J'ai exactement 7 minutes pour les derniers achats ... ça va etre de la chronique lourde
Dans l’Italie des sixties, cinéma « giallo » et « fumetti neri » secouent le joug de la décence démocrate-chrétienne et élèvent le mauvais goût au rang d’art populaire. Usant au mieux du petit format et du noir et blanc économique des fascicules pour adultes, Roberto Raviola, alias Magnus, peuple ses bandes dessinées érotiques de personnages séduisants et malfaisants qui font passer pour de grands dadais stéroïdés les super-héros des « comics » américains.
La scientifique Frieda Boher est nécrophile. Cette émule lubrique du bon docteur Frankenstein se bricole un amant parfait avec des morceaux de cadavres "premier choix". C'est ainsi que naît sous son scalpel virtuose, le géant NECRON, qui se révèlera un cannibale d’une sentimentalité pathétique.
D’orgasmes séismiques en carnages homériques, la faiseuse de monstres et sa créature phallique, descendants dépravés de Mary Shelley, revisitent à grand fracas décors et thèmes de la littérature romantique.
Alors que triomphent le bon goût et la morale publique, il était temps de ressusciter ce réjouissant avatar du roman gothique et d’enseigner aux petits lecteurs que si la nécrophilie est, comme le dit la doctoresse Boher, un mal qui ne pardonne pas, elle permet au moins de passer des moments bien sympathiques.
Et mort au " politiquement correct " !
Des gros nib', des gros phallus aussi, de l'humour trash, de la détente et de la necropholie.
Série que je vais suivre. Assurément.
En anglais dans le texte, sortie que j'ai repérée dans la bibliothèque de quelqu'unes d'ici, qui ne m'avaient même pas prévenues (enfoirées)
But his other books first appeared serialized in his Eightball comics series, while Wilson comes to us all at once, in a beautiful oversized package. Wilson tells a single, complete story (of the bitterly lonely man named in the title), but it does so in tiny bites. Each page is a stand-alone vignette, in the familiar newspaper comics rhythm of setup, setup, setup, punch line: like Garfield, say, if Jon were a foul-mouthed incipient felon (and drawn with the tenderly grotesque genius of Clowes). The gags are the sort that stick in your throat rather than go down easy, and together they add up to a life that's just barely open to the possibility of wresting oneself out of the repetitions of hostility and failure. It's an intriguing addition to the most thrilling career in comics. --Tom Nissley
Bédé que l'on peut lire "gag" par "gag" (avec certains qui sont jouissif de cynisme), et qui, une fois réunis, retracent la vie d'un misanthrope qui vous foutra le cafard. J'en dirais pas plus sur le scénario.
Mais je l'ai trouvé meilleur que "le rayon de la mort" traduit recémment.
Julie Martin prend des photos dans le désert californien lorsqu'une explosion dans le ciel la recouvre d'une pellicule de métal en fusion. Incapable de s'en débarrasser, elle doit s'habituer à vivre avec cette seconde peau aux capacités particulières. Depuis, Julie est poursuivie par d'inquiétants individus. Et la seule personne capable de l'aider s'avère être une femme plus dangereuse encore !
Ne vous fiez pas à la couverture, c’est bien du noir et blanc dedanc, avec le bon coup de crayon de Terry Moore.
Qui ?
Oui Terry Moore. Le mec qui avait réalisé «strangers in paradise» que toute lesbienne/bi a dans sa bibliothèque. Il se frotte cette fois à la SF.
Le scénario est très classique pour l’instant, mais on retrouve une fois encore des personnages qu’il prend le temps de construire, un pincée d’humour et des relations complexes entre eux.
Difficile de savoir si ce sera la série de l’année, avec juste ce tome là, mais une lecture bien agréable
(mais pour l’instant, pas de goudou en vue).
Deuxième et dernier volet d’un road movie contemporain qui raconte l’escapade de Lulu, une mère de famille qui décide un beau jour de plaquer mari et enfants pour « faire la route », à la rencontre d’un autre destin et de sa vérité profonde.
La suite du voyage de lulu et son dénouement. Dans la lignée du tome 1. Histoire simple et sensible.
Si la littérature n¹est pas avare de sagas familiales rurales, ce n¹est guère le cas en bande dessinée.
À travers la vie de braves gens, au fin fond d¹une petite région agricole de l¹Ontario, Jeff Lemire dépeint un tableau universel, celui des histoires de village et des secrets de famille.
Lester Papineau, un garçon d¹une dizaine d¹années, vit chez son oncle, un fermier, depuis la mort de sa maman survenue un an auparavant. Il s¹ennuie ferme, dessine des histoires naïves de super héros, est rêveur et mélancolique. Son seul ami est Jimmy Lebeuf. Ancien hockeyeur de talent, il tient la station-service qui fait aussi office d¹épicerie. Depuis le mauvais coup à la tête qu¹il a pris lors d¹un match, il semble ne plus avoir tous ses esprits ou, du moins est maintenant considéré comme différent. Mais est-ce l¹unique raison pour laquelle oncle Ken préfèrerait que Lester ne le fréquente pas ?
Vince et Lou Lebeuf sont les vedettes de l¹équipe de hockey. Liés comme les doigts d¹une main, tout leur réussit, jusqu¹au jour où le mariage de Lou avec la très jolie Beth Morgan les sépare. Pourquoi la vie de Vince ne devient plus que remords et regrets et solitude. Pourquoi 25 ans sans se voir ? Pourquoi, même quand vieillards, les deux frères habiteront à nouveau ensemble, suite à un dramatique accident de voiture, rien ne pourra les réconcilier ? Et pourquoi, Jimmy, leur petit-fils et petit-neveu ne vient-il que si rarement leur rendre visite ?
Infirmière à domicile, Anne Byrne-Quenneville côtoie les protagonistes des différents récits qui composent ce livre. Elle connaît tous les secrets qui les relient et les éloignent et les font souffrir. Pourtant, à quoi ça sert la famille, sinon à donner de l¹amour.
Celle-là, c’est du LOURD. Vraiment.
A (re)lire.