oui, je me suis mal exprimé, droit à 2 ans maximum d'ater... mais d'une manière générale, obtenir un ater ce n'est pas si dur.draffF a écrit :personne n'a le droit à 2 ans d'ATER, c'est une éventualité au cas où on aurait réussi à décrocher un poste à la campagne d'ATER, ce qui est galère. j'ai deux amis scientifiquement brillants qui n'ont décroché que des demi-postes cette année et sont dans une situation à la limite de la précarité.
pour y échapper, de nombreux ex-allocataires qui n'ont pas terminé en pile poil 3 ans demandent une titularisation dans le secondaire, sont du coup déconsidérés dans les milieux de la fac (comme si c'était un déclassement) et galèrent pour finir leur thèse.
quant aux allocations, elles non plus ne sont pas simples à obtenir, les priorités des labos, les pistons etc priment malheureusement trop souvent sur les qualités scientifiques du candidat.
le coin des profs en passe de se jeter par la fenêtre
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petit_pois
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de quelle discipline parles-tu? je t'assure que cela ne s'applique pas en lettres, mêmes les normaliens et ceux qui en tant que moniteurs sont déjà considérés comme des enseignants du supérieur ont des difficultés à trouver des postes d'ATER, sans même parler du parcours du combattant de ceux qui après des années de fac et peut-être de prépa préparent une thèse avec "seulement" une allocation (et si la réforme des concours et des masters telle que l'envisage le ministère est appliquée, l'enseignement des contenus discplinaires aura une place moins importante dans les études supérieures (par rapport à la didactique et l'histoire de l'enseignement), moins d'heures y seront consacrées, et il y aura encore moins de postes à pourvoir.petit_pois a écrit :oui, je me suis mal exprimé, droit à 2 ans maximum d'ater... mais d'une manière générale, obtenir un ater ce n'est pas si dur.draffF a écrit :personne n'a le droit à 2 ans d'ATER, c'est une éventualité au cas où on aurait réussi à décrocher un poste à la campagne d'ATER, ce qui est galère. j'ai deux amis scientifiquement brillants qui n'ont décroché que des demi-postes cette année et sont dans une situation à la limite de la précarité.
pour y échapper, de nombreux ex-allocataires qui n'ont pas terminé en pile poil 3 ans demandent une titularisation dans le secondaire, sont du coup déconsidérés dans les milieux de la fac (comme si c'était un déclassement) et galèrent pour finir leur thèse.
quant aux allocations, elles non plus ne sont pas simples à obtenir, les priorités des labos, les pistons etc priment malheureusement trop souvent sur les qualités scientifiques du candidat.
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ExMembre L
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petit_pois
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ExMembre L
je ne vais pas répondre à la place de lulu, mais le ton de cette remarque me fait quand même bondir. de toute évidence, la mission d'un enseignant-chercheur n'est pas la même que celle d'un prof du secondaire, et on ne passe pas le capes avec l'intention de construire une carrière d'universitaire dessus. personne n'en doute...petit_pois a écrit :en même temps, quelle idée de passer le capes pour faire une thèse?
l'enseignement en collège/lycée n'a pas grand chose à voir avec la recherche en université
mais puisque tu as l'air de connaître l'éducation nationale, tu dois savoir que dans le cursus, et notamment pendant les années de concours, il existe des pièges de carrière. je m'explique: quelqu'un passe le capes et l'agreg en même temps, avec le but lointain de faire de la recherche. peut-être que cette personne a aussi la veine pédagogique, et n'exclut pas totalement la possibilité d'enseigner dans le secondaire. il arrive souvent qu'elle a le capes du premier coup, et demande un report de stage pour repasser l'agreg. l'éducation nationale te donne du coup un an pour être agrégé, sinon on fait son stage iufm en tant que certifié sans pouvoir repasser par la case des concours.
je trouve peu judicieux et dépourvu de tact d'épingler la prétendue incohérence (ce que suggère ton "quelle idéeé") du cursus de ces passionnés qui continuent la recherche dans des conditions si difficiles et en sachant que leur avenir en tant que chercheur est plus qu'incertain, et pour qui j'ai beaucoup d'admiration. (personnellement, j'ai jamais connu cette situation, mais j'ai failli m'y retrouver!)
Zen, Lulu, zen, même si c'est parfois dur.
Pour avoir croisé pas mal de profs à une époque, je sais que beaucoup souffrent d'une déformation professionnelle, et même souvent d'une malformation caractérielle nécessaire à leur métier (sinon ce trait arriverait au bout de quelques années de carrière) : ils doivent avoir raison, et donner tort aux autres.
Faut rester calme en essayant de leur faire comprendre qu'ils sont sortis de leur classe, mais comme ils ne sont jamais vraiment sortis de l'école, c'est dur... Il n'y a pas que les élèves qui soient pénibles à l'école, parfois, souvent...
Pour avoir croisé pas mal de profs à une époque, je sais que beaucoup souffrent d'une déformation professionnelle, et même souvent d'une malformation caractérielle nécessaire à leur métier (sinon ce trait arriverait au bout de quelques années de carrière) : ils doivent avoir raison, et donner tort aux autres.
Faut rester calme en essayant de leur faire comprendre qu'ils sont sortis de leur classe, mais comme ils ne sont jamais vraiment sortis de l'école, c'est dur... Il n'y a pas que les élèves qui soient pénibles à l'école, parfois, souvent...