Toujours d'Erik Orsenna, les 5 ouvrages forment sa "saga" de la grammaire.fanathyk a écrit :Oh non je ne connais pas ! C'est de qui c'est quoi c'est où c'est comment ?Rafael a écrit :Est-ce que tu as lu les suivants également ? Les Chevaliers du subjonctif, La Révolte des accents, Et si on dansait et La Fabrique des mots. Ils sont tout aussi poétiques. J'en ressors toujours une affection grandie pour les mots, ces pauvres petits êtres que l'on maltraite !fanathyk a écrit :Et sinon ce week-end je vais essayer de relire La Grammaire est une Chanson Douce, d'Erik Orsenna. Petite merveille de douceur, de calme et de poésie. Je ne comprends pas les gens qui ne sortent pas de cette lecture sans un mélange de sentiments entre la paix et la sérénité.
(Et pour que je dise ça il en faut, m'voyez)
La Grammaire est une chanson douce est l'introduction en quelque sorte, on découvre tous les mots dans leur ville.
Dans Les Chevaliers du subjonctif, Jeanne découvre les îles de l'Impératif, du Conditionnel et du Subjonctif.
Dans La Révolte des accents, elle part à la recherche des accents, qui ont été volés.
Et si on dansait parle de la ponctuation, du rythme qu'elle ajoute aux phrases.
Et dans La Fabrique des mots, tous les mots sont interdits, sauf douze, et Jeanne découvre comment les mots sont créés, et l'importance d'avoir autant de mots dans une langue.
Bon, mes résumés sont un peu simples, mais tu saisis l'idée. Si tu as été transportée par le premier, je pense que les autres te plairont.
(Plus d'infos, et de vrais résumés : http://www.erik-orsenna.com/ile-de-la-grammaire)
Et pour finir, un extrait de La Grammaire est une chanson douce, un passage qui m'a ému :
"Elle était là, immobile sur son lit, la petite phrase bien connue, trop connue : Je t'aime.
Trois mots maigres et pâles, si pâles. Les sept lettres ressortaient à peine sur la blancheur des draps.
Il me sembla qu'elle nous souriait, la petite phrase. Il me sembla qu'elle nous parlait :
- Je suis un peu fatiguée. Il paraît que j'ai trop travaillé. Il faut que je me repose.
- Allons, allons, Je t'aime, lui répondit Monsieur Henri, je te connais. Depuis le temps que tu existes. Tu es solide. Quelques jours de repos et tu seras sur pieds.
Monsieur Henri était aussi bouleversé que moi.
Tout le monde dit et répète "Je t'aime". Il faut faire attention aux mots. Ne pas les répéter à tout bout de champ. Ni les employer à tort et à travers, les uns pour les autres, en racontant des mensonges. Autrement, les mots s'usent. Et parfois, il est trop tard pour les sauver."