Le Fils de Polpinette

Délirium tremens et autres débilités
floridjan
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Re: Le Fils de Polpinette

Message par floridjan »

Chapitre la Véritable Prophétie de Vogue

"Une bonne histoire de Polpinette doit avoir plusieurs fin du monde, c'est inévitable !" (Norma Jean, lors de la Gay Pride parisienne 2011)

[Avertissement : en raison de mon peu de motivation à travailler et de ma grande motivation à écrire ce jour un chapitre des aventures de Polpinio, ce chapitre est particulièrement long ! Ames allergiques aux longues lectures ou aux aventures de Polpinio s'abstenir ! L'auteur décline toutes responsabilités en cas de malaise.]


- Abracadabra !
La fée posa délicatement sa baguette sur le petit trou offert de Polpinio qui ressentit une légère chaleur suivie d’un petit picotement puis d’un grand froid apaisant.

La petite troupe était en effet parvenue au logis de la fée sans trop d’encombres (sinon deux morts, comme ce sera brièvement relaté dans les lignes qui vont suivre). Le voyage s’était révélé plaisant. Polpinette et Miranda s’étaient beaucoup diverties entre elles avant de s’abandonner à la sensualité orgiaque des pansexuels. Seb et Fox Mulder, après s’être longuement pratiqués dans les coulisses, avaient fait de même. La majorette avait succombé sous les assauts puissants du trombone de la fanfare, auquel s’étaient joint les pansexuels, dont certains n’avaient pas dédaigné de prendre dans le même temps le trombone.
Seuls Polpinio demeurait étranger à cette allégresse. Le garçon restait en retrait et songeur. C’est tout juste s’il laissait les pansexuels lui faire quelques gâteries consolatrices. Le corps y était consentant, certes, mais l’esprit était loin et le cœur manquait tout à fait.

Lors de la descente en rappel dans le cratère du volcan, le trombone avait glissé et péri brûlé dans la lave en fusion. On pleura beaucoup son trépas. Un des pansexuels fut asphyxié par les vapeurs toxiques, il fut pleuré également. Au fond du volcan, on prit pied sur une grande île hospitalière. Il fallu de nouveau descendre en rappel une gorge profonde puis escalader une montagne qui se trouvait là, tout au fond de la gorge. Sur un plateau de la montagne se trouvait le gîte de la fée. Il s’agissait en réalité d’un vaste complexe hôtelier offrant une grande variété de services : piscine, sauna, jacuzzi, tennis, pétanque, squash, saut de mouton, lancé de javelots, bain de boue et massage thaïlandais. Pour une raison obscure, la fée, propriétaire de cet établissement de prestige, avait refusé de s’installer dans une des somptueuses suites de l’hôtel pour loger très à l’étroit au fond d’un puit sans chauffage, sans électricité, sans standing mais avec l’eau à portée de seau. C’est un mystère supplémentaire de cette histoire qui ne sera jamais révélé.

La fée avait écouté avec bienveillance le tragique récit des malheurs du jeune Polpinio, tout en se faisant masser les pieds et gratter les ailes par les pansexuels désireux de lui prodiguer cet office. Elle avait accepté d’effectuer, de son fameux coup de baguette, l’opération délicate, en échange d’une dédicace de Polpinette, dont elle vénérait les aventures. Seb et Miranda furent assez généreux pour y joindre leur signature.

Le coup de baguette salutaire apporté, la fée déclara d’un air docte :
- Voilà un joli petit cul, rose et potelé à souhait, qui pourra de nouveau resservir et combler les attentes du fier pénis des jouvenceaux qui souhaiteront y porter leurs hommages.

A ces paroles, que confirmaient le bienfait immédiat que le jeune éphèbe éprouvait pour l’endroit susnommé, Polpinio poussa un grand cri de joie et embrassa la bonne fée sur ses deux joues rebondies. Le garçon fut chaudement congratulé par Polpinette, Seb et Miranda. Seb se proposa généreusement de rendre hommage, sur le champ, au petit cul neuf de Polpinio, et vérifier ainsi que la médication de la fée était efficace. Les pansexuels proposèrent également leur office, histoire d’ôter définitivement le doute sur cette question ; mais Polpinio déclina les offres, avec une vertu naïve que l’on n’espérait pas de lui (et qui navra grandement Seb et les pansexuels, comme on s’en doute) :
- Mon orifice sera désormais réservé aux assauts de mon Grand Amour et de lui seul, déclara notre jeune éphèbe avec pompe et emphase. Je ne veux connaître d’autre membre en moi que le sien !
- Et cette copulation devra être imminente ! proclama la fée d’un air grave. Il en va de l’avenir du monde !

