De dilemmes en dilemmes ou pourquoi le travail rend fou

Pour parler de tout et de rien, pas de thème imposé.
Pepps
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De dilemmes en dilemmes ou pourquoi le travail rend fou

Message par Pepps »

Bon, vu que je fais le yo-yo depuis des semaines entre les choix qui me sont possibles, j'ai décidé de tout mettre à plat à l'écrit et je me suis dit que tout vous livrer pour avoir vos avis éclairés serait également une bonne idée.

Il est l'heure pour moi de statuer sur mon avenir professionnel. Again (filez moi une corde).
Tout d'abord, récapitulons.

Résumé de la saison 1 :
La jeune Pepps arrive à Paris et s'éclate dans sa vie parisienne mais à la fin de cette saison son boulot commence à grave lui péter les genoux.

Résumé de la saison 2 :
Malgré une vie très riche sur Paris, le boulot de Pepps finit par tout peindre en noir et elle pète les plombs (un peu comme dans ce monument de la chanson française). Mais en fin de saison, rebondissement wahouesque ! Elle quitte son travail de fonctionnaire à l'université "La Broyeuse" en faisant une demande de "lâche-moi la grappe" d'une durée d'1 an possiblement renouvelable.

Début de saison 3 :
Après une période de galères déprimante et de questions du genre "qui suis-je ?", "qu'aime-je ?", "dans quel état j'erre" ? Pepps finit par trouver un boulot (CDD de 6 mois) qui semble correspondre à un domaine qu'elle pourrait aimer mais celui-ci est à...Marseille. Bille en tête, Pepps déménage, il faut qu'elle sache si ce métier et fait pour elle ou pas et accessoirement, c'est la seule boite qui lui a dit lui et qui lui permettra de manger et de ne pas dormir sous les ponts dès le mois d'Août 2014.

Depuis (et fin de la 3ème personne):
Le boulot en question est cool. J'aime ce que je fais, l'équipe est sympa, on reconnaît mon travail et on me fait confiance. Par contre ça me crève, je ne suis bonne à rien en sortant du boulot et ça ne paie pas. J'ai du mal à m'en sortir.

Et le plus gros bémol : Paris me manque. La vie que j'y avais me manque. Mes amis, mes sorties, mon quartier, mes habitudes, tout ça me manque assez terriblement.

Du coup si je suis là ce soir c'est parce que d'ici à deux semaines, je dois donner une réponse à la Fonction Publique pour lui dire si je réintègre ses rangs ou pas. Voilà donc les choix qui s'offrent à moi :

- Lui dire oui : retrouver un boulot plus plan-plan en attendant de pouvoir demander une mut'ou un détachement dans des services un peu plus fun (je rêve de bosser à la Cité des Sciences, si vous avez des tuyaux, n'hésitez pas !). Retrouver la stabilité de l'emploi, le salaire, le temps et l'autonomie dans la gestion de ce temps. Pouvoir rentrer sur Paris et retrouver le seul endroit où, finalement, socialement, je me suis sentie bien.

- Lui dire non :
1) Rester là où je suis (proposition de CDI à la fin du CDD) mais rester sur Marseille. Faire une croix sur tout ce qui me manque et m'obliger à faire mon trou ici pour un boulot et une équipe qui me plaisent mais un environnement qui ne me va pas.

2) Revenir sur Paris mais n'avoir pas un kopeck (genre vraiment pas 1 seul, 0 revenu) à ce moment là le temps de retrouver un boulot...

Tout ça pour cette question finalement : entre un boulot qui plaît et une vie à coté qui plaît vous feriez quel choix vous, et pourquoi ?

Je me bouffe le cerveau de l'intérieur... Please help... :snif:
Norma
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Re: De dilemmes en dilemmes ou pourquoi le travail rend fou

Message par Norma »

vue à quel point ton boulot à Paris t'as fais décendre bas, t'as fait du mal et a mit ton équilibre et ta santé en danger, je n'ai aucune, mais alors aucune hésitation à te donner ce conseil :

Continue dans ce job là à marseille. Reste en alerte pour les offres similaire à Paris.
Ce sera 1000 fois plus facile d'y trouver ce job là à Paris et mieux payées une fois de l'expérience accumulée dans celui là.
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Kennedy
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Re: De dilemmes en dilemmes ou pourquoi le travail rend fou

Message par Kennedy »

Pepps a écrit :- Lui dire oui : retrouver un boulot plus plan-plan en attendant de pouvoir demander une mut'ou un détachement dans des services un peu plus fun (je rêve de bosser à la Cité des Sciences, si vous avez des tuyaux, n'hésitez pas !). Retrouver la stabilité de l'emploi, le salaire, le temps et l'autonomie dans la gestion de ce temps. Pouvoir rentrer sur Paris et retrouver le seul endroit où, finalement, socialement, je me suis sentie bien.

