Suite de mes périgrinations musicales dans Nancy.
Rappel du 1er épisode
2è épisode : l'opéra.
J'y suis allé cet après-midi, pour voir
Les Noces d'Igor Stravinsky. C'était la première fois que je rentrai dans un opéra, il faut bien un début à tout.
Le lieu : L'opéra est situé sur la place Stanislas, donc il est de style XVIIIè, à l'extérieur comme à l'intérieur et mois j'aime ça

Tout brille, tout est harmonieux, les lustres sont gigantesques, et surtout, tout est faux car les angelots sont en carton-pâte ou en plâtre, ce qui ne se voit pas de loin évidemment. La vue sur la place Stan depuis le 1er étage est superbe. La salle en elle-même est tout aussi jolie. première surprise, elle est à la fois grande et petite. En effet, elle est très haute (5 niveaux de fauteuils tout de même, j'étais au 4è), ce qui fait qu'on a l'impression qu'elle n'est pas très vaste, mais en fait si, suffit de redescendre pour s'en rendre compte. J'ai découvert ce qu'était une fosse, bah c'est vraiment une fosse !! On voit pas l'orchestre quand on est au rez-de-chaussée de l'opéra (du 4è par contre on la voyait en se penchant.
L'oeuvre : Ce n'est pas une mais trois versions des Noces que j'ai vues. C'est l'histoire d'une jeune Russe qui épouse un jeune Russe (non, sans blague ??). Le chant présente 4 tableaux : le coiffage de la tresse de la jeune fille, une scène chez le marié, le départ de la mariée, et enfin le repas de noces. Ce sont des éléments traditionnels du mariage russe d'après le livret que je me suis procuré. Détail troublant : les Russes chauffent le lit nuptial par des invités tirés au sort dans l'assemblée présente

On demandera pas comment il est chauffé
La première version est celle de 1917 avec orchestre complet, en russe (avec sur-titres pour comprendre parce que mes notions de russe et celles de la pluaprt des gens présents sont... inexistantes). Version sobre, dépouillée puisqu'on a 4 protagonistes devant et un choeur derrière, tous en noir et ils chantent pendant 25 min, sans bouger autre chose que les lèvres. C'est assez déroutant, surtout que la musique est parfois dissonante.
La deuxième est celle de 1923 avec 4 pianos et des percussions, en français, traduit par le poète Remuz avec une chorégraphie de Nijinska (avec les ballets russes à l'origine, mais là, c'était le ballet de Lorraine). Là, c'était déjà beaucoup plus abordable. J'ai rien compris à ce qui était chanté bien que ça soit du français

Mais la chorégraphie était belle à voir, j'aime bien la danse en fait,
rien que pour voir ces messieurs en tenues moulantes, ahem. Les chanteurs n'étaient pas sur scène mais dans les loges sur les côtés de la scène pour qu'on les voit, et les choeurs étaient dans la fosse.
La dernière version est aussi l'orchestration de 1923, en russe cette fois, mais avec une chorégraphie du finlandais Saarinen. Les chanteurs et les choeurs étaient sur scène avec les danseurs, les chanteurs en noir et les danseurs en couleurs. Le metteur en scène a inventé des costumes pour les chanteurs très jolis mais, comme je l'ai écrit, tout noir.
Prochain opéra, le 27 janvier.