J'ignorais cela ! Cependant, j'ai lu le Vénitien Andrea Marcon, fondateur du Venice Baroque Orchestra ainsi que des Sonatori de la Gioiosa Marca expliquait que les ensembles non vénitiens se repéraient de suite. Selon lui, les musiciens Vénitiens "ne cultivaient pas l'effetto mais l'affetto". Il distingue donc les Solisti Veneti de l'Europa Galante ou du Concerto Italiano.fredouille a écrit :et pour en revenir au giardino, ils s'etaient justifies de leur emportement en produisant les lettres de Vivaldi, ou certains passages devaient etre "joués comme des tigresses", donc bon...
Mais bon, vont-ils si souvent jusqu'au parjure ? Je ne crois pas. Le Concerto Italiano a donné de superbes Vivaldi (l'Olimpiade aurait pu être réussie, sans l'affreux Aminta de Giordano
Bon, pour la question de l'interprétation, tu connais mon avis : j'adore les instruments d'époque car ils ont gun grain de son qui sied à la musique baroque. De plus, cela permet de comprendre mieux la musique et de bannir des effets impossibles à faire sur instruments baroques.luluth a écrit :En général je n’aime pas trop Vivaldi, mais ses opéras me semblent d’un niveau sensiblement supérieur à sa musique instrumentale, il faudrait que je le découvre plus en profondeur (pas Vivaldi mais ses opéras).
Au niveau des opéras Vivaldiens, je suis persuadé que c'est le meilleur de Vivaldi. On fait tout un foin de ses concertos, mais hormis des exceptions, on voit bien que ses concertos pour violon sont très similaires. Certes, ses opéras comportent des auto-emprunts et des formules récurrentes, mais les airs sont d'une qualité exceptionnelle, notamment les lents et les airs de tempête
Pour commencer, je te conseillerai soit Tito Manlio, bien que je n'ai pas accroché à celui-là, dont j'avais lu que c'était un des meilleurs ; soit Orlando Furioso, malheureusement entâché de la brutalité de Spinosi ; soit Orlando Finto Pazzo, oeuvre de jeunesse mais passionnante, par De Marchi. Les trois sont chez Naïve, dans l'Edition Vivaldi. Bientôt, tu auras l'Atenaïde qui s'annonce excellente.
Sinon, tu as Bajazet, chez Virgin, par Biondi : plein de manières, et la moitié sont des airs empruntés à d'autres compositeurs (Giacomelli, Hasse, Broschi pour l'impressionant "Qual guerriero",...). Et en confrontant les airs de Vivaldi à ceux de ses rivaux, on s'aperçoit que le Vénitien est nettement au-dessus. Seul Hasse peut le concurrencer à mes yeux.
Et pour finir, j'attirerai ton attention sur les récitatifs, très travaillés. Tous les musicologues s'accordent à dire qu'ils constituent le socle du drame chez Vivaldi, lequel refusait qu'on y touche une note ou un chiffrage.
Et pour ce qui me concerne, j'avais oublié de citer Jacques Offenbach, dont la musique est merveilleuse.