Les têtes se retournèrent, surprises de cette proclamation inattendue.
- De l’avenir du monde ? répéta Polpinette, éberluée.
- Tout à fait, répondit la fée. Je le tiens d’une personne ayant accès aux plus sombres secrets !
Une porte dérobée s’ouvrit dans la grande salle de l’hôtel où l’opération s’était pratiquée et une petite femme courtaude, les cheveux très noirs, passablement édentée et la mine revêche (quoique les yeux rieurs) fit son apparition.
- Mais qui est cette femme ? demanda Seb.
- Ye chui Rosita, la femme de menache de l’Elysée ! Moi cheule ait accès à la challe des prophechies, en dehors de notre bon préchident !
- La salle des prophéties ?
- Voui ! Et che vous apporte contre mon chein la très préchieuse prophéchie de Vogue. La voichi !
La vieille femme extirpa de sous son chemisier l’exemplaire du magazine Vogue, dont nous avons parlé dans un précédent chapitre. La fée se chargea de lire à haute voix la prophétie inscrite à l’encre bleue sur les pages 13 et 14 :

« Alors la poule d'Ishistrah pondra un oeuf et n'en pondra qu'un seul de sa courte vie. »
- Grand bien lui fasse, dit Polpinette
« Alors cet oeuf deviendra poussière et cette poussière donnera naissance à un prunier du Japon. »
- Comment un œuf peut-il engendrer un prunier ? s’étonna la majorette
« Alors ce prunier abritera un couple d'écureuil et la femelle écureuil engrossée par le mâle aura un enfant qui sera baptisé Spop »
- J’ai connu ce Spop, dit Seb
« Alors un cacatoes rosalbin survolera le Nil d'est en ouest »
- Cul déchiré ne peut plus être sodomisé, piailla le cacatoes Rosalbin, perché sur la tête cornue de Polpinio
« Alors il sera temps pour les 7 mages de la tour de Vania sur la planète Vega d'invoquer Ispati, la déesse de la fécondité incandescente et destructrice
Alors Ispati prendra forme dans un être à la chevelure rousse qui sera à la fois homme et femme et dont le sexe sera dur et brandit vers le ciel
Alors surgira du ciel le postérieur d'un jeune éphèbe cornu, lequel postérieur s'empalera sur le sexe brandit de la transexuelle rousse »

- Mais… c’est… c’est moi ! s’écria Polpinio. Et tout ce qui est écrit s’est produit !

« Alors le village schtroumpf sera aspiré jusqu'au Masturbothon
Alors le jeune éphèbe cornu dépucelé par la transexuelle rousse poussera un cri de jouissance
Alors un éclair violet jaillira de sa bouche entrouverte vers le ciel pour aller frapper sur Vega la poule d'Ishistrah qui terminera ainsi sa courte vie
Alors la Fin du Monde sera évitée et la prophétie de Vogue trouvera son accomplissement par l'élèction de Dominique Strauss-Kahn aux présidentielles de 2012
Ainsi a parlé Celui qui Voit à Celui qui Sait. »


La fée, ayant achevé sa lecture, prononça alors cette sentence surprenante :
- Cette prophétie, dit-elle, c’est de la pisse de chien !
- De la pisse de chien ? demanda Polpinette.
- De la poudre aux yeux, si vous préférez, répondit la fée. Laissez-moi vont montrer.
La fée sortit un citron de sa poche qu’elle pressa sur les pages marquées. De nouvelles lettres se formèrent alors entre les lignes bleues.
- Voici la Véritable Prophétie de Vogue ! déclara la fée.

En se penchant, chacun put alors lire les mots suivants :
- Si Polpinio, fils du Diable et de Polpinette, ne copule pas avec Son Grand Amour avant que le douzième coups de minuit n’ait retentit au soir du 13 juin de l’an 2011, la Fin du Monde sera prononcée, les maisons d’effondreront, les chats copuleront avec les chiens, les morts se lèveront de leurs tombes et les vivants connaîtront les tourments de l’enfer. Ainsi l’a prédit la poule d’ Ishistrah.
- Heu… elle est un peu conne cette poule, observa seb.
- Le 13 juin 2011… s’écria Polpinio. Mais… c’est aujourd’hui ! Et il est minuit moins 5 !!!

