Pourquoi lisez-vous ?
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Emmanuelle
- Messages : 171
- Inscription : dim. sept. 18, 2005 11:55 am
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Ankh Neferkheperou
- Messages : 984
- Inscription : sam. juil. 23, 2005 3:46 pm
Ca dépend de quel type de livre il s'agit.
Pour les livres concernant ce que j'appellerai le "savoir", donc en ce qui concerne mes principaux centres d'intérêt l'histoire et l'histoire de l'art, je suis très très exigeant : du sérieux dans ce qui est avancé, et les preuves qui vont avec, apprendre quelque chose et pas se retrouver avec des clichés ou des choses mille fois répétées, offrir des pistes de réflexion ou de recherche, donner l'envie d'aller plus loin, le tout en étant bien écrit et agréable tant à l'oeil (illustrations judicieuses) qu'à la lecture proprement dite.
Pour la littérature, je dirai que je suis assez éclectique, mais là aussi j'aime bien ce qui, l'air de rien, amène à réfléchir ; ou les personnages complexes, hors normes, à la psychologie intéressante. L'évasion, bien sûr. Et surtout cette magie qui fait que même si on a 1000 choses à faire ou que l'on est crevé, on ne parvient pas à se détacher du livre parce qu'on veut savoir la suite.
Au niveau de la qualité de l'écriture, du style, je suis aussi très très exigeant ; pour moi, la littérature c'est avant tout le plaisir des mots, de leurs sonorités, du jeu qu'il existe entre eux, de ce qui fait la difficulté de les assembler pour former un récit. Un livre mal écrit, même si on me dit partout qu'il est géniaaaal, me tombe des mains sans appel ; je déteste la littérature bon marché générée par la très détestable "culture de masse", dont le vrai nom est "culture du fric". Tout a déjà été écrit, depuis que l'écriture existe. Ce qui fait l'intérêt d'un livre, c'est la façon dont les choses sont amenées par l'auteur, la façon dont il va se battre avec les mots pour raconter ce qu'il a à raconter. Je vais peut-être passer pour élitiste, mais j'assume...
Pour les livres concernant ce que j'appellerai le "savoir", donc en ce qui concerne mes principaux centres d'intérêt l'histoire et l'histoire de l'art, je suis très très exigeant : du sérieux dans ce qui est avancé, et les preuves qui vont avec, apprendre quelque chose et pas se retrouver avec des clichés ou des choses mille fois répétées, offrir des pistes de réflexion ou de recherche, donner l'envie d'aller plus loin, le tout en étant bien écrit et agréable tant à l'oeil (illustrations judicieuses) qu'à la lecture proprement dite.
Pour la littérature, je dirai que je suis assez éclectique, mais là aussi j'aime bien ce qui, l'air de rien, amène à réfléchir ; ou les personnages complexes, hors normes, à la psychologie intéressante. L'évasion, bien sûr. Et surtout cette magie qui fait que même si on a 1000 choses à faire ou que l'on est crevé, on ne parvient pas à se détacher du livre parce qu'on veut savoir la suite.
Au niveau de la qualité de l'écriture, du style, je suis aussi très très exigeant ; pour moi, la littérature c'est avant tout le plaisir des mots, de leurs sonorités, du jeu qu'il existe entre eux, de ce qui fait la difficulté de les assembler pour former un récit. Un livre mal écrit, même si on me dit partout qu'il est géniaaaal, me tombe des mains sans appel ; je déteste la littérature bon marché générée par la très détestable "culture de masse", dont le vrai nom est "culture du fric". Tout a déjà été écrit, depuis que l'écriture existe. Ce qui fait l'intérêt d'un livre, c'est la façon dont les choses sont amenées par l'auteur, la façon dont il va se battre avec les mots pour raconter ce qu'il a à raconter. Je vais peut-être passer pour élitiste, mais j'assume...
