"Daddy", c'est l'histoire d'un jeune Français surdoué, de sa mère, et du père qu'il n'a jamais connu. Etant donné le temps depuis lequel je ne 'lai pas lu, il est possible que mon résumé soit un peu inexact, pardon.
L'histoire commence en France, sous l'occupation allemande en 1942. Thomas grandit à peu près normalement chez ses grands-parents. Il voit rarement sa mère, résistante et recherchée. Lui-même est protégé par des résistants. Pourquoi ? Sa mémoire a enregistré les codes de plusieurs comptes suisses sur lesquels la Gestapo aimerait mettre la main. Celle-ci a d'ailleurs lancé ses meilleurs limiers pour retrouver le garçon.
La course poursuite commence, orchestrée comme un duel aux échecs entre l'enfant et le SS Gregor Laëmmie, ancien professeur de philosophie.
La mère ne peut plus suivre et envoie un ultime appel à l'aide quelque part aux Etats-Unis... au père de l'enfant, qu'il n'a jamais vu. Il accourt pour protéger ce garçon qu'il ne comprend pas, qui ne le comprend pas, dont il ne saisit pas tout à fait l'importance, mais qu'il aime avant même de le connaître. Au milieu du chaos de leur vie et de la traque, il essaiera de se faire une place dans le coeur de l'enfant, de prendre la place du père que la mère n'a jamais accepté de lui donner. Il n'est qu'intuition et sentiment. Thomas n'est que calcul et anticipation, il lutte pour sa vie, mais c'est aussi un enfant de 11 ans qui vient de perdre ses repères : l'amour de cet inconnu sera une bouée de sauvetage.
Ce roman est sans conteste mon roman préféré. J'ai dû le lire 5 fois (seulement), à chaque fois il me remue profondément.
Ce roman est... fort, juste, optimiste, oppressant, plein d'espoir, pas du tout niais, passionnant, violent, travaillé, profond, dense par les émotions qu'il véhicule. C'est LE roman.
Je termine par une phrase bateau typique des quatrièmes de couverture : "A lire absolument". Mais là pour le coup c'est vrai : Daddy est à la littérature ce que Bagdad Café est au cinéma, une perle inattendue comme on aimerait en découvrir plus souvent.
Dernière info : Loup Durand fut le nègre de Paul-Lou Sulitzer. Bon vous faite ce que vous voulez de cette info, j'ai jamais lu un livre de ce gars-là donc je ne sais pas ce que vaut sa plume (réelle ou prétendue).
Mais sincèrement si vous aimez les histoires d'amour (au sens très large) et/ou les polars (au sens très très très large)(en fait je n'aime ni l'un ni l'autre normalement), n'hésitez pas une seconde.
Pour les feignasses, il a été adapté en téléfilm (pas trop mal mais éminemment moins bien que le livre) et en BD (apparemment).
