Lettre au Père Noël
Lettre au Père Noël
Guillaume86
Ordinateur « Andes » - Salle Montagne
Agrocampus Rennes
65, rue de Saint-Brieuc
35042 Rennes
Rennes, le 16/10/06
22h18
40° de fièvre
Amplitude du mal de tête : 7,8 sur l’échelle de Richter
Cher Père Noël,
Cette année je t’écris en avance, dans l’espoir que tu perdes ma lettre, qui ne te feras pas plaisir. Je t’en réécrirai une autre en décembre, comme tous les gros niais qui croient en toi et dont je fais partie. Je me permets de te tutoyer parce que de ton côté tu n’as jamais vouvoyé personne et que de toute façon tu me connais suffisamment bien pour ne pas te formaliser d’un aussi petit manque de correction.
L’année dernière je t’ai avoué que tu n’étais pas l’homme de ma vie. Je n’ai jamais fantasmé sur toi, je n’ai jamais eu envie de faire un tour en traîneau avec toi, j’ai toujours trouvé ridicule ta manie de passer par les cheminées alors que depuis le temps tu aurais pu trouver une solution moins salissante si tu n’avais pas eu la flemme de chercher. Oui, ta paresse est le principal défaut qui fait que ça ne peut pas coller entre nous : je l’ai aussi, donc qui ramènerait la bouffe ?
Mais tu sais déjà tout ça, ma lettre l’année dernière était très précise à ce sujet. J’en reviens donc à mes moutons. Par la présente je tiens à te reprocher ta susceptibilité. C’est vraiment mesquin de ta part de m’empêcher de rencontrer un garçon bien juste parce que tu es vexé que je ne t’aie pas choisi toi. Je te rappelle que tu es hétéro et que mon charme légendaire n’opère pas sur cette espèce, alors arrête de me mettre des bâtons dans les roues.
Car soyons objectifs : il n’y a aucune autre explication à la pérennité de mon célibat. Quand je regarde les choses en face, plusieurs éléments me sautent aux yeux : je ne suis pas moche, mais je ne suis pas non plus suffisamment beau pour faire reculer de trop timides prétendants ; je suis un peu cultivé, mais pas assez, et de loin, pour m’accorder le droit d’être pédant. Je ne demande donc qu’à être instruit par un jeune homme qui le serait plus que moi. Je suis une feignasse, mais assez peu pour pouvoir sortir et faire des choses après 22h. J’ai un humour de merde, mais un certain type de public l’apprécie, et je sais m’adapter à mes interlocuteurs. Je suis relativement timide, mais la lutte acharnée que je mène contre ce fléau commence à porter ses fruits. Je ne suis pas farouche, demande à… Euh non, ne demande à personne…
La liste pourrait être bien plus longue, et tu le sais aussi bien que moi, puisque tu m’as vu grandir et m’épanouir. Je résumerai donc comme ça : j’ai toutes les qualités requises pour attirer les garçons. J’ai même des chevilles gonflables, et ce n’est pas donné à tout le monde. Un atout de plus.
Alors maintenant ça suffit. Tu n’es plus un adolescent, tu sais faire la part des choses. Tout le monde se prend des râteaux, la haine post-traumatique ne sert à rien. Remets-toi, tu en verras sûrement d’autre, et la Mère Noël ne demande qu’à te consoler. Voilà donc ce que je te propose : oublie la colère que tu nourris contre moi et restons-en là. Je ne veux pas que tu m’apportes le prince charmant sur un plateau, juste que tu me laisses le trouver tout seul et que tu arrêtes de tout faire pour que ça n’arrive pas.
Merci.
Ah et n’oublie pas de sortir couvert, le 24 décembre.
Guillaume
PS : J’espère que tu n’es pas allergique au parfum que j’ai mis sur la lettre.
PS2 : Tu sais je t’aime quand même un peu.
