Bon, c'est hyper-lesbien et chochotte
Et voilà, j'ai tout foiré, j'ai fait le gros boulet de 3 ans d'âge mental.
Hier, je me dis, allez, sammmy, tu gères, laisses-lui voir que tu peux échanger avec elle pour qu'elle se sente à l'aise vis-à-vis de toi, pour entamer une relation d'amitié potentielle, pour au moins oublier le passé, j'ai même réussit à rire avec elle, à la regarder dans les yeux en échangeant des blagues. Elle avais l'air détendue, moi aussi, quoique j'avais peur. Bref, nickel. Positif.
SAUF QUE je me suis rendue encore plus compte de la réalité de notre distance, du fait que c'est de ma faute parce que je lui ai envoyé les mails, que si je ne les avais pas envoyés j'aurais pu apprendre à découvrir sa réelle personnalité sans qu'elle veuille mettre des précautions, que de toute façon, j'étais pas son genre, qu'elle est hétéro, que j'ai regardé sur internet et les hétéros de 45 ans préfèrent les hommes de 5 à 7 ans de plus qu'elles, que de toute façon elle n'a "ni le temps, ni l'énergie d'entamer une relation particulière avec moi", que pour qui je me prends d'avoir encore des sentiments pour elle 3 mois plus tard, alors qu'elle a été claire, que je fais donc preuve d'un manque de respect absolu à son égard. Puis il y a cette hypothèse, ces 5% de chance, qu'elle soit non seulement lesbienne, mais même attirée par moi, et que c'est ce que j'avais senti depuis le début (premiers regards avant que je sache qu'elle était en cours avec moi), mais que vu mon comportement, et le fait qu'on soit en cours ensemble, elle met des distances pour se protéger. Ou alors, avant même d'être en cours avec moi, elle avait trouvé mon regard persistant, genre lesbienne affamée... O_O
Bref.
Ce matin, j'arrive en classe, tout va bien, je dis bonjour aux uns et aux autre. Puis, elle arrive, et là, tsunami. Impossible de la regarder ou de regarder autre chose que mon livre en attendant que le cours commence et que les émotions passent. Mais le cours commence, et les émotions s'amplifient. Impossible de se concentrer, et une envie quasi-irrépréssible de me mettre à sangloter.
J'ai juste eu le temps de sortir, en laissant toutes mes affaires en classe, d'aller direct à ma voiture, et là, j'ai pleuré pleuré pleuré, puis je me suis endormie. à la pause de midi, j'ai attendu que la classe se soit vidée pour récupérer mes affaires. Je ne suis pas allée en cours cet aprèm, je ne compte pas y aller demain (pour cause de rdv ophtalmologique

). J'avais déjà faillit craquer vendredi après-midi, je sais que si j'y retourne, je risque de craquer. C'est nul.
Tout ça sachant que je ne pleure quasiment jamais d'habitude, que je ne suis pas du genre à étaler mes émotions, et que ça fait 5 ans que je n'ai pas ressenti des sentiments aussi forts, sauf que c'était dans le cadre d'une relation amoureuse. Là, c'est grave, ils sont incontrôlables et persistants, en plus pour quelqu'un d'inaccessible. J'ai l'impression de retourner à l'adolescence, c'est ridicule et franchement déplaisant! Perte de contrôle totale, décompensation (narcissique? affective?). Je dé-teste. perdre. le. contrôle. Ce week-end, j'ai encore rêvé d'elle, heureuse, assise sur mes genoux, qui rigolait aux éclats et m'embrassait. Faut arrêter le subconscient, là! C'est un test de la vie...
Heureusement que vendredi, quand j'ai senti que ça partait en vrille, j'ai pris rdv avec la psy pour mardi (demain), j'espère qu'elle va pouvoir m'aider. N'importe quoi.

Franchement, ça déconne, là, faut pas pousser mémé dans les orties... enfin, faut pas que mémé aille se rouler, jour et nuit, dans les orties.