Je lis par besoin aujourd'hui. Si je ne le fais pas je suis cruellement en manque. Même lorsque j'ai des périodes un peu chargées qui m'empêchent de lire tout ce que je souhaiterais, j'ai toujours un livre sous la main. Pour moi, lire un livre, ça commence déjà par l'acte de l'acheter. J'adore entrer dans une librairie, feuilleter des romans, lire quelques pages. J'aime jongler avec tous ces noms d'auteurs (que je les connaisse ou pas). C'est bien simple, j'y resterais des heures. Hier par exemple, je suis entré dans une librairie de ma ville (alors que j'ai au moins dix bouquins qui m'attendent chez moi, dix bouquins que j'ai très envie de lire qui plus est) et je suis tombé sur le "Dorian" de Will Self : je n'ai pas pu m'empêcher de l'acheter et de le commencer instantanément. Je trouve cette incertitude quant à mes lecture à venir génial. Je me souviens avoir acheté, il y a des années de cela, "L'amant de lady Chatterley" de D.H. Lawrence que je n'ai lu que récemment. Il a pris la poussière pendant quelques années puis un jour c'était le moment pour moi de lui accorder un peu de temps - et ce fut un grand plaisir.
Bref tout ça ne dit pas ce que je recherche dans un livre. D'ailleurs je crois qu'il m'est plus facile de dire ce que je déteste dans un livre plutôt que de dire ce que je recherche. Je déteste la tiédeur. Peut-on trouver plus ennuyeux que la tiédeur ? Un livre qui a la réputation d'être "sympa" et "sans prise de tête" aurait tendance à me faire fuir à des kilomètres à la ronde (de toute façon j'assume jusqu'au bout mon côté totalement prise de tête envers moi-même dans la vie). En fait je crois que je recherche de l'excès dans un bouquin. Je veux être bouleversé, choqué, émerveillé - bref marqué au fer rouge par sa lecture. Peu importe que le livre soit excessivement minimaliste (la froideur et la concisions du "Grand cahier" d'Agota Kristof par exemple) ou au contraire totalement maximaliste (un peu toute la littérature sud américaine). Les "monstruosités" sont loin de me faire fuir. Les personnages décrits chez Dostoïevski sont d'une telle profondeur qu'ils touchent parfois au grotesque, à cette "monstruosité". Ils n'en sont que plus marquants. J'irais jusqu'à dire que les livres qui se rapprochent le plus d'une certaine "perfection" (il faudrait déjà savoir ce que ça veut dire) sont fatalement (et pour leur plus grande chance) parmi les bouquins les plus "imparfaits" jamais écrits (comprenne qui pourra).
Et j'ai besoin d'un style. Là encore il y aurait des pages à écrire pour savoir ce qu'est un style. A moins de s'appeler Rimbaud ou Burroughs (et d'être un génie donc), ça se travaille visiblement. Céline, dans ses derniers romans, écrivait plus de 10'000 feuillets pour obtenir 600 pages. Et on ne parle pas de Flaubert, un peu le styliste ultime. Pareil pour Baudelaire qui n'a pas arrêté de reprendre l'agencement de ses "Fleurs" tout au long de sa vie. Un style c'est donc une vision. Si Flaubert remaniait constamment ses écrits jusqu'à la moindre virgule, c'est bien parce qu'il avait une vision de ce qu'il souhaitait au fond de lui. Et heureusement tous ces types ont échoué dans leurs tentatives (rien de pire en effet dans la littérature que d'obtenir à l'arrivée ce que l'on souhaitait au départ - on n'est pas en maths) et n'ont pas évité les "monstruosités" dont je parlais, ce qui a fait que ces bouquins sont devenus immortels. Bref je crois que je me perds un peu dans mon discours.
Ce qu'il y a de magnifique avec cet objet nommé livre, c'est que l'on ne sait jamais ce que l'on va y trouver en l'ouvrant; bien plus même, on ne sait jamais l'effet qu'il va continuer à avoir (ou pas) sur nous bien après l'avoir fermé. Il m'est arrivé de lire des livres de 400 pages, quasiment "en transe", en quelques jours et de ne jamais y repenser par la suite (et de ne jamais vouloir relire d'autres bouqins de l'auteur en question); il m'est arrivé au contraire de prendre deux mois pour lire 200 pages, de lâcher et reprendre constamment le livre en question, pour me replonger directement dans la lecture d'un nouveau livre de cet auteur une fois le premier fini. Il n'y a pas de règles et ça me plaît.