- Lui dire non :
1) Rester là où je suis (proposition de CDI à la fin du CDD) mais rester sur Marseille. Faire une croix sur tout ce qui me manque et m'obliger à faire mon trou ici pour un boulot et une équipe qui me plaisent mais un environnement qui ne me va pas.

2) Revenir sur Paris mais n'avoir pas un kopeck (genre vraiment pas 1 seul, 0 revenu) à ce moment là le temps de retrouver un boulot...

Tout ça pour cette question finalement : entre un boulot qui plaît et une vie à coté qui plaît vous feriez quel choix vous, et pourquoi ?

Je me bouffe le cerveau de l'intérieur... Please help... :snif:
C'est difficile de se mettre à ta place, mais à la question "entre un boulot qui plaît et une vie à coté qui plaît vous feriez quel choix", j'aurais tendance à dire plutôt la vie à côté qui plaît, en partant du principe qu'il est toujours possible d'espérer ensuite trouver un taf qui plaît... alors que là où la vie à côté plaît déjà pas, ça me paraît difficile de s'y sentir bien à long terme (sauf si le problème ne te semble pas irrémédiable)...?

Mais bon, hein, les conseilleurs ne sont pas les payeurs... :chaipas:

Bon courage !
Sarablue
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Re: De dilemmes en dilemmes ou pourquoi le travail rend fou

Message par Sarablue »

Comme je suis quelqu'un de très déraisonnable et que je privilégie la vie privée avant la vie professionnelle, je ne pense pas que je serai d'une grande aide.
Je comprends ton désarroi parce que j'éprouverais sans doute la même chose à ta place.
Aussi, je te dis juste que je t'ai trouvée super courageuse non seulement de réussir à te défaire de ton boulot mortifère à la fac-qui-craint et de partir à l'autre bout de la France pour te donner une chance.
Vraiment!

Et je souhaite très fort que tu puisses allier vie pro et vie privée, que ce soit ici ou là-bas.
Plein de pensées et d'ondes positives :copain:
Paulette
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Re: De dilemmes en dilemmes ou pourquoi le travail rend fou

Message par Paulette »

Si tu ne réintègres sous peu, tu ne seras plus fonctionnaire ?
Tu peux repousser d'un an la réintégration ? Tu peux encore faire la demande ? (délais tout cela ?)

T'as contacté les syndicats pour être sûre de connaitre toutes les possibilités qui s'offrent à toi (et garder toutes les portes ouvertes) ?
Cactus moribond
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Re: De dilemmes en dilemmes ou pourquoi le travail rend fou

Message par Cactus moribond »

C'est vraiment un cruel choix, c'est clair, et je serais du même avis que Norma si on me le demandait. Tu en as tellement souffert du taf chiant, des relations pros stressantes, du système rigide et idiot, souffrance de ton esprit et de ton corps, que ça parait dangereux de rentrer à nouveau dans ces rails là. Mais c'est un choix difficile. :s
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Re: De dilemmes en dilemmes ou pourquoi le travail rend fou

Message par »

Norma a écrit :vue à quel point ton boulot à Paris t'as fais décendre bas, t'as fait du mal et a mit ton équilibre et ta santé en danger, je n'ai aucune, mais alors aucune hésitation à te donner ce conseil :

Continue dans ce job là à marseille. Reste en alerte pour les offres similaire à Paris.
Ce sera 1000 fois plus facile d'y trouver ce job là à Paris et mieux payées une fois de l'expérience accumulée dans celui là.
+100000!
Lyanes
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Re: De dilemmes en dilemmes ou pourquoi le travail rend fou

Message par Lyanes »

Le statut de fonctionnaire est important pour toi? Tu tiens à le conserver ? Garder la possibilité d'y revenir ?
Nomade
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Re: De dilemmes en dilemmes ou pourquoi le travail rend fou

Message par Nomade »

Six mois (ou en l'occurrence 3) c'est assez court pour espérer avoir fait son trou, surtout quand on n'est pas d'une sociabilité débordante (je ne dis pas pour autant que tu es asociale, loin de là). Est-ce que tu penses que c'est vraiment sans espoir, par manque de temps libre, de "prises" (je ne sais pas comment le dire en un mot : de points d'attache pour commencer à te faire un réseau, amis d'amis, amis de colocs, amis de famille) et d'affinités pour la ville, ou est-ce que tu penses qu'il est possible de renverser la tendance ? Je pense aussi que tu n'as pas forcément été non plus dans les meilleures conditions pour faire des rencontres : se dire "Je suis là pour 6 mois et après je me casse au Canada", ce qui était un peu la philosophie au départ, t'a peut-être empêché de t'attacher à la ville et a peut-être limité tes efforts, alors que si tu pars du principe que tu vas rester pour une durée indéterminée, tu seras plus motivée pour t'intégrer.