On entendit alors un grand cri. C’était la majorette qui hurlait comme une folle :
- Mais si on est le 13 juin… alors c’est mon anniversaire ! Je suis née le 13 juin !
On se pressa autour d’elle pour l’embrasser et la féliciter. Miranda demanda s’il était encore temps de faire un gâteau. Cinq minutes, c’était certes un peu court mais la fée ne pouvait-elle pas, d’un coup de baguette, effectuer ce miracle ? La fée s’informa de savoir si elle devait faire apparaître un gâteau au chocolat ou une tarte aux fruits lorsque la terre se mit à craquer et le ciel à vrombir. Les murs de l’hôtel se fissurèrent méchamment et le sol trembla dangereusement, si bien que tous se retrouvèrent jetés à terre. Des pierres commencèrent à tomber du plafond et l’on sortit les parapluies pour s’en protéger. La majorette n’en avait pas et fut écrasée par un chandelier.
- C’est horriiiiiiiiible, s’écrièrent Seb et Polpinette. On va tous mûriiiiiiiiiiir !
- Mon Dieu, gémît Polpinio. Je dois copuler avec Mon Grand Amour d’ici 5 minutes ! Et je n’ai même pas de Grand Amour ! C’est affreux ! Je vais mourir sans L’avoir rencontré ! Sans jamais voir Son Visage ! C’est trop injuste ! Rrraaaaaaa, qui pourra nous sauver ?

- Moooooiiiiiiiiii !!!!!

Devant ce cri surgit de nulle part, Polpinio, de même que Polpinette, Seb, Miranda, Fox Mulder, la fée, Rosita et les pansexuels encore en vie, levèrent la tête et ils le virent, surgissant du néant : un beau jeune homme entièrement nu sinon un pagne de flanelle blanche très léger autour des hanches. C’était Géromomo ! Ses cheveux étaient auréolés d’un halo de lumière. On aurait dit un ange.

Polpinio fut transporté d’émotion et de désir sitôt qu’il le vit, dans la clarté miraculeuse qui venait de jaillir dans ce sombre crépuscule de l’humanité
- C’est lui… c’est lui ! s’écria Polpinio, secoué de spasmes incontrôlables. C’est Celui Que J’attendais ! L’Homme De Ma Vie Et De Mon Lit, Le Grand Amour, Celui Qui Seul Peut Me Déflorer Une Nouvelle Fois Et Qui Nous Sauvera Tous !!!

La fin du monde aura-t-elle lieu ou sera-t-elle une nouvelle fois évitée ? Quel âge aurait-eu la majorette si un chandelier ne lui avait pas écrasé la cervelle ? Les personnages secondaires et insignifiants sont-ils donc tous condamnés à mourir ? Qui révélera cette injustice flagrante ? Pourquoi les figurants ne peuvent-ils survivre jusqu’à la fin et les héros crever d’une mort conne dès les premières minutes ? Vous le saurez en continuant de suivre les aventures de Polpinio !!!
Dernière modification par floridjan le ven. oct. 21, 2011 3:33 pm, modifié 2 fois.
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Re: Le Fils de Polpinette

Message par floridjan »

Chapitre toute aventure a une fin

Géromomo adressa au jeune éphèbe cornu un sourire éclatant, à la Colgate sensitive Pro-apaisan max white protection anti-age total blancheur, total action fraîcheur, total rayure fraîches ( ???), ultra protection caries. Il ouvrit grand les bras et Polpinio, éperdu d’amour, s’en alla se lover langoureusement contre ce torse chaud et viril, la tête posé sur le mamelon tout brandit. Le léger pagne de flanelle blanche fut soulevé par le sexe en érection du jeune homme. N’y tenant plus, Polpinio fut déshabillé en un tour de main. S’allongeant sur le dos, il entoura de ses jambes fines le torse de Géromomo, prêt à s’abandonner au plaisir :
- Prend moi enfin, mon Bel Amour, et que notre divin coït arrête net la Fin du Monde !

Il ne fallait pas le dire deux fois à Géromomo qui enfourcha notre jeune éphèbe de son membre vigoureux et le fit se cabrer d’extase et de jouissance. Aux cris torrides poussés par les deux amants, les foudres du ciel s’interrompirent, on entendit au loin, par delà les nuages, claironner les saintes cloches du Paradis et raisonner la voix sybiline des anges. N’y tenant plus à leur tour, les pansexuel se saisirent de Miranda, de Seb, de Fox Mulder et de Polpinette et tous associèrent à la béatitude des deux amants sacrés leur propre félicité.

C’était grand, c’était noble, c’était beau.

Polpinio et Géromomo ayant déchargé l’un sur l’autre leur trop plein de bonheur se blottirent amoureusement l’un contre l’autre et leurs bouches s’unirent pour la première fois.

La Fin du Monde était une fois encore évitée.

- Et maintenant, Polpinio ! Tu vas mourir ! Et que s’accomplisse la prophétie de Vogue !!!

Ségolène Royale se tenait dans l’embrasure de la porte, échevelée, l’œil fou et le tailleur fripé. Elle tenait une mitraillette, braquée en direction de Polpinio !

