Que lisez-vous ?

Les bouquins et les maisons d'édition.
Zero
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Message par Zero »

Le jeu de l'Ange de Carlos Ruis Zafon.

Les déboires d'un écrivain dans une Barcelone mystérieuse et fantastique, miam !
L'auteur est vraiment bon, même s'il en fait parfois un peu trop son style est un délice ^^
Manchette
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Message par Manchette »

Toujours dans les relectures de Manchette (et Jean-Pierre Bastid sur ce coup), avec Laissez bronzer les cadavres, l'histoire d'un hold-up qui commence très bien puis part en couille dans un patelin paumé, tout en respectant les règles de la tragédie classique !
Avec en prime un clin d'oeil à Wilhelm Reich en pleine fusillade.
Olivier
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Message par Olivier »

La présentation de soi d'Ervin Goffman.

ça a beau être un bouquin que je lis pour mon mémoire, il est tout à fait passionnant! De la sociologie, de l'ethnographie, ... j'aime étudier quand je lis ça! :D
Premier livre d'Erving Goffman (1922-1982), La Présentation de soi (premier tome de La Mise en scène de la vie quotidienne) impose d'emblée le sociologue comme une figure majeure du courant dit interactionniste.

S'appuyant sur la thèse qu'il venait de soutenir sur les formes de la communication interpersonnelle aux îles Shetland (Ecosse), sur des travaux ethnographiques minutieux d'étudiants de l'université de Chicago ou des exemples littéraires, La Présentation de soi est une tentative de décrire, classifier et ordonner les façons dont les individus lient des rapports interpersonnels au quotidien, qui constituent « la vie sociale qui s'organise dans les limites physiques d'un immeuble ou d'un établissement » : gestuelle, paroles, stratégies... Goffman file pour cela la métaphore dramaturgique : le monde social est un théâtre, et l'interaction une représentation. Pour bien la jouer, les individus cherchent des informations qui permettent de situer leur(s) partenaire(s) d'interaction. Dès lors, « l'acteur doit agir de façon à donner, intentionnellement ou non, une expression de lui-même, et les autres à leur tour doivent en retirer une certaine impression ».

Par exemple, lorsqu'on est invité à dîner chez quelqu'un pour la première fois, on participe à une véritable mise en scène : chacun s'efforce de tenir le rôle qui lui est prescrit par la situation. En ces occasions, la maîtresse de maison soigne souvent son apparence et le décor domestique (en mettant des fleurs fraîches), ce que Goffman appelle la « façade ». L'espace physique est divisé : le salon ou la salle à manger, où a lieu la représentation, constitue la « scène » (ou « région antérieure »). La cuisine, elle, forme une « coulisse » (ou « région postérieure »). C'est un lieu où la représentation est suspendue, et où n'entrent généralement pas les invités. Les hôtes peuvent alors s'y « relâcher » (notamment corporellement), préparer leur prestation à venir, voire se plaindre de la fatigue ou de l'ennui (« c'est long, ce repas ! »).

La réussite de cette opération n'est jamais acquise d'avance : chacun essaie, au cours des interactions, de « garder la face » (autrement dit, de faire bonne impression), mais il y a toujours un risque de la perdre. Il suffit pour cela d'un raté : perte de contrôle musculaire (bâillement, trébuchement), intérêt trop faible ou trop grand pour l'interaction (oublier ce qu'on voulait dire ou prendre les choses trop au sérieux), ou encore « direction dramatique maladroite » (décor inapproprié, apparition ou retrait de la scène à contretemps).

C'est la force de cet ouvrage que de jeter un regard distancié, clinique et instructif sur ce « presque rien » que sont les détails de l'interaction. Il montre le parti que l'on peut tirer, en quasi-éthologue, de la simple observation des pratiques a priori les plus insignifiantes. Des notions telles que « statut », « position » ou « situation sociale » peuvent ainsi être envisagées comme des « modèles de conduite [...], quelque chose qui demande à être actualisé et qu'il faut réaliser ». Avec La Présentation de soi, Goffman ouvre à la sociologie une de ses perspectives les plus fécondes.
amélie-sens
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Message par amélie-sens »

tu lis 'Hachement, P Desproges!!!!! :shock: :lol:
Manchette
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Message par Manchette »

Thanatopolis de Lucius Sheppard
Jacque1
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Message par Jacque1 »

New Moon - c'est trop bien ce livre!
surtout si on a lu twighlight et vu le film!
moniiique
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Message par moniiique »

Jacque1 a écrit :New Moon - c'est trop bien ce livre!
surtout si on a lu twighlight et vu le film!
M'enfin pas de lien? Tu ramollis Jacky! Oh du nerf mon vieux.
Kefka
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Message par Kefka »

En ce moment, c'est à la fois Enquête sur la démocratie de Pierre Manent, pour mon plaisir (mon aspect masochiste qui revient au galop), et Pouvoirs contre Sida de Michel Setbon, à la fois pour mon mémoire et pour parce que ça m'intéresse. Un peu de philo politique, un peu de sociologie, un peu de sciences politiques, je bouffe à tous les rateliers (mon côté pipo qui s'affirme :P )
Manchette
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Message par Manchette »

Fini O dingos, ô chateaux de Manchette. Ce livre a énormément monté dans mon estime : direct, brutal, avec ce petit zeste de comique en clin d'oeil au lecteur averti.
J'en ai profité pour terminer le premier numéro de la revue L'autre coté, avec de longs articles sur Butler et le quiétisme politique queer, une analyse du révisionnisme de Badiou sur Mao (qui s'obstine à ne pas vouloir savoir ce que fut la révolution culturelle avec une opiniâtreté digne des pires staliniens), et la polémique Kirsch-Zizek. Ce qui est étonnant, c'est la volonté des contributeurs de la revue de poser les choses simplement, à rebours des auteurs qu'ils analysent, afin de démonter le baratin rhétorique et idéologique de ces derniers. C'est même assez sanglant quand est abordée la lecture post-moderne de Nietzsche.

Je commence un polar-sf : Quelque chose de pourri au royaume d'Angleterre de Robin Cook (rien à voir avec le tâcheron des thrillers médicaux).
P!nk
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Message par P!nk »

Jacque1 a écrit :New Moon - c'est trop bien ce livre!
surtout si on a lu twighlight et vu le film!
J'espère que tu n'es pas sérieux! :o
Verrouillé