Comme dit Paulette, est-il possible de repousser d'un an ta réintégration dans la fonction publique sans que ça te ferme définitivement cette porte ?
Si oui, continuer à exercer un métier qui te plaît dans un environnement professionnel qui te plaît me paraît une bonne option. Être en CDI à Marseille n'empêche pas de postuler à Paris, et il paraît qu'on trouve plus facilement un emploi quand on est en poste. Si tu peux faire des ajustements dans ta vie marseillaise pour disposer également de davantage de temps pour toi et pour te faire des amis sur place, la situation sera plus supportable.
Si non... Serait-ce un vrai drame de ne plus être fonctionnaire ? Si je compare ce que je lis aujourd'hui et ce qu'on lisait il y a quelques mois, il semble que ta situation actuelle soit moins douloureuse que l'ancienne.
Le job de merde à Paris, tu as déjà testé, et c'était invivable. Revenir au sein de la fonction publique uniquement pour revenir à Paris me semble une erreur : tu as déjà vu ce que ça donnait, même si tu avais le temps de sortir, même si tu étais entourée.
Si l'idéal, ce serait ton boulot marseillais mais à Paris, j'aurais tendance à conseiller de mettre toutes les chances de ton côté : accepte un CDI, accumule de l'expérience, améliore ton CV et reviens dès qu'une entreprise parisienne te propose un emploi intéressant.

Mais c'est difficile de se mettre à ta place... Bon courage ! :copain:
Pepps
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Re: De dilemmes en dilemmes ou pourquoi le travail rend fou

Message par Pepps »

Re-coucou.

Alors, à la question "est-ce que je tiens au statut de fonctionnaire ?", ma réponse serait : je tiens à ses avantages qui sont quand même nombreux. Le statut en lui-même, je n'en sais rien.

Et au vu de vos réponses, je re-précise qu'il n'est pas question de réintégrer le boulot que j'occupais avant, en tout cas pas de manière pérenne mais bien de changer de poste, d'administration, de service, etc etc. Genre là y a un poste de Webmaster dans une mission interministérielle qui m'intéresserait bien dans l'absolu.

Evidemment, j'ai pensé à rentrer sur Paris en cherchant un nouveau boulot, ce qui veut dire que je reconduis ma disponibilité (car oui je peux). Le soucis, c'est qu'en étant sur Marseille à plein temps, passer les entretiens à Paris, c'est pas super évident et il me faut une solution sure et certaine pour Février sinon je suis à la rue. Donc bon...

Voilà pourquoi j'ai limité les choix à dire oui et réintégrer et pouvoir revenir sur Paris, et dire non et rester sur Marseille. En réalité il y a plus de choix que ça mais avec un nombre de variables et de conditions que je n'arrive pas à énumérer.

A la lecture de toutes vos réponses, malgré le caractère très sensé de rester sur Marseille, la simple idée de rester ici m'a hérissé les poils. De lire "durée indéterminée" dans le poste de Nomade m'a retourné l'estomac. Je crois que cette ville n'est pas faite pour moi, et que je n'ai tout simplement pas envie de m'y investir. Certes, j'habite un quartier pourri et glauque mais à l'heure actuelle, je ne suis pas vraiment sure qu'habiter ailleurs y changerait quelque chose.

L'idée de rester ici me fait ressentir que j'y perdrais quelque chose de précieux... et en fait c'est actuellement ce qui me fait le plus peur. J'ai pas mal bougé dans ma vie, mais c'est la première fois que je ressens ce qu'on veut dire par "déraciné". J'ai l'impression d'être loin de ce qui compte vraiment.

Je comprends que le bien-être au travail c'est important, j'en ai fait les frais. Mais je crois que je rejoins Bloue, j'ai du mal avec l'idée de sacrifier ma vie privée, ma vraie vie, pour du boulot.

Bon, après avoir pondu tout ça je crois que j'ai ma réponse mais qu'il faut tout simplement que je l'assume.
Enfin, il me reste quand même à aller voir mon chef pour lui demander s'il n'est pas envisageable que je continue à travailler avec eux, mais sur Paris. Possibilité infinitésimale de "oui", mais ce n'est pas impossible quand même.


Tout ça est livré brut de pomme, désolée pour la mélasse que produit mon cerveau. :mrgreen: :ninja:
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