Et alors ?

Je m'intéresse encore à vous tous, chers et-aloriens faisant partis de branches aisées de la population française. On le sait, ce n'est pas un secret, ce forum abrite des jeunes et moins jeunes ayant (ou visant) un diplôme au moins de niveau III [(en gros de chez gros, c'est du bac +2 ), ce qu'on appelle des CSP+ (cadres, professions intermédiaires, artisans, commerçants, chefs d'entreprises et professions intellectuelles sup) ].

Bon. Si je mets en corrélation niveau de diplôme et salaires, on s'en sort avec des revenus dits de "classes moyennes", voir "classes aisées".
Nos styles de vies diffèrent (de ce que je peux lire de vos vies!) de ceux de la grande majorité des citoyens français. Etudes longues, projets familiaux qui soient n'existent pas, soient prennent du temps etc.

Et la propriété (privée, immobilière), alors?

Vous n'êtes pas sans savoir que Sarkozy souhaite une France de propriétaire. Vous en faites un objectif? A court, moyen ou long terme?
Si vous êtes à un âge ou on commence à aller voir son banquier pour discuter taux d'intéret, l'avez vous fait? Qu'est ce que veut dire pour vous "la pierre, un placement sûr"? La propriété, c'est pour vous seul ou c'est un projet à deux? voir communautaire? (attention, je ne parle pas ici de ceux qui possèdent/veulent posséder du patrimoine EN PLUS de leur résidence principale)

A contrario, faites vous partis de ceux qui disent "moi je ne veux pas être/devenir propriétaire", si oui: pourquoi?

Etre locataire, est-ce pour vous une perte d'argent? Une forme de liberté?

A vous!

Je n'aime pas les prêts et les crédits. De ce fait tant que je n'ai pas un emploi que je considère stable (c'est à dire qui ne me donne pas envie d'en changer tous les deux jours), pas du tout envie de me mettre à acheter un bien immobilier, même si on peut le revendre, même si un loyer c'est de l'argent perdu... c'est aussi la liberté de partir facilement.

A terme si je dois rester un peu quelque part, même si ce n'est pas toute une vie oui je préfèrerais être propriétaire. Parce que finalement le remboursement d'un crédit peut être équivalent à un loyer, les murs en plus. Parce que je me vois mal à 75 ans avec une retraite de 500 euros et un loyer à payer

Et puis être propriétaire de quelque chose, une fois payé, ou même juste les intérêts payés, c'est quand même un gros avantage, on n'a pas "rien", il peut se passer n'importe quoi (chômage, handicap...), il y aura toujours ce verrou de sécurité avant de se retrouver à la rue. (le nombre de vieux qui payent leur maison de retraite avec leur maison d'avant... )

Sinon, je le vois plus comme un projet à deux... sauf si je devais me retrouver seule mais c'est pas d'actualité

C'est de l'électoralisme...

À Paris, les CSP + et même les CSP ++ ne peuvent plus acheter...

Je n'envisage pas car je ne suis pas assez riche et même si je l'étais les banques ne prêtent pas aux non salariés... Donc c'est cash et trop loin pour acheter...

Ce n'est même pas une question philosophique sur la vie.

Proprio oui, mais de nos jours faut avoir les reins plus que solide...

Selon les professions tu peut t'assoir pour avoir un prêt. Pour ça que je préfère mettre de côté pour ensuite faire construire. Mais pareille cela dépend de la profession, un fonctionnaire (faut pas ce le cacher, un fonctionnaire c'est payer une misère, je vois mes parents) trimera 40 ans mais l'aura, un gars qui bossera dans les 3*8 en usines en général l'aura en 10 ans (et je parle en connaissance de cause, pour avoir bosser en usine... c'est pas que tu gagne bien, mais si en fait.)

Après je sais que je me destine a une profession médical libérale pour plusieurs raison :
-Exploiter en hôpital
-les médecins te traitent comme de la merde alors que si on était pas la hé ba ils seraient de la merde vu qu'on fait obligatoirement le lien entre eux et le patient.
-Et la paye au lance pierre...

