Pour la réputation : je ne comprends pas du tout en quoi le fait que Bach n'était pas reconnu de son époque constitue un argument pour aujourd'hui. Je ne m'attarderais même pas à répondre je trouve ça assez injuste de s'appuyer sur les goûts des gens de l'époque, qui n'avait pas un regard à froid comme nous, pour descendre un compositeur. Et puis tu oublis que ce n'est pas une mode actuelle de considérer Bach comme un grand : 50 ans après sa mort, il gagnait déjà en réputation. A propos, sais-tu que Mozart n'a pas pu écrire pendant un certain temps lorsqu'il à découvert l'oeuvre de Bach ? Lui aussi le croyait "nul" avant de l'écouter vraiment.
Pour la recherche : Bach à écrit dans bien plus de formes et pour bien plus d'instruments que Vivaldi ! Etant violoniste amateur, je peut te dire que les compos de Bach pour cet instrument sont on ne peut plus intéressantes, jouissives et raffinées par rapport à celles de Vivaldi ! L'émotion est beaucoup plus fine et nuancée, la virtuosité du violon est beaucoup plus exploitée avec une grande utilisation des doubles cordes et autres techniques souvent laissées de côté. As-tu déjà entendue la célèbre chaconne ? Franchement, c'est bien au dessus de ce que "le vénitien" aurait pu imaginer. Outre le violon, il y a le violoncelle : je crains que les violoncelistes ne préfèrent souvent les suites de Bach aux concertos de Vivaldi. L'italien à le mérite d'avoir écrit pour un instrument un peu délaissé à l'époque, mais Bach l'a fait mieux que lui. La seule chose que je trouve que Vivaldi à fait mieux que Bach, c'est l'orchestre, pour ça je n'ai rien à dire, et Bach à employer ses techniques.
Ensuite, Bach serait un ringard... Encore un argument de l'époque, je te trouve encore injuste. C'est à distance qu'il faut considérer un compositeur : certes Bach est resté baroque à une époque ou le baroque s'épuisait, mais o comme il l'a porté à ses sommets ! De plus, la fugue n'est pas une forme désuette, elle était encore utilisée par les romantiques.
Enfin, je dirais qu'il vaut mieux écouter un compositeur pour le juger plutôt que de le préjuger à partir d'un article
J'adore le clavecin, mais je ne suis pas d'accord avec toi. Bach voulait que son oeuvre soit jouée au piano, car le piano forte existait déjà à son époque. Donc es tu sûre d'être si puriste que cela ?Et pour les oeuvres pour CLAVECIN de Bach, jouées par Glenn Gould ou pas, si elles sont jouées au piano, ça ne me plaira pas, j'en suis certain. Je suis un puriste extrêmiste de ce côté-là : on ne joue pas des oeuvres pour clavecin au piano moderne, c'est un parjure. Les pianistes ont suffisamment de repertoire à côté pour pas piquer celui des clavecinistes, beaucoup moins fourni.
Et si tu es pûriste, tu écoute sûrement les sonates pour piano de beethoven sur instrus d'époque non ?
EDIT
J'ai trouvé l'article sur internet, je m'attendais à mieux. Il ne s'agit pas d'une réflexion dialectique mais, au contraire, d'un auteur dont on sent dés le début qu'il veut descendre Bach sans chercher d'arguments autre que l'arrogance de ceux qui apprécient le compositeur et la mode du 18eme siècle. Le problème c'est qu'il s'appuie principalement sur la non modernité de Bach pour assoir sa nullité (c'est limite ce qu'il semble penser de l'artiste), alors que la musique de Bach, par sa profondeur spirituelle et son language unique, à acquis à statut d'atemporalité, contrairement à Vivaldi qui est un moderne de son temps mais dont on sent bien le caractère 18emiste et vénitien dans sa musique. Il s'appuie sur les goûts de l'époque, mais à ce moment là les symphonies de Beethoven sont de la pure daube quand on sait qu'elles n'étaient pas du tout appréciées en leur temps. Et puis au sujet de modernité, Glass peut faire à ce moment là office de ringard quand on voit qu'en contemporain la musique tonale est en pleine décadence, mais cela est faux car malgré le fait que la tonalité est de plus en plus dure à travailler en musique étant donné que cela fait plusieurs siècles qu'on l'exploite, il a su ouvrir une nouvelle piste avec le minimaliste qui ralonge encore la durée de vie de la tonalité. Bach c'est pareil, il a su trouver de nouvelles pistes dans un baroque de plus en plus essouflé, et sans aller vers le mouvement naissant de l'époque (le classique, personnifié principalement par Mozart, Haydn et la jeunesse de Beethoven), il est parvenu à sublimer l'art du baroque alors que tout le monde le pensait déjà sublimer à son maximum par d'autre : franchement, qui à mieux écrit de façon contrapuntique que Bach ?
Ensuite, l'auteur fait des erreurs en disant que Bach n'a pas cherché à améliorer les choses déjà existantes. Avec J.P Rameau, c'est lui qui à éclairer les principes de la tonalité : Rameau à écrit un traité, lui à écrit le Clavier bien tempéré. L'article montre de doigt ses retranscriptions en ce qui concerne les concertos pour deux clavier, mais inventer le concerto pour clavier, même si c'est à partir d'écrits pour d'autres instruments, c'est déjà une grande innovation dont tout le monde se sert même aujourd'hui.
Bref, je m'attendais à un article sérieux genre provenant d'un magazine comme Diapason ou le Monde de la Musique, mais là je suis déçu... Sérieusement, tu ne pourrais pas plutôt consacré quelques mois à l'écoute de Bach et à l'analyse de son oeuvre pour me dire ensuite tes arguments à toi ?