J'écris, mais n'attend rien de vous.
Publié : dim. sept. 06, 2015 9:00 pm
- J'écris, mais je n'attend rien de vous. J'écris ici parce que je ne sais pas où le faire. J'écris sur ce site, parce que je ne sais pas à qui l'écrire. Je n'écris pas pour faire joli, aujourd'hui je ne cherche pas à faire beau. J'écris pour l'écrire, parce que c'est la seule chose qui m'occupe l'esprit, qui me le vide, qui fait tout simplement passer le temps. Je n'attend pas de réponse. Je m'échappe un instant en le faisant, voilà tout, le temps passe plus vite, et j'ai l'impression de laisser mon mal avec les mots. Il reviendra, bien plus vite que cela, bien plus vite que d'habitude, bien plus vite que je ne l'aurais attendu, mais au moins, j'écris. J'ai autre chose à faire, autre chose à écrire, mais je n'y arrive pas. Parce que j'ai ce truc qui me gène, qui me torture l'esprit, qui me torture tout simplement, et depuis bien trop longtemps. Alors que je crois m'habituer à ce que je suis aujourd'hui, je rechute dans ce dégout et ce mal-être qui m'enveloppe depuis bien trop bien trop de temps. Je me hais, je le hais, je la hais, je hais ce monde, je hais tout le monde. Les choix sont des contraintes, les choix sont payants, les choix sont hors de portés, hors de ma porté. Je ne veux pas changer, j'ai peur de changer, je ne le peux tout simplement pas. J'aurais du naître autrement ou tout simplement ne pas du naître. Je ris, je souris, je respire, je vie et je vous parle. Mais rien ne va, je ne veux pas parler, je ne veux pas rire, je ne veux pas sourire. On ne m'a pas demandé de venir au monde, alors on devrait me laisser le choix de vivre. Je ne veux pas de cette vie, j'en veux une autre, je n'en veux pas, je ne veux pas vivre. Pas comme ça, pas comme je suis. Je suis trop compliqué, je suis trop simple, trop mature, pas assez terre-à-terre. Je m'essouffle pour un rien. Je pense trop, je songe trop, je rêve trop, puis m'écrase sur la réalité qui ne changera jamais. Je ne veux rien de tout cela, j'ai besoin de tant de chose, rien ne pourra apaiser ce mal, rien ne pourra me le retirer. Je ne veux rien, je ne veux personne, je n'aime personne, je ne m'aime pas, je n'aime pas, je n'aime et j'aime tout à la fois.
Je me hais, je me dégoute, je me répugne. Si seulement je pouvais retirer cette chaire que je hais tant. Si seulement je pouvais me mettre à nu, retirer ce mal, cette chose qui m'épuise. Pourtant, je vis bien, je ne devrais avoir aucun problème, je ne devrais qu'être une enfant normale. Je n'ai rien vécu d'affreux, je n'ai pas à me plaindre. Mais tout est bon pour se plaindre. Je me hais. Je veux être différente. Je veux être différent. Pourquoi, parce que, c'est comme ça. Pourquoi à ce point, je n'en sais rien. C'est con, c'est bête, je ne suis qu'une abrutie. Je ne suis qu'un abruti. Je veux être un abruti. J'aurais voulu être un abruti toute ma vie. Je veux m'enlever cette chaire qui n'est pas la mienne, ses pensées qui ne m'appartiennent pas. Je veux me retirer de ce corps, de cette âme, de cette vie qui n'est pas la mienne. Je suis faible, je ne supporte rien. Je ne veux pas le supporter. Je ne peux pas le supporter. Putain d'instinct de survie. Putain de lâcheté, putain de courage. Nous ne sommes que des animaux. Mais les animaux vivent mieux que nous, ils auraient mieux du vivre sans nous. Je hais les hommes, je hais les femmes, je hais l'homme. Et je hais la femme que je suis. Je veux vivre, je veux mourir, je veux rester et partir loin d'ici. Je veux être libre et changer. Être celui que je veux être. Je veux être bien, je veux être heureux, je veux être moi et non cette personne dans le miroir. Je veux sortir d'ici merde, je veux partir, je veux être libre, loin de cette douleur, de cette connerie qui me ronge. Je veux être libéré de ce mal que je m'inflige, je veux être libéré de cet esprit tordu, je veux être quelqu'un de normal, je veux être quelqu'un d'heureux, je veux vivre, sourire, rire, continue ma vie mais ainsi.