Pour le moment, je ne m'imagine pas propriétaire, pour une raison aisément imaginable si on lit mon pseudo.
Déjà, propriétaire, pour moi, ça veut dire maison, certainement pas appartement. La ville, on oublie, il me faut un jardin immense pour subvenir en partie à mes besoins.
Partant de là, avoir une maison, ça veut dire avoir une ancre... ou un boulet. Parce qu'il faut refaire la toiture toutes les x années, rafraîchir la façade de temps en temps, ménager ses voisins, tolérer leur connerie. Mais par-dessous tout, le préalable à l'acquisition est de "se sentir chez soi quelque part". En l'état actuel de ma vie, de mon évolution personnelle et de mes projets à moyen terme, c'est inenvisageable.
Pourtant, c'est vrai que quand je songe à "l'après" ("après" quoi, je ne sais pas trop... quand j'aurai une vie stable ? un couple ? trouvé ma place dans le monde ?), je me vois très bien dans une maison isolée ou dans un hameau peuplé de gens bien (du communautaire élargi, quoi, chacun chez soi mais avec une vraie vie de voisinage ), avec un poulailler, des chiens, une piscine et un potager.

Encore une fois, j'ai l'exemple de mes parents, et leurs conseils. L'exemple, c'est qu'ils ont attendus d'avoir 45 ans pour construire une maison, et qu'ils ont dû la revendre à peine deux ans après pour cause de chômage. Depuis ils ont réussi à en racheter une autre, en prévision de la retraite, dans un bled qu'ils n'aiment pas. Puis ils ont déménagé et ils ont réussi à en acheter une seconde (je ne sais pas comment ils font, en fait ), dans un bled qui leur plaît, et ils revendront la première un jour ou l'autre. MAIS la maison de leurs rêves, celle dont ils ont dessiné eux-mêmes les plans, qu'ils ont construit de leurs mains, où ils avaient mis leur énergie, est désormais habitée par quelqu'un d'autre à cause des hasards de la vie. Moralité : construire le plus tard possible.
Leurs conseils sont relativement différents : j'ai 23 ans et ils me poussent déjà à envisager un plan épargne logement, pour acheter un appartement à Paris dans quelques années et y vivre, ou le louer au prix qu'il me coûte. Pour avoir au moins un truc sur quoi me reposer si jamais rien ne va plus.
Mais je n'ai pas un tempérament de spéculateur. Si j'ai un logement, c'est pour y vivre, pas pour le louer à quelqu'un. Acheter un appartement à 25 ans dans une ville X avec le risque de vivre dans une ville Y, ça me paraît impensable. Je laisse ce plaisir à d'autres. Imaginer la masse d'énergie qu'il faut déployer pour trouver un logement, l'acheter, le remettre en état, le mettre en location, stresser parce qu'on n'a pas une confiance absolue en son locataire, alors qu'on ne profitera pas soi-même de son logement avant 2, 5, 20 ans (ou même jamais puisque le but c'est de le revendre pour acheter une baraque ailleurs), c'est non...

A côté de ça, être locataire n'est pas la panacée non plus. C'est effectivement une perte d'argent assez incroyable (je viens de faire le calcul de mes 9 mois passés dans mon studio, sans compter la caution et ce que m'a pris l'agence, et j'ai juste envie de dormir dans la rue pendant les trois prochaines années pour devenir richissime), mais effectivement c'est une liberté que l'achat ne permet pas.

Donc...
Propriétaire pour vivre : pas maintenant.
Propriétaire pour louer : certainement pas.
Propriétaire pour spéculer : haha.
Locataire : c'est ça ou les ponts.

Je pensais comme Nomade jusqu'à il y a très peu.
Déjà l'idée de poser l'ancre quelque part a quelque chose d'angoissant. Donc faire un crédit sur x années pour s'enchainer à un endroit, non merci.
Mais. J'ai lu récemment un bouquin qui décrit l'aspect "acheter pour louer" et même si je n'ai pas du tout l'âme d'une rentière ou d'une spéculatrice, ce livre avait pour lui d'expliquer les choses clairement. Et là je me dis, pourquoi pas ? Se saigner un bras et contracter un crédit sur 25 ans pour un studio à Paris, ça n'a rien de merveilleux dans l'idée mais il y a quand même quelques avantages. A Paris, il y a moins de risques de se retrouver avec un appartement vide faute de locataire, vu la demande. Et le bien acquis vaudra toujours quelque chose qui, à la revente, pourra faire un bel apport pour acheter la fameuse maison des rêves en province pour couler des jours heureux plus tard.
Et effectivement, vu le montant de mon loyer, ça me fait mal de me dire que j'engraisse quelqu'un d'autre sans rien acquérir derrière. Acheter un bien qui se remboursera "tout seul" c'est quand même une perspective intéressante.
Par contre, les responsabilités qui vont avec me font un peu -beaucoup- peur (travaux, impôts, gestion,...) et pour cette raison, je ne me sens pas encore prête à passer le pas.

