Ce projet s'est concrétisé pour beaucoup grâce (à cause ?) de l'engouement de potes sur place, hypeeeeers motivés à mon retour ici. J'ai donc largué mon taf, me suis éloignée de ma puce, ai pris le risque de me frotter au mécontentement de son père, entre autres.
Parmi ces potes un couple d'amis. On s'est vachement rapprochés lors du décès respectif d'un de nos parents (sa mère, mon père). Avant ces événements, on passait des soirées super à raconter des conneries, écouter du bon son et ... c'est tout. Je savais que lui avait des idées assez éloignées des miennes concernant nos bords politiques, lui se situant plutôt du côté de Marine (oui, je sais...) et moi bah, bien bien à gauche. En tout cas, mes valeurs humanistes n'étaient pas partagées. Mais son soutien indéfectible quand mon père est décédé et le mien quand sa mère est partie à fait que ça ne comptait plus tant que ça. Je me disais que ça n'avait pas autant d'importance que ça et que ça n'était pas tant présent dans sa vie. Que leur fermeture d'esprit sur touuuuuuut un tas de sujets ne pèserait pas dans notre relation.
Sauf que le temps passant, la vie reprend son cours. Le naturel aussi.
Plus de chagrin à partager. Là dessus, j'arrive, je m'installe, tout le monde est là à mon arrivée.
Puis, très rapidement, je sens comme moins d'enthousiasme, moins d'élan d'amitié. Je m'attendais à la grosse teuf, un truc hyper naturel, simple et en fait bah, quedalle. On se découvre tels que l'on est vraiment, moi avec ma fébrilité de tout devoir recommencer, ma peur du lendemain, ma façon d'être, ma nature. Eux, avec leur jugement à l'emporte pièce, leur incompréhension devant certains de mes états d'âme et peu de vrais bons moments passés ensemble.
Je suis comme je suis, mais je sais que je suis ouverte d'esprit, ne supporte pas les apriori, les jugements hâtifs, la critique gratos.
Chaque soirée est émaillée de "quelle pute celle là, t'as vu comment elle est habillée ?" "Lui, il est trop ceci, trop cela". Et puis des blagues racistes, machistes (ce qu'il n'est pas du tout, mis ça le fait rire malgré tout)... Pour ceux qui connaissent, lui adore Marsault...
Bref, une ambiance de merde, hyper négative en permanence.
Enfin, vous voyez quoi.
Aujourd'hui, le constat que je fais va de "mais putain de merde, qu'est ce que j'ai fait ????????" à "bon, tu cherches un taf, tu ne les vois plus, tu te cherches de nouveaux potes te correspondant et tu passes à autre chose".
J'ai pris la décision de ne plus les fréquenter. Je me sens carrément bien depuis la prise de cette décision.
A ma place : vous feriez quoi ? Vous laisseriez la relation se déliter d'elle même ou vous diriez les choses ? Notre passé en commun en vaut-il quand même la peine ? Par écrit ? A l'oral ?
Notre relation aujourd'hui est hyper distante déjà.
Ce post était pour moi l'occase de donner des news et de poser un peu tout ça. J'ai un peu mal au fondement de me retrouver un peu seule ici (à part ma mère et une pote), sans taf et sans trop de pognon (allocs chomdu).
Merci d'avoir lu.
