Je réfléchis et je me dis...

[Paulette]

Braïf. Je cogite.

Moi ce que je vois c'est des milliers de possibles et c'est vrai que ça peut être vertigineux. Mais a priori t'as l'air de pas avoir le vertige tant que ça

Après si on veut débattre géographie, Toulouse me semble un peu "loin de tout", même si c'est à 4 heures de Lyon en tgv (pas donné) mais sympa. Le plus : aéroport/climat/qd même branchouille et urbain.
Le Jura j'espère que tu aimes la lesbienne quechua, ou alors faudra en débaucher une ailleurs en revanche tu pourras épargner 600 euros par mois vu les loyers et tu es à 2h50 de Paris - Gare de Lyon et à 1h20 de l'aéroport de Lyon porte à porte.
La Drôme, c'est campagne campagne mais bucolique et très bio, il me semble. Rapidement à Lyon quand même. Même genre de lesbienne que dans le Jura mais souvent déjà en couple à retaper un moulin ou une grange. Re : Aéroport de Lyon pas bien loin.
La Bretagne, j'aime pas assez pour donner mon avis. J'ai toujours l'impression d'être en Angleterre mais dans un coin plein de français

Il manque des propositions :
Limoges : Pour la gouine pas toute jeune mais franc-maçonne. Loyers bas. Fête du cul noir l'été. Plateau de Millevache, the place to be, bien plus hype que Toulouse et Paris. Une grande vie associative.
Et parce que :

- Eh bien, ceux qui m'aiment prendront le train, et puis voilà.

[Gil]

Chacune te vend son "pays" on dirait... huhu
(Limoges... mais c'est au bout du monde ça !!! Sincèrement, j'aimerais bien te croiser un de ces 4 Paulette mais Limoges quoi...))

Bon... je ne te vendrai pas l'Alsace... hum... (j'ai tellement envie de la fuir... )

En effet, ne t'enterre pas trop non plus. Une amie l'a fait, ça s'est terminé en dépression, alors bon... hein.

Que d'horizons !
Bonnes réflexions

[Lyanes]

Les meufs, vous êtes parfaites
Paulette, je SAVAIS que tu me vendrais (encore) ton limousin. MAIS, en limousin, c'est TRES calme dans mon domaine. Très très très. Et pire encore, depuis que vous avez fusionné avec la terre entière, votre nouvelle "région" imbitable devient du grand n'importe quoi du côté de ma fédération d'asso. Un vrai panier de crabe.
Pour l'instant, le Lot et Garonne en sort perdant, la Dordogne idem et je te parle pas de la Creuse et de la Correze. En clair ça veut dire qu'un quidam qui serait embauché à Limoges devrait rayonner jusqu'à Aubusson, Tulle et Agen. J'aime bien conduire, mais y'a des limites !

En revanche je valide le mode train pour les copains qui voudraient me vouar ça ouais.

Pour l'Alsace, ben pareil que le limousin. C'est assez calme par chez vous. Pis je connais personne de chez personne. Me faut un minimum d'attaches je crois pour aller à l'aventure comme ça ! Tout est possible à ce stade, mais dans la limite de mes capacités.
Peut être me trompes-je lourdement, peut être certains ont raison de me dire que je suis pétrie de trouille en vrai, et que je me réalise qu'à 25% de ce que je suis capable de faire.
J'avoue que cet aspect là de ce que j'ai entamé avec la psy me questionne énormément. Et encore plus quand quelqu'un qui me connait très très peu me renvoi la même chose, comme sorti de nulle part
J'ai bien conscience que sur certains aspects de ma vie (notamment pro) je reste dans ma zone de confort. Et que je légitimise ça en disant que blablabla je suis pas carriériste, blablabla je veux pas gagner plus, blablabla l'encadrement de gens ça m'intéresse, je préfère me positionner comme "experte" etc etc. Ok. N'empêche que la question c'est : qu'est-ce que j'ai ENVIE de faire dans les prochaines années ? En vrai?
J'ai aussi conscience de mon positionnement face à des gens prétenduement plus intelligent, plus si ou plus ça que moi. (prétenduement = moi qui prétend). Y'a effectivement un truc où je fais comme un pas de côté, voir un pas en arrière face à ces personnes. En n'affirmant plus ce que je suis, moi. Et finalement ça biaise mon rapport aux autres cette affaire.
'fin bref. ça bosse dur dans mon ciboulot. Et ça voudrait bien avoir des illuminations dans les hauteurs des montagnes! Mais pour l'instant, ça ne choppe que des coups d'soleil. Tssss.