Il me faut un monde enfin. Et c'est peut-être le plus difficile à obtenir (et c'est sûrement directement lié au style). D'ailleurs ce monde est le même qui est recherché dans n'importe quel autre domaine artistique (musique, cinéma, peinture, danse, etc.). Un monde, pour qu'il soit réussi me semble-t-il, se doit d'être "fantasmé" et sublimer sa références (et non lui ressembler au plus près - on ne se situe pas dans l'Histoire).
Bref je ferais bien de m'arrêter avant de dire n'importe quoi (c'est peut-être déjà le cas d'ailleurs).
Ces quelques lignes font uniquement référence à l'univers romanesque.
Bref tout ça ne dit pas ce que je recherche dans un livre. D'ailleurs je crois qu'il m'est plus facile de dire ce que je déteste dans un livre plutôt que de dire ce que je recherche. Je déteste la tiédeur. Peut-on trouver plus ennuyeux que la tiédeur ? Un livre qui a la réputation d'être "sympa" et "sans prise de tête" aurait tendance à me faire fuir à des kilomètres à la ronde (de toute façon j'assume jusqu'au bout mon côté totalement prise de tête envers moi-même dans la vie). En fait je crois que je recherche de l'excès dans un bouquin. Je veux être bouleversé, choqué, émerveillé - bref marqué au fer rouge par sa lecture. Peu importe que le livre soit excessivement minimaliste (la froideur et la concisions du "Grand cahier" d'Agota Kristof par exemple) ou au contraire totalement maximaliste (un peu toute la littérature sud américaine). Les "monstruosités" sont loin de me faire fuir. Les personnages décrits chez Dostoïevski sont d'une telle profondeur qu'ils touchent parfois au grotesque, à cette "monstruosité". Ils n'en sont que plus marquants. J'irais jusqu'à dire que les livres qui se rapprochent le plus d'une certaine "perfection" (il faudrait déjà savoir ce que ça veut dire) sont fatalement (et pour leur plus grande chance) parmi les bouquins les plus "imparfaits" jamais écrits (comprenne qui pourra).
Et j'ai besoin d'un style. Là encore il y aurait des pages à écrire pour savoir ce qu'est un style. A moins de s'appeler Rimbaud ou Burroughs (et d'être un génie donc), ça se travaille visiblement. Céline, dans ses derniers romans, écrivait plus de 10'000 feuillets pour obtenir 600 pages. Et on ne parle pas de Flaubert, un peu le styliste ultime. Pareil pour Baudelaire qui n'a pas arrêté de reprendre l'agencement de ses "Fleurs" tout au long de sa vie. Un style c'est donc une vision. Si Flaubert remaniait constamment ses écrits jusqu'à la moindre virgule, c'est bien parce qu'il avait une vision de ce qu'il souhaitait au fond de lui. Et heureusement tous ces types ont échoué dans leurs tentatives (rien de pire en effet dans la littérature que d'obtenir à l'arrivée ce que l'on souhaitait au départ - on n'est pas en maths) et n'ont pas évité les "monstruosités" dont je parlais, ce qui a fait que ces bouquins sont devenus immortels. Bref je crois que je me perds un peu dans mon discours.
Ce qu'il y a de magnifique avec cet objet nommé livre, c'est que l'on ne sait jamais ce que l'on va y trouver en l'ouvrant; bien plus même, on ne sait jamais l'effet qu'il va continuer à avoir (ou pas) sur nous bien après l'avoir fermé. Il m'est arrivé de lire des livres de 400 pages, quasiment "en transe", en quelques jours et de ne jamais y repenser par la suite (et de ne jamais vouloir relire d'autres bouqins de l'auteur en question); il m'est arrivé au contraire de prendre deux mois pour lire 200 pages, de lâcher et reprendre constamment le livre en question, pour me replonger directement dans la lecture d'un nouveau livre de cet auteur une fois le premier fini. Il n'y a pas de règles et ça me plaît.
