu, lorsque tout le service public aura été démantelé, que tous les hôpitaux de proximité auront été enfin tous fermés, nous pourrons crevés tranquillement, entourés par quelques proches impuissants face à une société individualiste qui ne pensent qu'au profit personnel avant de penser au bien-être collectif.
Mon grand-père à 92 ans et à une pêche d'enfer, quiconque ne le connaît pas ne soupçonne pas son âge. Mais plus ça va, et moins les médecins s'attardent sur son cas lorsqu'il en a besoin. L'an dernier il a eu des problèmes pulmonaires, et alors qu'il aurait dû rester en repos à l'hôpital, on l'a "autorisé" à rentrer chez lui, sans véritable suivi. Il a mis un peu presque 6 mois à s'en remettre (certes à son âge le moindre rhume dégénère vite...).
Alors voilà il y a un tout. Le manque de place dans les hôpitaux, la marchandisation de la santé et donc la nécessité de rentabiliser le moindre soin, le manque de personnel etc... Tout ça nous amène dans un système où se faire soigner devient un luxe, et un véritable calvaire pour qui n'a pas les moyens de s'acheter une place sur les longues listes d'attentes des médecins. Bien entendu, lorsque tout le service public aura été démantelé, que tous les hôpitaux de proximité auront été enfin tous fermés, nous pourrons crevés tranquillement, entourés par quelques proches impuissants face à une société individualiste qui ne pensent qu'au profit personnel avant de penser au bien-être collectif.
Re: Être malade en France...
Alors, je reprends.Baloo880 a écrit :Salut tout le monde!
Bon...petit coup de gueule : Pour faire court la grand mère de mon copain a dû subir une lourde intervention chirurgicale. Tout s'est bien passé mais son séjour à l'hôpital a été un vrai calvaire (personnel qui lui perd son dentier et qui affirme qu'elle n'en avait pas, on l'a laissé se vider pendant toute une nuit sous prétexte que le lendemain elle avait rendez-vous avec le chirurgien, on nous a demandé de libérer sa chambre "parce que d'autres malades en avaient besoin" alors que le chirurgien avait dit qu'elle devait rester encore quelques semaines de plus, etc).
On l'a ensuite faite transférer dans une clinique de soins de suite en région nord parisienne et ça a continué!
Elle doit suivre un régime alimentaire qui lui interdit de manger des aliments "à fermentation" (choux, flageolets, etc) en trop grosse quantité et à tous les repas elle a droit à du riz, des pates, de la purée, etc...
Ensuite il faut savoir qu'elle a 90 ans et qu'à cause de son arthrose elle ne peut pas faire trop de mouvements de bras donc il lui faut une aide pour s'habiller. La clinique ne fait rien et ce sont les femmes de ménage qui l'aident!
Et quand il faut lui faire son pansement c'est tout une histoire...
Et quand on a le malheur d'exprimer notre mécontentement on ose nous demander si elle ne perd pas la tête et si elle est lucide! (alors qu'elle est loin d'être sénile).
Autre chose, on a engueulé le mdecin mercredi dernier et comme par hasard on a apprit hier qu'elle sortait 1semaine en avance...
Donc lundi on va voir la directrice (madame est en vacances) et ça va encore gueuler...
Bref tout ça pour dire qu'en dépit d'un profond respect des professions médicales, je suis vraiment dégouté de ce qu'on peut faire aux "vieux" et aux malades en général.
Faut vraiment pas être malade ici...
Libérer sa chambre, c'est normal, s'ils l'ont fait rentrer chez elle, c'est parce qu'ils considéraient qu'elle était suffisamment stable pour qu'elle n'ait plus besoin d'une surveillance médicale 24h/24. On m'a fait rentrer chez moi dès que j'ai pu tenir debout, pas que la douleur soit apaisée pour deux sous hein. Mais à partir du moment où j'étais relativement capable de m'alimenter, de boire et d'aller aux toilettes seule, et où mon opération ne présentait plus de risque (ici hémorragique) fort, je n'avais plus besoin de l'hôpital, et hop, à la maison.
Pour l'alimentation, il faut voir que l'hôpital n'a pas qu'une patiente, et ne peut pas adapter son régime alimentaire à chacun. C'est exactement comme à la cantine. Si tu es allergique à l'arachide, tu te retrouves à manger le "menu pour allergiques" qui est très répétitif puisqu'il inclut toutes les allergies possibles et imaginables ou presque. Là, c'est pareil. Moi j'ai mangé des desserts et des glaces tout mon séjour là bas, matin, midi et soir, parce qu'il n'y avait personne pour me préparer un petit peu de jambon blanc haché et de la purée maison, ou des choux fleurs écrasés avec un peu de crème fraiche. L'hôpital, c'est pas l'hôtel et c'est surtout pas "comme à la maison". L'équipe soignante fait ce qu'elle peut avec ce qu'elle a, c'est à dire de moins en moins (de personnel, de moyens...). Honnêtement, tant que ce qu'ils te donnent correspond à ce que tu peux manger, le reste importe peu...