Ordinateur « Andes » - Salle Montagne
Agrocampus Rennes
65, rue de Saint-Brieuc
35042 Rennes
Rennes, le 16/10/06
22h18
40° de fièvre
Amplitude du mal de tête : 7,8 sur l’échelle de Richter
Cher Père Noël,
Cette année je t’écris en avance, dans l’espoir que tu perdes ma lettre, qui ne te feras pas plaisir. Je t’en réécrirai une autre en décembre, comme tous les gros niais qui croient en toi et dont je fais partie. Je me permets de te tutoyer parce que de ton côté tu n’as jamais vouvoyé personne et que de toute façon tu me connais suffisamment bien pour ne pas te formaliser d’un aussi petit manque de correction.
L’année dernière je t’ai avoué que tu n’étais pas l’homme de ma vie. Je n’ai jamais fantasmé sur toi, je n’ai jamais eu envie de faire un tour en traîneau avec toi, j’ai toujours trouvé ridicule ta manie de passer par les cheminées alors que depuis le temps tu aurais pu trouver une solution moins salissante si tu n’avais pas eu la flemme de chercher. Oui, ta paresse est le principal défaut qui fait que ça ne peut pas coller entre nous : je l’ai aussi, donc qui ramènerait la bouffe ?
Mais tu sais déjà tout ça, ma lettre l’année dernière était très précise à ce sujet. J’en reviens donc à mes moutons. Par la présente je tiens à te reprocher ta susceptibilité. C’est vraiment mesquin de ta part de m’empêcher de rencontrer un garçon bien juste parce que tu es vexé que je ne t’aie pas choisi toi. Je te rappelle que tu es hétéro et que mon charme légendaire n’opère pas sur cette espèce, alors arrête de me mettre des bâtons dans les roues.
Car soyons objectifs : il n’y a aucune autre explication à la pérennité de mon célibat. Quand je regarde les choses en face, plusieurs éléments me sautent aux yeux : je ne suis pas moche, mais je ne suis pas non plus suffisamment beau pour faire reculer de trop timides prétendants ; je suis un peu cultivé, mais pas assez, et de loin, pour m’accorder le droit d’être pédant. Je ne demande donc qu’à être instruit par un jeune homme qui le serait plus que moi. Je suis une feignasse, mais assez peu pour pouvoir sortir et faire des choses après 22h. J’ai un humour de merde, mais un certain type de public l’apprécie, et je sais m’adapter à mes interlocuteurs. Je suis relativement timide, mais la lutte acharnée que je mène contre ce fléau commence à porter ses fruits. Je ne suis pas farouche, demande à… Euh non, ne demande à personne…
La liste pourrait être bien plus longue, et tu le sais aussi bien que moi, puisque tu m’as vu grandir et m’épanouir. Je résumerai donc comme ça : j’ai toutes les qualités requises pour attirer les garçons. J’ai même des chevilles gonflables, et ce n’est pas donné à tout le monde. Un atout de plus.
Alors maintenant ça suffit. Tu n’es plus un adolescent, tu sais faire la part des choses. Tout le monde se prend des râteaux, la haine post-traumatique ne sert à rien. Remets-toi, tu en verras sûrement d’autre, et la Mère Noël ne demande qu’à te consoler. Voilà donc ce que je te propose : oublie la colère que tu nourris contre moi et restons-en là. Je ne veux pas que tu m’apportes le prince charmant sur un plateau, juste que tu me laisses le trouver tout seul et que tu arrêtes de tout faire pour que ça n’arrive pas.
Merci.
Ah et n’oublie pas de sortir couvert, le 24 décembre.
Guillaume
PS : J’espère que tu n’es pas allergique au parfum que j’ai mis sur la lettre.
PS2 : Tu sais je t’aime quand même un peu.
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- Messages : 2847
- Inscription : ven. juin 30, 2006 6:49 pm

Je t'adore Guillaume XD
(tu peux ajouter un ps à ta lettre pour moi aussi ? Je sais ps pourquoi l'est fâché avec moi mais... ah bah si. je suis lesbienne. ah bah voilà, il est vexé que j'aime pas les hommes. ah bah bravo. Bon bref. On est d'accord, c'est injuste).
edit : merde. je viens de passer en bateau-qui-coule. Ca craint. Pardon. Je voulais pas. TT_TT