Il me faut un monde enfin. Et c'est peut-être le plus difficile à obtenir (et c'est sûrement directement lié au style). D'ailleurs ce monde est le même qui est recherché dans n'importe quel autre domaine artistique (musique, cinéma, peinture, danse, etc.). Un monde, pour qu'il soit réussi me semble-t-il, se doit d'être "fantasmé" et sublimer sa références (et non lui ressembler au plus près - on ne se situe pas dans l'Histoire).
Bref je ferais bien de m'arrêter avant de dire n'importe quoi (c'est peut-être déjà le cas d'ailleurs).
Ces quelques lignes font uniquement référence à l'univers romanesque.
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the mask and the mirror
- Messages : 603
- Inscription : jeu. juin 30, 2005 1:41 pm
arf... des questions pas très faciles somme toute
les grosses colles...
Au départ je suis un gros consommateur de "documentaires", après tout ce n'est que récemment que le roman n'est pas dévalorisé
.
Mais bon, le topic parle des romans, parlons en.
Alors pourquoi je lis ? et bien je ne sais pas trop... ce n'est pas un besoin, après tout je vis très bien quand je ne lis pas. Ce n'est pas comme passe-temps non plus, j'ai d'autres hobbies. Non, je dirais que c'est un petit plaisir, comme s'offrir une meringue par gourmandise. C'est comme un moment d'oubli de soi, un peu comme devant un film. Mais pas de la même façon que le film. C'est plus intime avec le livre en tant qu'objet (d'où le fait d'ailleurs que je n'aime pas emprunter un livre en bibliothèque, quand on a partagé un moment avec un livre c'est le sien, j'aimerais pas qu'un inconnu lise le livre derrière moi). Raaaah quand je relis mon paragraphe, finalement Shana a raison quand elle dit qu'on utilise un vocabulaire lié à la sexualité (c'est bizarre mais je pensais qu'elle exagérait beaucoup dans son post mais finalement pas du tout). Enfin bref, par contre, oui j'associerais ça à la masturbation intellectuelle finalement, mais ça vient plus de ce que j'attends du livre (sans doute différent de Shana pour le coup).
Ce que j'attends d'un livre ? c'est avant tout une atmosphère. Je n'aime pas trop l'intensité de l'émotion, je cherche plutôt une bulle où tout se tient, que le style soit en adéquation avec l'atmosphère du roman. En fait les livres qui frappent au niveau de l'émotion me dérangent (comme les films d'ailleurs). Contrairement à Bianca, un livre qui me donnerait la nausée me déplait au plus au point. C'est un peu trop "sensationnaliste" pour moi, du genre "prenez une bonne claque dans la gueule". Ca n'empêche pas l'intensité mais je préfère la délicatesse au choc. En fait l'émotion (quelle qu'elle soit) pour l'émotion m'ennuie vite. C'est un peu comme si j'étais attiré par un aspect voyeur mais sans que je sois impliqué. J'ai besoin de dominer le livre et pas de me laisser dominer par lui. Comme si je regardais amusé, cruel ou compatissant des marionnettes. (
en fait je crois que je voudrais être Dieu!
). Bref à mon sens, c'est aux personnages de vivre les émotions, pas à moi.
Sur quels critères je choisis un livre ? oulah... à la manière d'un mineur, quand j'ai trouvé un filon je le suis
Bon désolé mais je vais moi aussi faire le coup du "jai adoré L'amant de Lady Chatterley" mais ça a provoqué le début d'un filon chez moi : j'ai continué dans la campagne anglaise avec les soeurs Brontë et Jane Austen, comme ça m'a plus je suis passé aux auteurs féminins anglais (Virginia Woolf, Agatha Christie) etc... bref quand un roman me plait je continue sur d'autres qui peuvent être comparables par l'atmosphère ou par le type d'auteur. Par contre j'ai une fâcheuse tendance à privilégier les classiques aux nouveautés (mais c'est peut être pcq je suis un sale réac
).
