Certains d'entre vous (les amis) savent que j'ai une petite fille, (bon, ok, une jeune ado), dont je partage la garde avec le papa depuis 8 ans. Nous nous sommes séparés en plutôt bons termes. Je suis restée dans la maison que nous partagions jusqu'à ce que je trouve une lieu de vie pour notre fille et moi (c'était sa maison).
Il a toujours eu un regard très critique (plutôt négatif) à l'égard de mon mode de vie, de celle que j'étais devenue. Je me dis même qu'il m'en voudra à vie d'avoir été le détonateur de notre rupture (il partageait finalement ma vision des choses et a semblé tout à fait disposé à ce que nous nous séparions).
Le temps a passé, il a refait sa vie, a eu un second enfant, et semble filer le parfait amour avec la belle-mère de ma fille (ma fille l'adore et je suis persuadée que c'est une belle-mère géniale. Attentive et aimante, nous partageons les mêmes grands principes d'éducation).
Le père de ma fille a un emploi stable, bien payé (même s'il songe à une reconversion à des milliards de kilomètres de son job actuel), et sa femme a une activité dans le domaine para médical, qui lui confère un revenu plus que confortable. Ils partent en vacances, tous les ans, plusieurs fois par an, achètent des fringues à la petite, vivent dans une super jolie maison, dans une ville très agréable, ont chacun une voiture, restaus, soirées, entourés d'amis, propriétaires d'un appartement pour l'un et d'une maison pour l'autre, qu'ils louent. Bref.
De mon côté, je suis célibataire depuis un long moment (trop long, d'ailleurs). J'ai longtemps galéré (financièrement) avant de me poser dans un appartement où ma fille et moi nous sentons bien.
Je pensais avoir terminé ma traversé du désert, mais je me trompais.
J'ai un emploi stable et un salaire que je qualifie de correct. (je n'atteins pas les 1500 euros)
Et voilà la raison de l'écriture de ce sujet : j'ai accepté de nous installer dans l'appartement que nous occupons actuellement (proposition faite par la mairie de ma ville) en partant du principe que je bénéficierais des APL. Grave erreur. (j'ai un loyer exorbitant pour mon salaire) Le père de ma fille ayant déclaré Et notre fille ET celle qu'il a eu avec sa compagne auprès de la CAF, je ne peux prétendre à rien.
Il m'avait demandé (à l'époque, je ne bénéficiais d'aucune aide pour le logement, le partageant avec ma compagne d'alors), j'avai accepté qu'il déclare notre enfant à sa charge. Les choses ont changé aujourd'hui. Il bénéfice donc des allocations (une centaine d'euros). Je me retrouve depuis un an à aller de galère en galère. Me relevant un mois puis retombant le mois suivant.
L'aide au logement dont je pourrais bénéficier est considérable au regard des allocs dont ils bénéficient.
Ils achètent des fringues à ma fille, lui payent l'activité sportive qu'elle a choisie, l'emmènent au M*c Do, lui font vivre des vacances d'été super.
J'ai du lui acheter deux pantalons en 6 mois, le fastfood, on oublie, les vacances (merci les amis

J'avais donc demandé à mon ex de me permettre de bénéficier des apl. Je lui avais même proposé de lui reverser la part d'allocs qui lui serait amputée. J'ai eu droit à un refus catégorique. (la CAF ne permet pas à un couplé séparé de verser et les APL et les allocs)
Je le vis très mal depuis des mois. J'ai un sentiment d'injustice qui ne me quitte que très rarement.
J'aime beaucoup le père de ma fille. C'est un papa en or. Et finalement, ils mettent déjà pas mal d'argent dans l'éducation de la puce. Mais moi ? Dois-je pour autant continuer de galérer comme je le fais depuis un an ? Mais je sais aussi que je ne suis pas armée pour affronter un combat pendant lequel je risque de perdre des plumes. Il a (je suppose) le soutien de sa compagne. Je me retrouve avec mes angoisses et mes questions et mes remords, seule à la maison.
Alors depuis des mois je présente une image super positive quand nous nous voyons. Je garde le sourire face à lui, je suis dans la communication, dans l'arrondissement des angles (depuis toujours). Parce que j'ai peur. J'ai peur d'avoir à gravir la montagne du conflit. Entrer en conflit avec lui : notre fille en paiera forcément les pots cassés. Elle est très à l'écoute de notre façon de communiquer.
Je n'ai pas envie de déménager maintenant. Après un an à vvire en mode camping, nous avons enfin trouvé un lieu pour nous poser, ma fille et moi. Je sais qu'il le faudra à terme si je ne trouve pas de solution. Mais pas maintenant. (de toute façon, je ne peux me loger qu'en HLM et nous le saurions tous si c'était si simple)...
Tout ceci pour poser des mots quelque part. Avoir votre sentiment, vous qui me connaissez ou pas. Merci de m'avoir lue.