Je me hais, je me dégoute, je me répugne. Si seulement tu pouvais le comprendre, si seulement tu pouvais m'écouter dans ta vie, je t'aime et je te hais. Tu m'as mis au monde, tu m'as chéri, tu m'as aimé, tu m'as élevé et tu as fais un nombre incalculable d'erreurs. Tu ne comprends pas, tu n'as jamais rien compris. Tu es lâche, naïve, égoïste, courageuse, attentionnée, et trop gentille, tu m'énerves et tu es la seule raison pour laquelle je suis là. Tu as fais de moi un trésor, mais tu m'as abandonnée, trop tôt, bien trop tôt, je t'en veux, je te hais, tu m'écœures, mais si je pars, du sera triste, bien trop triste, je ne veux pas te rendre ainsi, je ne veux pas t'ajouter un malheur, mais je hais tellement ce monde, je me hais tellement et toi tu ne vois rien, tu ne comprends rien et avales mes belles conneries. Tu n'écoute rien, tu ne te souviens de rien, j'essaye de t'assurer que tout va bien mais rien ne va, elle, elle l'aurait compris, elle l'aurait vu mais toi tu ne vois que ce qu'on te dit et encore, tu n'écoutes rien, tu n'entends rien, tu ne retiens rien. Tu ne peux rien faire, tu n'as jamais rien pu faire et tu ne pourras jamais rien faire, tu ne ne vois que toi, que ton reflet, tu ne vois pas mon mal, tu ne vois rien, tu n'entends rien, tu n'écoutes rien. Trop bonne comédienne pour toi, trop bon comédien pour tout le monde. Je veux mourir, je veux vivre, je veux rester, je veux partir, je veux m'aimer, je veux changer. Tu ne peux rien faire et tu es la seule à pouvoir m'aider. Tu ne comprends rien mais tu es la seule à le devoir, je me fous des autres, c'est toi qu'importe, c'est toi qui compte le plus car si je suis encore là, c'est pour toi, tu dois m'aider à m'aimer, à changer, mais tes mots sont faibles, inutiles, tu ne m'aides pas et je hais tes caresses qui se veulent réconfortant, je ne veux pas qu'on me touche, je ne veux pas qu'on le touche, ce corps si laid, que je hais, qui me dégoute, ce corps qui n'est pas à moi, et ses pensées qui ne cesse de me torturer. Tu es la seule à pouvoir trouver les solutions, mais ton unique remède est de me couper de tout ce que j'aime. Ce n'est pas de lire ou d'écrire qui à fait de moi ce que je suis, l'être abject que je hais tant, mais qui m'a aidé à tenir le coup. C'est ce que tu veux me retirer qui a fait de moi, l'être en vie que je suis. C'est grâce à ce que j'ai tenu, en me retirant ça, tu me m'a liberté, tu te retires et je n'ai plus rien. Une dose de rêveries et de fantaisies pour m'échapper. Si tu me retires tout, je n'ai plus rien, et je n'aurais jamais plus rien, je veux tenir, je veux rester, je veux continuer, mais il faut m'aider, car ça ne durera qu'un temps.
Je la hais tant, je le hais tant, je me hais, je hais le monde entier, je ne peux plus rien supporter, mais si seulement tout était différent, si seulement je pouvais m'aimer et aimer les autres, si je pouvais être honnête envers moi-même et envers les autres, si je pouvais penser sans devoir me détruire. Je veux les blesser, je veux les détruire, les piétiner, les briser, ceux qui n'y sont pour rien, ceux que j'envie tant, je les hais, je les hais, je les adore, je les admire, ces gens si heureux. Je ne sais pas ce que je veux, mais je veux changer. Je ne veux pas le dire, je veux que tu le comprennes enfin, je veux changer, je me hais tant, mais il me faut ton aide, il faut que tu m'aides, je t'en supplie, aide-moi, aide-la, aide-le, fais-moi sortir de ce corps, de cet esprit, je veux être celle, celui que je suis, je ne sais pas, je ne sais rien, je ne sais plus, je me fatigue pour un rien.
Aide-moi, je t'en supplie, je veux m'enfuir, je veux m'échapper, je ne veux pas vivre ainsi, je veux écrire, je veux rire, sourire, je veux parler avec gaité, je veux être heureux, je veux me sentir moi, je veux être celui que j'aurais toujours du être. Je veux partir, je veux tout recommencer, je veux vivre heureux et vivre une vie qui me correspond, je ne veux pas être ici avec vous, vous qui m'étouffez, vous m'empêchez de respirer, je veux partir, vivre ailleurs, tout recommencer, je veux vivre heureux et être bien. Je veux être moi-même, celui que j'aurais toujours du être, dire que je m'aime, que je m'accepte, que je n'ai rien à changer, ce ne sont que des putains de conneries, je me hais, je me dégoute, je veux retirer cette peau qui m'habille, qui m'étrangle, qui m'agrippe, qui me hante, qui me donne la gerbe, je me hais, je veux m'étouffer pour de bon, je veux vivre, je veux connaître ce que je ne connais pas, je veux changer et vivre heureux. Tu es la seule, tu ne fais rien, tu ne fait rien pour moi, tu ne vois pas, tu ne veux pas voir, je n'ai besoin que de toi, mais tu n'oses pas, tu ne veux pas que je change, tu ne veux pas que je parte, mais tu ne comprends pas, je n'en peux plus, et ça n'en pourra plus jamais, ça ne passera pas, ça ne passera jamais, le temps ne fait qu'accroître ce mal, il ne le fera jamais disparaître, alors au lieu de fixer ton reflet dans le miroir, regarde-moi merde !