Opéraaaaaa

[Adyton]

Je me suis intéressé à la musique avant de m'intéresser à l'opéra, mais depuis, la musique a pour moi pris tout son sens dans le domaine lyrique. J'ai du mal avec une musique purement symphonique, même si j'adore les symphonies ou les quatuors de Beethoven par exemple. Ce qui m'intéresse le plus chez un compositeur est le plus souvent sa musique vocale, pas spécialement l'opéra, mais aussi l'oratorio ou la mélodie (et lieder, ça va avec).

C'est une position assez justifiée pour certains compositeurs, Mozart en est l'exemple parfait, il adorait la musique vocale et lui a bien rendu. Je ne pense pas qu'on puisse prétendre connaître Mozart sans aimer ses opéras qui sont totalement hors compétition si on choisissait de faire un palmarès.

C'est évidemment réducteur pour d'autres compositeurs comme Beethoven qui, malgré toute l'admiration qu'on peut avoir pour son œuvre par ailleurs, ne savait pas composer pour la voix.

C'est plus compliqué pour quelqu'un comme Schubert qui a produit des merveilles pour la voix et aussi en dehors, mais on y sent une vocalité mélodique omniprésente, un peu comme on sent une "pianofortalité" dans toute l'œuvre de Chopin.

Juste un mot, concernant l'usage du français dans un opéra. Tu dis qu'il faut passer outre le livret dans un opéra, mais l'exemple de Pelleas est alors mal choisi, c'est écrit pour coller au texte, sans mélodie. Par contre, connaître les livrets chez Mozart est souvent enrichissant, en particulier dans la trilogie Da Ponte, sans parler des cantates de Bach, où la richesse musicale le dispute à un art de la rhétorique, les textes et la musique ne font qu'un, même si parfois une même musique ressert avec une autre livret ! Par contre oublier le livret est souvent utile avec Wagner, c'est si grandiloquent !

[SuperGarfield]

Juste un mot, concernant l'usage du français dans un opéra. Tu dis qu'il faut passer outre le livret dans un opéra, mais l'exemple de Pelleas est alors mal choisi, c'est écrit pour coller au texte, sans mélodie. Par contre, connaître les livrets chez Mozart est souvent enrichissant, en particulier dans la trilogie Da Ponte, sans parler des cantates de Bach, où la richesse musicale le dispute à un art de la rhétorique, les textes et la musique ne font qu'un, même si parfois une même musique ressert avec une autre livret ! Par contre oublier le livret est souvent utile avec Wagner, c'est si grandiloquent !

Disons que je ne pense pas qu'on va à l'opéra pour se sentir concerné. C'est cela que je voulais dire. Certes, les compositeurs croyaient pour certains à leur livret et ne le mettaient pas en musique de façon irréfléchie. Mais bon, lorsque tu écoutes de l'opéra baroque italien, tu es totalement étranger au texte (ou presque), même s'il est particulièrement bien mis en musique.
Pour ce qui est de Bach, disons que c'est plus ou moins un texte établi et surtout, d'ordre religieux, donc j'aurais tendance à le dissocier des textes d'opéra, qui n'ont rien ne spirituel en général. La musique sacrée, c'est assez différent, puisque le composituer est plutôt sensé croire en ce qu'il lit, au contraire de l'opéra, je pense.

Mais je généralise, car je dois bien avouer qu'on peut être totalement happé par le livret d'un opéra, s'il est bien écrit et aisément "identifiable" au spectateur.

[supernova]

Up !

Des retransmissions direct du metropolitan opera ont lieu par satellite dans 23 pays, avec partout en france des transmissions surtout en cinema, tout au long de la saison.

Franchement j'aime l'opéra, je me suis dit pourquoi pas, mais j'avais quelques doutes : qualité de retransmission, le son, etc...
Finallement j'ai eu la possibilité d'y aller ce soir pour Tosca de Puccini et je ne regrette pas : qualité du spectacle (bon c'est quand même le metropolitan), mais le rendu du son était vraiment bien et c'était bien filmé
Après c'est sûr rien ne vaut un spectacle vu dans la salle même, mais comme je n'ai pas trouvé de jet qui veuille m'amener à New-York je ne regrette rien!
Seule ombre au tableau, la moyenne d'âge de la salle, autour des 60-70 ans j'ai mon voisin qui m'dit mais vous êtes le plus jeune !(du genre faut écouter d'autres choses à votre âge... )

[Nicofoto]

Ben y'a pas d'age pour la culture.
Qu'on soit jeune et qu'on aime l'opéra, moi ça ne me choque pas du tout.
Tu avais vraiment beaucoup de différence d'age ?