[Mizc]

x

[Gé]

Alors me barrer pour quelque chose de plus planplan mais de maîtrisé et convenablement payé... honnêtement, j'y songe.

je rebondis uniquement sur cette dernière phrase qui m'interpelle.
En fait, je me demande si d'une part c'est une bonne idée de repartir faire un truc planplan.. faut pas oublier qu'on y passe 75% de notre temps dans ces boulots et un truc dans lequel on s'emmerde sec finit par nous déprimer sévèrement (et donc retour à la case zéro). Donc ne vaut il mieux pas faire un truc qu'on aime et qui nous donne un minimum envie de se lever le matin pendant 40 années de notre vie??
Mais surtout je me demande si d'autre part aujourd'hui, le truc planplan existe? J'ai un peu l'impression en lisant les interventions des uns et des autres, que ce soit ici, ou sur les réseaux sociaux FB, LinKedin ou autre, que vu les circonstances éco, sociétales ou quoi ou qu'est-ce, plus aucun boulot n'est devenu planplan.. Tous, et ce quelque soit le domaine (aussi bien public que privé) nous subissons stress, pression du résultat, stratégie politique interne entre service, chef mal luné et/ou incompétent.. Donc est ce que le "planplan" existe??
Bon je sais que je ne fais pas avancer le schmilblick mais voilà, je me posais la question..

[Maïzena]

On peut élargir un petit peu en se disant que le planplan de l'un n'est pas forcément celui de l'autre. Et que parfois on est quand même pas à son mieux dans un certain genre de poste.
Pour certains là où j'étais avant c'était super planplan, alors que pour moi c'était très difficile de maintenir une constante sans perdre toute mon énergie et la raison.
Là où je suis j'ai beaucoup plus de pression de reporting à faire, je suis au contact avec des VIP de l'éduc Nat. Mais c'est, pr moi, beaucoup moins dérangeant.
Après il y a la culture (en France) de si t'en chie pas, c'est que tu bosses pas. Du coup on reste dans des boulots qui ne nous conviennent pas parce que c'est normal d'en chier.
Bref Mizc t'auras peut-être jamais fini de chercher ta place mais ça ne t'oblige pas à rester là où tu penses que c'est pas si bien que ça pour toi.

Cela étant dit, on peut aussi faire évoluer les choses en restant sur place, j'espère Mizc que ton entretien avec ton boss sera fructueux. Pas facile de se mettre en avant pour faire valoir ses compétences.

[insyd]

Est ce que je vais a la Game Expo ou est ce que je reste dormir à la maison. Sachant que toute seule ça craint, vu que je connais pas Paris je vais encore me perdre... mais j'ai pas envie de rester à la maison. Je déteste les vacances toute seule.

[Luka]

Alors me barrer pour quelque chose de plus planplan mais de maîtrisé et convenablement payé... honnêtement, j'y songe.

Je réagis juste là-dessus (en sortant de chez les morts depuis moult, certes) - Tu as quitté ce boulot et ce monde en connaissance de cause il y a quelques années. Tu étais prête à perdre un certain confort matériel et disciplinaire pour retrouver la stimulation intellectuelle et essayer de trouver un travail que tu aimerais faire. Dans ce que tu décris, les points négatifs (manque de reconnaissance financière et statutaire, soumission à des gens avec moins de connaissances/savoirs-faire que toi/retour à presque zéro) étaient prévisibles mais tu dis que tu aimes ton travail. Du coup, objectif accompli, non ? Ce qui ne veut pas dire que tu dois subir une situation inconfortable et, en effet, mettre en avant tes compétences auprès des autres (supérieurs, collaborateurs) est important mais est-ce que le fantasme du planplan bien payé n'est pas justement qu'un fantasme ? C'était déjà planplan et bien payé et tu es partie parce que ça ne te suffisait pas. Pourquoi est-ce que maintenant ça te suffirait ?
Je ne juge pas ici de la pertinence de rester dans ton travail actuel en dépit des désavantages, mais uniquement du mythe de la facilité confortable. Après la question peut être quelles sont les perspectives d'évolution dans ton travail actuel ? Est-ce que les connaissances et savoirs-faire que tu as en plus des autres seront récompensés à terme ? Tu es encore toute nouvelle dans le métier, alors est-ce qu'un peu de patience pourrait résoudre certaines de tes frustrations sans pour autant te priver d'un métier que concrètement tu dis et sembles vraiment aimer ?