Quel est le rôle d'un livre et quand je pense qu'il l'a rempli ? euh.... au risque de se répéter, le rôle d'un livre pour moi c'est d'être une boîte qui contient une atmosphère et des personnages (enfin les livres qui me plaisent). Le livre le remplit quand tout se tient, quand les détails se tiennent et sont finement ciselés (et non grossièrement) avec des personnages "croqués"... Quand au style, il doit être au service de l'atmosphère, d'où ma grande admiration pour Umberto Eco. J'apprécie les livres en fonction de leur plus ou moins grande cohérence et j'évite les livres agressifs qui veulent me dominer émotionnellement.
Et bien finalement ces questions ne sont pas aussi évidentes que ça... je voulais en dire encore plus mais ça part déjà dans tous les sens
je ne te remercie pas Bianca 
Au départ je suis un gros consommateur de "documentaires", après tout ce n'est que récemment que le roman n'est pas dévalorisé
Mais bon, le topic parle des romans, parlons en.
Alors pourquoi je lis ? et bien je ne sais pas trop... ce n'est pas un besoin, après tout je vis très bien quand je ne lis pas. Ce n'est pas comme passe-temps non plus, j'ai d'autres hobbies. Non, je dirais que c'est un petit plaisir, comme s'offrir une meringue par gourmandise. C'est comme un moment d'oubli de soi, un peu comme devant un film. Mais pas de la même façon que le film. C'est plus intime avec le livre en tant qu'objet (d'où le fait d'ailleurs que je n'aime pas emprunter un livre en bibliothèque, quand on a partagé un moment avec un livre c'est le sien, j'aimerais pas qu'un inconnu lise le livre derrière moi). Raaaah quand je relis mon paragraphe, finalement Shana a raison quand elle dit qu'on utilise un vocabulaire lié à la sexualité (c'est bizarre mais je pensais qu'elle exagérait beaucoup dans son post mais finalement pas du tout). Enfin bref, par contre, oui j'associerais ça à la masturbation intellectuelle finalement, mais ça vient plus de ce que j'attends du livre (sans doute différent de Shana pour le coup).
Ce que j'attends d'un livre ? c'est avant tout une atmosphère. Je n'aime pas trop l'intensité de l'émotion, je cherche plutôt une bulle où tout se tient, que le style soit en adéquation avec l'atmosphère du roman. En fait les livres qui frappent au niveau de l'émotion me dérangent (comme les films d'ailleurs). Contrairement à Bianca, un livre qui me donnerait la nausée me déplait au plus au point. C'est un peu trop "sensationnaliste" pour moi, du genre "prenez une bonne claque dans la gueule". Ca n'empêche pas l'intensité mais je préfère la délicatesse au choc. En fait l'émotion (quelle qu'elle soit) pour l'émotion m'ennuie vite. C'est un peu comme si j'étais attiré par un aspect voyeur mais sans que je sois impliqué. J'ai besoin de dominer le livre et pas de me laisser dominer par lui. Comme si je regardais amusé, cruel ou compatissant des marionnettes. (
Sur quels critères je choisis un livre ? oulah... à la manière d'un mineur, quand j'ai trouvé un filon je le suis
Quel est le rôle d'un livre et quand je pense qu'il l'a rempli ? euh.... au risque de se répéter, le rôle d'un livre pour moi c'est d'être une boîte qui contient une atmosphère et des personnages (enfin les livres qui me plaisent). Le livre le remplit quand tout se tient, quand les détails se tiennent et sont finement ciselés (et non grossièrement) avec des personnages "croqués"... Quand au style, il doit être au service de l'atmosphère, d'où ma grande admiration pour Umberto Eco. J'apprécie les livres en fonction de leur plus ou moins grande cohérence et j'évite les livres agressifs qui veulent me dominer émotionnellement.
Et bien finalement ces questions ne sont pas aussi évidentes que ça... je voulais en dire encore plus mais ça part déjà dans tous les sens
Euh diantre...
