SuperGarfield a écrit :
Honnêtement, j'ai du mal, pour cette raison, à adhérer au principe de l'oreille absolue. Non seulement, je trouve ça plutôt inutile, voire meme handicapant, mais en plus, on ne sait même pas sur quelle fréquence est "branchée" l'oreille absolue ! Elle ne peut être absolue, puisque le LA est un concept abstrait et arbitraire ! Au temps du baroque, il y avait des tas de LA différents, suivants les endroits (415, 440, 395, 405,...).
Et puis je trouve ça tout à fait normal qu'on enregistre sur les LA de l'époque, puisque le souci est de rendre le mieux possible ce qui s'entendait à l'époque.
Pour moi l'oreille absolue n'est qu'une forme d'éducation de l'oreille et à mon avis on l'acquière de façon involontaire (enfin ça c'est certain

) ). Donc elle doit pouvoir varier en fonction de l'époque. Par contre ce qui est galère c'est quand il faut jouer à 415 alors qu'on a l'oreille absolue. Il faut abandonner le reflexe de corriger et ça, ça doit pas être facile. Enfin en tout cas je pense pas savoir le faire.
C'est vrai que quand on a l'oreille absolue on a un peu l'impression que la partoche défile mais on arrive quand même à percevoir la mélodie, il suffit de ne pas se concentrer sur les notes.

Et puis l'avantage c'est qu'on peut jouer le générique de Mac Gyver à la flûte en 6° devant tes copains en admiration !
Et je suis contre le fait de prendre le La de l'époque ! Je pense pas que ça change grand chose en sonorité (voire même rien). Ok pour jouer sur des instruments d'époque mais chercher à obtenir absolument ce qu'avait imaginé l'auteur je trouve ça inutile. C'est un peu une façon de confiner l'auteur et la musique à une époque spécifique de façon arbitraire.