[Zünisch]

Ben y'a pas d'age pour la culture.

Certes. Et il n'y a qu'à regarder ce topic pour voir que des jeunes gens aiment l'opéra. Ceci dit, je crois qu'il faut une certaine éduction de l'oreille pour apprécier l'opéra. Et quand on est jeune, on ne l'a pas forcément. Enfin, personnellement, sans détester l'opéra, je crois que j'aurais du mal à tenir toute une représentation.

[Reesen]

En plus, on oublie souvent de dire que l'opéra est rempli d'invertis... que ça, que ça, que ça! La moyenne d'âge reste assez élevée, mais il suffit de voir à quelle vitesse sont partis les abonnements pour jeunes de l'ONP pour constater que les générations semblent tout de même se renouveler chez les spectateurs.
Bon, petite consolation pour ceux qui n'ont pas pu voir Karita Mattila dans "Tosca", elle passe à Lyon cette saison pour une bizarrerie, "Emilie"...

[Adyton]

Up !

Des retransmissions direct du metropolitan opera ont lieu par satellite dans 23 pays, avec partout en france des transmissions surtout en cinema, tout au long de la saison.

Franchement j'aime l'opéra, je me suis dit pourquoi pas, mais j'avais quelques doutes : qualité de retransmission, le son, etc...
Finallement j'ai eu la possibilité d'y aller ce soir pour Tosca de Puccini et je ne regrette pas : qualité du spectacle (bon c'est quand même le metropolitan), mais le rendu du son était vraiment bien et c'était bien filmé
Après c'est sûr rien ne vaut un spectacle vu dans la salle même, mais comme je n'ai pas trouvé de jet qui veuille m'amener à New-York je ne regrette rien!
Seule ombre au tableau, la moyenne d'âge de la salle, autour des 60-70 ans j'ai mon voisin qui m'dit mais vous êtes le plus jeune !(du genre faut écouter d'autres choses à votre âge... )

C'est une façon intéressante de s'initier à l'opéra. Après tout, même dans la salle, le Met est sonorisé !! Et ça reste meilleur qu'un parodie lyrique dans une salle mal adaptée, genre Palais des Sports, sans parler des débilités Aïdesques au Stade de France.

Mais on ne peut prétendre l'Opéra sans avoir connu le dépucelage de la voix en direct, dans une salle correcte, avec un chanteur qui te fait vibrer parce que tu l'entends directement, sans micro, sans rien d'autre que sa voix. Après, on peut utiliser d'autres media, mais ce contact direct reste fondateur.

[Reesen]

Après tout, même dans la salle, le Met est sonorisé !!

Ah bon? Aaaargh, moi qui croyais l'inverse, au mythe des chanteurs qui remplissent cette salle immense avec leur seule glotte. C'est tout un rêve qui s'écroule, naïf que je suis...
Il arrive que les aigus saturent?

[supernova]

Merci d'avoir déplacé mon topic, j'ai pu me rendre compte que je n'étais pas le seul à aimer l'opéra.
Oui je sais rien ne remplace le spectacle dans la salle même...cela dépend de la production bien sûr...j'habite dans une petite ville, alors, c'est pas simple
Sinon mes goûts, je connais très peu la période baroque, mais de Mozart à Richard Strauss, ça va à peu près...le dernier en date ? le chateau de barbe bleue de Bela Bartok (mais le hongrois pfff...pas facile!)

[Young Frick]

A Toulouse il y a des tarifs jeunes très intéressants (18 euros les 3 places, certes au paradis tout en haut mais quand même, ou 10 euros a la dernière minute s'il reste des place et là tu peux te retrouver très bien placé avec de la chance) le tout valable pour les opéra, concerts, ballets.

Du coup je vais de temps en temps voir des représentations surtout parce que j'aime l'ambiance d'une grande salle (le théâtre du capitole est une très jolie salle), voir la fosse d'orchestre et sentir les murs vibrer. Je ne suis pas spécialement fan du chant lyrique. Mais les instruments, la comédie, je trouve ça "noble". Voir ça en retransmission c'est comme lire une pièce de théâtre, on perd l'essentiel.

Concernant le public, on voit vraiment de tout, plus on monte plus on se retrouve entre gueux