Sinon, moi je ne vends pas ma région à Lyanes, mais je rappelle juste qu'il y a une hiérarchie d'endroits accessibles et attirants pour les copains, avec des critères souples mais existants !

Autre sinon plus général, est-ce qu'il y a des franciliens de notre (nos ?) génération(s) qui ne se posent pas de questions existentielles liées à la vie pro vs. la qualité de vie à Paris ?

[Sarablue]

Question existentielle du soir :
Il me reste un bain à prendre ce mois-ci (eau chère, régul de charges blabla).
1/ je suis nase ce soir mais c'est mon first day of taff donc j'ai le droit à une petite récompense.
2/ je le prends vendredi après la fin de la première 'semaine' comme récompense²
3/ je le prends samedi soir parce que la salle de sport aura fermé à 17h et je n'aurai pas les cours collectifs juste en dessous qui résonnent (particulièrement dans la salle de bain)


Mmmmh dur dur.

[Mizc]

Après la question peut être quelles sont les perspectives d'évolution dans ton travail actuel ? Est-ce que les connaissances et savoirs-faire que tu as en plus des autres seront récompensés à terme ? Tu es encore toute nouvelle dans le métier, alors est-ce qu'un peu de patience pourrait résoudre certaines de tes frustrations sans pour autant te priver d'un métier que concrètement tu dis et sembles vraiment aimer ?

Ton message résume pas mal de phases de mon auto-analyse. En fait, le constat désillusionnant, c'est de se rendre compte que : perspectives d'évolution, uniquement à très long terme, et que mes savoirs-faire et connaissances, bah on est content de les avoir mais on ferai tout aussi bien sans. Tout du moins, on n'est pas prêt à les payer à leur juste prix.

D'autant plus qu'on monte à l'ancienneté dans la profession, et que la hiérarchie n'a pas l'air très intéressée par mon diplôme en management ou mes années de chef de proj précédentes, arguant qu'il s'agit d'un métier différent. Et quant à la technique, bah... Je dois jouer le bon petit soldat qui développe des trucs sur la demande des autres collègues, mais sans avoir le droit d'aller poser directement des questions légitimes à l'équipe technique. En attendant je suis là, avec mes 3 x Bac+5, à prendre les ordres de collègues parfois moins diplômés que moi (à la limite ça je m'en fous mais certains me prennent de haut et j'aime pas ça.)

Je découvre peu à peu que mon milieu est vraiment très hiérarchisé (notamment, le grand chef qui ne salue personne dans mon équipe, qui s'adresse toujours à la personne la plus "gradée" sous la main et quasi jamais aux sous-fifres... une collègue a résumé ça tout à l'heure en disant "Ouais, c'est un milieu où on se parle de façon informelle donc ça brouille les pistes, mais niveau grades on n'est pas si loin de l'armée". Elle n'a pas tort...

En attendant, j'ai pas envie de me casser le dos encore 5 ans pour péniblement atteindre le niveau de revenu que j'avais il y a 6 ans. J'ai plus de 30 ans et je ne suis plus une jeunette. Quand j'ai changé de voie, j'étais un peu naïve de croire en un métier-passion je crois ... Où qu'on soit, on retrouve les mêmes problématiques d'entreprise. Mais autant les vivre du bon côté de la chaîne alimentaire, estime-je de façon désillusionnée ...