- Meurs donc, fils du diable !!!!

Ségolène pressa la détente. Géromomo se précipita en poussant un énorme : « Nooooooooon !!! » tout à fait dramatique, et ce fut lui qui reçut de plein fouet la rafale destinée à son jeune amoureux. Il s’effondra dans les bras de Polpinio, blessé à mort, beau comme le Christ étendu sur les genoux de la Vierge Marie de la Piéta sculptée par Michel-Ange. Polipinio poussa un hurlement déchirant !

- Non, c’est trop dégueulasse, c’est trop carrément pas juste !!!!

- Ne t’en fait pas mon mignon, je m’en vais t’envoyer le rejoindre.

Polpinio se redressa, son beau corps nu maculé de sang. Son regard était terrible !
- Tu vas me payer ça, espèce de salope en tailleur blanc !
Ses yeux devinrent violet, des éclairs jaillirent des paumes de ses mains et d’un mouvement sec, il envoya une décharge si violente sur Ségolène qu’elle fut carbonisée en une fraction de seconde.

Le jeune éphèbe cornu tomba à genoux sur le sol, terrassé par le chagrin de la mort de Géromomo. Tous s’agenouillèrent autour de lui, le consolèrent, l’embrassèrent, lui ébouriffèrent les cheveux mais rien ne put endiguer le flot de ses larmes.
C’est alors qu’une petite troupe de lascard entra dans la pièce et se mit à chanter We are the world de Mickael Jackson : c’était les acteurs chanteurs de la série Glee qui venaient clore de leur chants le dernier chapitre des aventures de Polpinio. Ç’en fut trop pour Polpinette et ses amis !

- Allez les gars, on les butte !

La totalité du casting de Glee fut promptement expédié à coup de bazooka, hachette et tronçonneuse. Seule Amber Riley (qui interprète Mercedes Jones) fut épargnée. Les pansexuels s’éprirent d’elle aussitôt et lui vouèrent un culte qui se prolongea des années durant : parée comme une idole, Amber Riley préside désormais chaque mardi et chaque vendredi aux libations et dépravations sexuelles de nos chers pansexuels, commises entre eux et avec des chèvres.

- Bon, ce n’est pas tout ça, lança Seb à la cantonnade, mais je vous rappelle mesdemoiselles que nous avons un numéro de Heum Heum Magazine à faire sortir ce mois-ci ! Alors il serait peut-être temps de prendre congé de ce joli monde et de nous en retourner bien tranquillement à nos pénates !

C’était la raison même. On embrassa sur les deux joues la gentille fée, la femme de ménage Rosita, les pansexuels et Amber Riley. On promit de se bigophoner à l’occasion et de s’envoyer des MP.

- Et toi, Polpinio ? Est-ce que tu viens avec nous ? demanda Polpinette au jeune éphèbe cornu que le chagrin avait rendu pâle et la mine défaite et résignée.
- Non, répondit-il. J’ai besoin de digérer toute cette affaire. Je m’en vais errer quelque temps sur les routes en pleurant et criant et me masturbant contres les arbres et hurlant ma misère à la face du monde puis ensuite, peut-être, je viendrais écrire une pige ou deux pour le journal.
- Tâche de ne pas te perdre en route, recommanda Polpinette, soucieuse comme toute bonne mère l’est de sa progéniture
- Ne t’inquiète pas… Je ne vois pas ce qui pourrait m’arriver, sinon peut-être me faire enlever par des extraterrestres qui m’obligeront à jouer au mah-jong jusqu’à la fin de mes jours.

Et c’est ainsi que Polpinette et Polpinio se séparèrent pour ne plus jamais se revoir.

FIN.

Est-ce vraiment la fin ?

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Dernière modification par floridjan le ven. juil. 22, 2011 12:48 pm, modifié 6 fois.
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Re: Le Fils de Polpinette

Message par floridjan »

Chapitre the end ?

Sur la planète Gadobah, tout n’était plus que ruine et désolation. Les êtres vivants avaient tous péri. Il ne restait plus un brin d’herbe nulle part. La planète n’était plus qu’un désert gris et fumant.

Sur le sol gisait le corps du jeune éphèbe cornu, amputé du bras gauche, le visage irradié et le corps calciné.

Mais en se penchant de plus près… de vraiment tout près… mais oui, on dirait bien que le petit doigt de Polpinio a légèrement bougé.

Serait-ce une illusion d’optique ou bien alors… est-ce que cela signifie que Polpinio serait… vivant ?


Les aventures de Polpinio sont achevées mais vous pouvez retrouver Polpinette et ses amis dans Polpinette et la traviata faustienne !!!

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