Les femmes de ménage, ça n'existe pas en tant que telles. Il y a d'une part les aide-soignantes et d'autre part les ASH. Le rôle des aide-soignantes est plus médical et celui des ASH plus concentré sur le ménage, certes, mais parfois, selon le personnel, cela s'intervertit un peu. De toute façon, ce ne sont pas les infirmières qui aident à l'habillement, mais bien les aide-soignantes normalement, les mêmes que tu as pu voir nettoyer la chambre ou amener les repas, oui, et alors ? Ce n'est pas bien compliqué d'habiller une personne âgée, elles ont de l'expérience.
Quant au pansement, il ne faut pas oublier que quand on est de la famille, on ne voit qu'une personne alors forcément on devient "obsédé" par elle et par son bien-être. Tant qu'elle n'est pas en danger et qu'on prend soin d'elle, on n'est pas forcément pressé pour le pansement.
Pour le dentier, normalement avant une opération il y a des coffres où enfermer ses affaires personnelles, histoire d'éviter de les perdre. Ne serait-ce que le laisser dans la chambre avec ses effets personnels. Quand c'est le cas, il n'y a aucune raison que ce soit perdu. D'ailleurs, où l'a t elle perdu car il est bien précisé de ne pas emmener son dentier ? De même, on m'a laissé prendre mes lunettes pour la salle de réveil uniquement parce que je ne vois rien sans, mais l'équipe avait très peur de les perdre, on a dû les scotcher à mon lit. On passe entre les mains de plein de personnes différentes qui connaissent plus au moins notre dossier et nos effets personnels. Encore une fois, un manque de personnel certain et une activité effrenée des hôpitaux ne permet pas un traitement privilégié individuel pour chaque personne.
Le fait qu'on l'ait laissé se vider, j'ai du mal à y croire, parce que le personnel qui nettoie la chambre n'a aucune raison de laisser quelqu'un se salir, sauf si la personne n'était pas capable de se servir du bassin ni d'utilsier les toilettes. De façon générale, les équipes médicales sont quand même attentives au bien-être du patient et si elle a sonné pour demander de l'aide, j'ai du mal à croire qu'on lui ai juste répondu "ah non, restez dans votre merde, vous voyez le chirurgien demain !".
Enfin, engueuler le médecin, ça me fait doucement sourire. Exprimer son inquiétude à l'équipe en place, certes, mais le médecin ? Déjà il connait (et a fait) son métier, ensuite ce n'est pas lui qui est au quotidien au contact du patient, pas lui dont vous n'avez pas compris l'attitude. L'équipe infirmière et aide soignante est là pour répondre à vos questions, il est autorisé de ne pas comprendre tel ou tel fait, il suffit de leur demander et souvent les réponses suffisent à comprendre.
Bon, je dis ça, mais il est aussi possible d'être tombé sur une mauvaise équipe, il y en a, mais deux fois de suite ? Il y a aussi de nombreux dysfonctionnements, et erreurs, c'est clair mais euh, quand même... Rien ne me semble un "calvaire" dans ce que tu évoques. Quand on parle de maisons de retraite où les patients ne sont pas lavés, où on les écoute pas, les nourrit mal ou peu et les laisse seuls toute la journée, d'accord. Mais ça ne me semble pas, de ce que tu en dis, avoir été le cas.
Et, en tout cas, pour moi qui sors juste de l'hôpital, malgré un personnel inégal (c'est comme pour tout), avec certaines équipes très engagées et d'autres plus professionnelles, j'ai été extrèmement bien traitée et on a répondu à toutes les questions qui pouvaient me tarauder. On m'a aidée, soutenue et le tout avec une bonne humeur et un sourire constant.
Je réitère aussi sur les pays étrangers, je ne les connais pas tous mais mwahahaha, le peu que j'ai eu à en voir (oui, je tombe toujours malade à l'étranger), ça te donne une seule envie, revenir en France !
Malheureusement, les fermetures d'hôpitaux (ou plus spécifiquement de maternité) n'est pas toujours du qu'à une bête logique mercantile. (Je dis bien pas toujours, car des fois, c'est à se jeter par la fenêtre.) Les gens, et pas que les politiques, mais aussi les usagers et les malades, ne supportent plus la moindre erreur de la part du personnel médical. (Bel exemple ici présent, si tant est que ce soit des erreurs.) Toutes les pratiques médicales sont normalisées pour protéger l'usager et le praticien. Or, dans certains cas, certains actes (comme les péridurales) nécessitent d'être pratiqués un tel nombre par an. Si ce n'est pas le cas, ça devient dangereux car le médecin manque de pratique. Donc on ferme l'établissement. La médecine est devenue un lieu de rentabilité, ce qui est éminemment critiquable (et stupide, mais cela n'engage que moi). Mais c'est aussi un endroit où les principes de précaution et de justification prospective sont portés aux nues. Et ça, je suis convaincue qu'aucun d'entre vous n'est prêt à y renoncer.Darkel a écrit :Bien entendu, lorsque tout le service public aura été démantelé, que tous les hôpitaux de proximité auront été enfin tous fermés, nous pourrons crevés tranquillement, entourés par quelques proches impuissants face à une société individualiste qui ne pensent qu'au profit personnel avant de penser au bien-être collectif.
