Justement dans l'activation de certains gènes
(Daisy va m'étriper
je parle d'épigénétique alors que j'y connais RIEN), partir dans une environnement différent et, surtout, apprendre une nouvelle langue, ça peut rebooster ton cerveau et changer ta subjectivité.
Perso, la chose la plus difficile que j'ai vécu de ma vie, c'est le retour en france après 8 ans à l'étranger, se sentir alien quand on est très loin c'est enrichissant et exotique et on se dit que de toute façon son incompréhension est justifiée, mais revenir au pays, c'est réellement traumatisant (et je ne suis pas la seule à le dire, il y a pas mal de groupes de support pour les revenants..zombies.. vampires..?) : c'est cet espoir détruit de penser avoir un endroit où l'on se sente chez soi..
Autre chose : par exemple, ce qui m'arrive en ce moment, où je ne peux pas prédire les conséquences de mes actions (les mails), je me trouve des excuses, soit, mais c'est en lien direct avec le fait d'avoir souvent changé d'environnement social, et de ne pas comprendre comment celui-ci fonctionne.
Un dernier point : la communauté. A l'étranger, on trouve toujours des gens pour nous expliquer les codes sociaux, pour nous guider et nous faire découvrir les us et coutumes.
De retour en france, non seulement les gens assument qu'on les connait, mais en plus ils sont archi-chauvins et fermés d'esprit, en général! D'ailleurs ils sont connus partout pour ça, mais c'est tellement vrai...
La france est un pays où la différence (peau, vestimentaire, culturelle, ..) n'est pas du tout valorisée, et certainement le seul où il est valorisé de la pointer du doigt. Puis, ils sont tellement condescendants, comme s'ils avaient comme mission d'écraser le reste du monde. Et quel complexe de supériorité. On se sent brimé, ici, je ne sais pas comment vous faites!!!
Moi, dès que je peux, si possible, je ne remets plus jamais les pieds en france. Quel pays de cons...

(sammmy se fait des amis...)
D'ailleurs, c'est pour cela que non seulement je ne suis toujours pas sur qu'elle les ait montrés, mais que ce qui me traumatise réellement, c'est tous les autres qui m'auraient laissé auto-détruire. Pour moi c'est invraisemblable de cruauté et de connerie, mais si c'est le cas, c'est, en effet, un problème culturel grave!
Donc voilà, au Quebec ça doit être plus cool, comme ambiance, qu'ici, soit, mais l'Argentine te permettra de faire jongler ton cerveau et de l'aérer un bon coup en apprenant beaucoup à la fois.
Problème majeur : le retour au pays, où, selon mon expérience, tu te sentira moins chez toi et confortable que quand tu es parti, et où tu ne pourras réellement pas communiquer à tes connaissance ce que tu as vécu à l'étranger et à quel point TOUT est différent, jusqu'aux plantes, animaux, l'air, le ciel. Donc, fais attention à l'isolement social et prépare-toi à un espèce de deuil du pays natal.
Dernier truc difficile : en un an, tu auras appris tout un nouveau monde, c'est comme renaitre

et tu te seras fait de nouveaux amis avec qui tu auras des liens très forts. Tout ça, il faut aussi en faire le deuil en revenant. Il faut se dire que la majorité de ces amis, tu ne les reverra jamais, que tous ces endroits que tu aimais tant, ces moments partagés et ces fous rires, jamais tu ne pourras les retrouver, parce que même si tu reviens là bas plus tard, tout aura changé.
Voilà...