eh bien moi c'est fait comme beaucoup de mes amis/collègues, c'est qd le (premier/seul) bb s'est pointé qu'il a "fallu" un nid pour le recevoir, ou à peu près...(mon fils avait un an) je pense qu'avec un enfant on se sent plus stable , et j'en avais marre d'engraisser les propriétaires...j'ai donc mis mes économies et emprunter un peu d'argent pour acheter une maison à refaire...(bcp de travail) Seulement c'était compter sans les alléas de la vie....Du coup, ça m'a allégée qd je l'ai revendue et suis partie vivre ma vie ailleurs pour ne pas crever!
A 40 ans (le jour même) je me suis re-acheté une maison, cash, (pour ne pas engraisser les banques) je n'avais plus un centime devant moi pais j'avais une maison! et plus de loyer...les salaires suivants ont servi à arranger la maison et à me reconstituer un capital, ce qui est tout de même rentable...
Alors, non, je n'ai pas été au restau aussi souvent que certains, en vacances payantes non plus, je n'ai plus voyagé (mais avec un enfant de ttes façons tu es limité)...mais ce que je me sens bien ds mon chez-moi où j'ai le droit de faire ce que je veux, déplacer les murs, mettre des couleurs trashs -ou pas- sans que personne ait rien à me dire...

Maintenant, si j'ai vraiment trouvé ma compagne (?), je suis ok pour remettre cette maison en vente et qu'on ait notre chez-nous, si elle ne devait pas se sentir chez-elle, chez-moi, je le comprendrais très bien...ou bien nous habiterions chacune chez-soi, je ne sais pas trop, c'est moins important qu'une relation affective, je le conçois...

Du coup, à ne pas payer de loyer et bricoler moi-même pas mal de choses, j'ai aussi quasi-de quoi faire un achat de placement; j'attends que la conjoncture soit meilleure, et j'envisage de le faire afin de travailler moins (pour ne pas gagner moins)(pour emm...sar*k**)!

voilà!très bon sujet mais pour les parisiens c'est vrai que la donne est différente...

Pour l'instant ma situation pro et financière (enfin bref, ma vie quoi) ne me permettent pas de choix. En outre, j'aime habiter Paris, j'envisage d'y être ou à très forte proximité pendant un petit temps (quelques années) et donc acheter à Paris est juste totalement inenvisageable (sauf si je gagne au Loto où que je me fais adopter par une riche héritière , mais, à terme, oui, je souhaite être propriétaire.
Parce que d'une part le fait de payer un loyer (quel qu'il soit, bien qu'à Paris, les loyers sont de toute manière hors de prix) me semble une perte d'argent (payer un tiers de ses revenus pour quelque chose qui ne m'appartient pas et dans lequel je n'ai pas le loisir de faire ce que je veux me frustrerait vraiment sur la durée) et puis, mes antécédents familiaux me font dire qu'avoir un bien immobilier est toujours une bonne chose. On ne sait jamais ce que sera la vie, on ne sait jamais ce qui peut arriver et avoir quelque chose duquel on ne peut vous déloger ou bien dans lequel se rapatrier le cas échéant, ça me semble plutôt important.
Dans l'idéal, une maison. Non pas par snobisme (j'ai toujours vécu en appartement) mais parce qu'on a tendance à oublier qu'en copropriété, il y a des charges plus ou moins conséquentes, qu'on n'est pas libres de ses mouvements (assemblées générales, votes à la majorité, dépenses pour travaux/entretiens sans tenir compte des possibilités de l'ensemble des copropriétaires). Au moins dans une maison, on est libre d'être la tronche au vent si le toit s'effondre et qu'on n'a pas les moyens de réparer immédiatement
Bref, oui, à terme, j'espère un jour être propriétaire. Pour une liberté et savoir que si je me déleste de X euros/mois, c'est pour quelque chose qui m'appartiendra en propre et que je pourrai transmettre à mes héritiers quels qu'ils soient (un bien en dur c'est rarement un mauvais investissement )

Je ne veux pas être propriétaire d'une maison. Du moins, pour l'instant, je ne me vois pas propriétaire d'une maison. Donc si je dois acquérir un bien immobilier, ce sera un appartement. Sauf que j'ai découvert l'envers du décor, et qui dit être propriétaire d'un appartement peut rapidement dire grosse galère avec la copro comme le mentionne si bien Blue. Et ça, ça ne me donne pas envie. Mais alors pas du tout. Le second problème étant que je ne veux pas acquérir un truc qui ne corresponde qu'à moitié à mes attentes. Ce qui ne serait pas tellement un problème si je n'avais pas des goûts de luxe ( ).

Je donc dans le projet de devenir soit riche soit moins perfectionniste. Après, je veux bien être propriétaire.