Lire....
je suis boulimique de la lecture. je m'explique. En fait c'st pas période (de 2/3 mouis généralement). Je vais être capable d'avaler plusieurs bouquins par semaine, ou de ne rien lire du tout. C'est un réel besoin.
généralement quand je lis c'est que çe ne va pas fort. J'ai besoin de m'évader... de penser à autre chose. je ne recherche pas nécessairement la remise en cause par le biais d'un bouquin, ou alors c'est le pur fruit du hasard.
une couverture m'a attiré, une critique m'a fait sourire, les premiers paragraphes ont été "attirants"... et je me dis que ce livre est pour moi. Alors j'emprunte, j'achète... et je pose sur une pile. C'est rare que je me jette directement dans la lecture d'un livre directement après en etre entrée en possession. J'ai ce besoin de le voir, de l'apprivoiser, de m'habituer à sa présence. D'ailleurs, souvent, au début d'un livre, je ne lis que quelques pages par jour. C'est à partir du tiers que je ne tiens plus et j'ai soif de savoir ce qui se passe.
Je peux difficilement expliquer en fait. Sauf exception (la princesse de clèvese et manon lescaut) je ne me suis jamais forcée à lire, même au lycée et à la fac. Quant un livre ne me plaît finalement pas, je tente de m'accrocher, de résister... mais ja préfère abandonné avant d'en être dégoûté.
Ma relation au livre, à la lecture, est assez passionnelle en fait. J'aime ou j'aime pas. Et quand j'aime, je veux tout lire de la personne qui a écrit ce livre, que ce qui vient me plaise ou non.
Mais à la base je lis pour moi, pour assouvir un besoin... celui de partir, de me déconnecter de ma vie... le temps de quelques pages... et de tout ce que je vais "vivre" après avoir lu la dernière page.
Lire....
je suis boulimique de la lecture. je m'explique. En fait c'st pas période (de 2/3 mouis généralement). Je vais être capable d'avaler plusieurs bouquins par semaine, ou de ne rien lire du tout. C'est un réel besoin.
généralement quand je lis c'est que çe ne va pas fort. J'ai besoin de m'évader... de penser à autre chose. je ne recherche pas nécessairement la remise en cause par le biais d'un bouquin, ou alors c'est le pur fruit du hasard.
une couverture m'a attiré, une critique m'a fait sourire, les premiers paragraphes ont été "attirants"... et je me dis que ce livre est pour moi. Alors j'emprunte, j'achète... et je pose sur une pile. C'est rare que je me jette directement dans la lecture d'un livre directement après en etre entrée en possession. J'ai ce besoin de le voir, de l'apprivoiser, de m'habituer à sa présence. D'ailleurs, souvent, au début d'un livre, je ne lis que quelques pages par jour. C'est à partir du tiers que je ne tiens plus et j'ai soif de savoir ce qui se passe.
Je peux difficilement expliquer en fait. Sauf exception (la princesse de clèvese et manon lescaut) je ne me suis jamais forcée à lire, même au lycée et à la fac. Quant un livre ne me plaît finalement pas, je tente de m'accrocher, de résister... mais ja préfère abandonné avant d'en être dégoûté.
Ma relation au livre, à la lecture, est assez passionnelle en fait. J'aime ou j'aime pas. Et quand j'aime, je veux tout lire de la personne qui a écrit ce livre, que ce qui vient me plaise ou non.
Mais à la base je lis pour moi, pour assouvir un besoin... celui de partir, de me déconnecter de ma vie... le temps de quelques pages... et de tout ce que je vais "vivre" après avoir lu la dernière page.
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fredouille
- Messages : 8234
- Inscription : mer. juin 29, 2005 8:31 pm
pourquoi je lis:
Ca a ete un besoin jusqu'à il y a pas tres longtemps, ca pourrait le redevenir...
En fait, c'est une évasion, un moyen de briser des chaines que l'on se forge ou que l'on nous impose. Un moyen de voir ailleurs ce qui se passe. Et parfois un voyage en fraude....
Ca permet surtout de s'ouvrir l'esprit.
mais bon, faut etre dispo dans sa tete pour lire, en tout cas pour moi, et l'humeur et la zique autour compte enormement selon le bouquin abordé. Il m'ai arrivé souvent de planter un bouquin pour lereprendre 2 3 ans apres.
Ce que j'attend d'un livre: qu'il me fasse rever, planer, avancer aussi. Comprendre des trucs....
Sur quel criteres:
ca va de la couverture au resumé en passant par l'index. L'auteur bien sur, la maison d'edition. En fait tout un tas de criteres, et je serai bien incapable de tous les donner. Tres souvent apres en avoir choisi un j'ouvre au hasard, et si ce que j'y decouvre ne me satisfais pas il retourne sur le rayon
son role quand je pense qu'il est rempli?
me faire bouger, quand le role est rempli c'est simple, je le relis....
Ca a ete un besoin jusqu'à il y a pas tres longtemps, ca pourrait le redevenir...
En fait, c'est une évasion, un moyen de briser des chaines que l'on se forge ou que l'on nous impose. Un moyen de voir ailleurs ce qui se passe. Et parfois un voyage en fraude....
Ca permet surtout de s'ouvrir l'esprit.
mais bon, faut etre dispo dans sa tete pour lire, en tout cas pour moi, et l'humeur et la zique autour compte enormement selon le bouquin abordé. Il m'ai arrivé souvent de planter un bouquin pour lereprendre 2 3 ans apres.
Ce que j'attend d'un livre: qu'il me fasse rever, planer, avancer aussi. Comprendre des trucs....
Sur quel criteres:
ca va de la couverture au resumé en passant par l'index. L'auteur bien sur, la maison d'edition. En fait tout un tas de criteres, et je serai bien incapable de tous les donner. Tres souvent apres en avoir choisi un j'ouvre au hasard, et si ce que j'y decouvre ne me satisfais pas il retourne sur le rayon
son role quand je pense qu'il est rempli?
me faire bouger, quand le role est rempli c'est simple, je le relis....
Pourquoi je lis? En fait cela dépend de ce que je lis. Je dirais d'abord pour me faire plaisir, ensuite pour pour apprendre, creuser les sujets qui m'intéressent, pouvoir me poser davantage de questions, comprendre certaines choses.
En ce qui concerne les romans, la lecture me permet alors de stimuler mon imagination, de m'évader. En fait je me retrouve transporté dans le monde contenu dans certains livres et j'arrive presque à "vivre" les situations en même temps que je les découvre, en tout cas à ressentir des émotions. En fait j'aime assez explorer la psychologie des personnages, essayer de résoudre les mystères les entourant et tenter de les comprendre et par là-même progresser dans ma compréhension de la nature humaine...
Pour qu'un livre me plaise il doit en fait sortir de l'ordinaire, que ce soit par le style ou par l'histoire qu'il raconte. J'aime quand ça part dans tous les sens, quand l'auteur essaie de faire s'interroger son lecteur, de le faire partir sur plein de pistes différentes, voir même de le choquer. Pour résumer ma vision des choses un bon livre est un livre où le lecteur doit être tout sauf passif devant devant le livre qu'il tient entre les mains.
En ce qui concerne les romans, la lecture me permet alors de stimuler mon imagination, de m'évader. En fait je me retrouve transporté dans le monde contenu dans certains livres et j'arrive presque à "vivre" les situations en même temps que je les découvre, en tout cas à ressentir des émotions. En fait j'aime assez explorer la psychologie des personnages, essayer de résoudre les mystères les entourant et tenter de les comprendre et par là-même progresser dans ma compréhension de la nature humaine...
Pour qu'un livre me plaise il doit en fait sortir de l'ordinaire, que ce soit par le style ou par l'histoire qu'il raconte. J'aime quand ça part dans tous les sens, quand l'auteur essaie de faire s'interroger son lecteur, de le faire partir sur plein de pistes différentes, voir même de le choquer. Pour résumer ma vision des choses un bon livre est un livre où le lecteur doit être tout sauf passif devant devant le livre qu'il tient entre les mains.