
Les intros qui dépotent
D'habitude, je ne suis pas non plus pour la traduction (traduire, c'est trahir !P!nk a écrit :+1J'allais la mettre
J'aime tellement cet auteur ^^
Mais je ne plussoie pas pour la traduction, parce que je n'aime tout simplement pas les traductions de livres!

Et j'avais modéré mon propos avec "presque".

Vraiment, je trouve que la traduction de cette phrase restitue pas mal de choses. Elle rend peut-être "trop fort." Mais elle est à la hauteur de mes espérances ! (Parce que ça ne doit pas être si simple que ça de traduire un livre, et même si l'on ne lit pas les mots mêmes de l'auteur, le traducteur fait parfois un travail formidable...)
Là, on est bien d'accordGuillaum. a écrit :D'habitude, je ne suis pas non plus pour la traduction (traduire, c'est trahir !P!nk a écrit :+1J'allais la mettre
J'aime tellement cet auteur ^^
Mais je ne plussoie pas pour la traduction, parce que je n'aime tout simplement pas les traductions de livres!), mais dans ce cas je trouve que le traducteur a "réussi sa mission" ! Même si une traduction nous livre une première interprétation de l'œuvre... Mais ça reste bien souvent (enfin dans mon cas ^^), le seul moyen de découvrir des auteurs dont nous ne comprenons pas la langue, et qu'il serait dommage de passer à côté !
Et j'avais modéré mon propos avec "presque".![]()
Vraiment, je trouve que la traduction de cette phrase restitue pas mal de choses. Elle rend peut-être "trop fort." Mais elle est à la hauteur de mes espérances ! (Parce que ça ne doit pas être si simple que ça de traduire un livre, et même si l'on ne lit pas les mots mêmes de l'auteur, le traducteur fait parfois un travail formidable...)

Une intro du livre que je lis en ce moment...
"Ma bien-aimée, mon abandonnée, ma perdue, je t'ai laissé là-bas au fond du monde, j'ai regagné ma chambre d'homme de la ville avec ses meubles familiers sur lesquels j'ai si souvent posé mes mains qui les aimaient, avec ses livres qui m'ont nourri, avec son vieux lit merisier où a dormi mon enfance et où, cette nuit, j'ai cherché en vain le sommeil. Et tout ce décor qui m'a vu grandir, pousser, devenir moi, me parait aujourd'hui étranger, impossible. Ce monde qui n'est pas le tien est devenu un monde faux, dans lequel ma place n'a jamais existé.
C'est mon pays pourtant, je l'ai connu..." Barjavel, La nuit des temps
"Ma bien-aimée, mon abandonnée, ma perdue, je t'ai laissé là-bas au fond du monde, j'ai regagné ma chambre d'homme de la ville avec ses meubles familiers sur lesquels j'ai si souvent posé mes mains qui les aimaient, avec ses livres qui m'ont nourri, avec son vieux lit merisier où a dormi mon enfance et où, cette nuit, j'ai cherché en vain le sommeil. Et tout ce décor qui m'a vu grandir, pousser, devenir moi, me parait aujourd'hui étranger, impossible. Ce monde qui n'est pas le tien est devenu un monde faux, dans lequel ma place n'a jamais existé.
C'est mon pays pourtant, je l'ai connu..." Barjavel, La nuit des temps
Dernière modification par Erual le dim. févr. 14, 2010 9:07 pm, modifié 1 fois.
Les phrases d'intro de Kafka sont en général pfiou.
La métamorphose :
"As Gregor Samsa awoke one morning from uneasy dreams he found himself transformed in his bed into a gigantic insect."
Le Procès :
"Someone must have slandered Josef K., for one morning, without having done anything wrong, he was arrested."
(désolée je ne les ai qu'en anglais, donc en traduction)
La métamorphose :
"As Gregor Samsa awoke one morning from uneasy dreams he found himself transformed in his bed into a gigantic insect."
Le Procès :
"Someone must have slandered Josef K., for one morning, without having done anything wrong, he was arrested."
(désolée je ne les ai qu'en anglais, donc en traduction)
Et il arrivait parfois ce qui arrivait à présent : Georges Gerfault est en train de rouler sur le boulevard périphérique extérieur. Il y est entré Porte d'Ivry. Il est deux heures et demie ou peut-être trois heures un quart du matin.
Georges Gerfault est un homme de moins de quarante ans. Sa voiture est une Mercedes gris acier. Le cuir des sièges est acajou, et de même l'ensemble des décorations intérieures de l'automobile. L'intérieur de Georges Gerfault est sombre et confus, on y distingue vaguement des idées de gauche.
Par le truchement de deux diffuseurs - un sous le tableau de bord, un sous la plage arrière - un lecteur de cassettes diffuse à bas niveau du jazz de style West-Coast.
La raison pour laquelle Georges file ainsi sur le périphérique avec des réflexes diminués et écoutant cette musique-là, il faut la chercher surtout dans le place de Georges dans les rapports de production. Le fait que Georges ait tué au moins deux hommes au cours de l'année n'entre pas en ligne de compte. Ce qui arrive à présent arrivait parfois auparavant.
Jean-Patrick Manchette, Le petit bleu de la côte Ouest
Georges Gerfault est un homme de moins de quarante ans. Sa voiture est une Mercedes gris acier. Le cuir des sièges est acajou, et de même l'ensemble des décorations intérieures de l'automobile. L'intérieur de Georges Gerfault est sombre et confus, on y distingue vaguement des idées de gauche.
Par le truchement de deux diffuseurs - un sous le tableau de bord, un sous la plage arrière - un lecteur de cassettes diffuse à bas niveau du jazz de style West-Coast.
La raison pour laquelle Georges file ainsi sur le périphérique avec des réflexes diminués et écoutant cette musique-là, il faut la chercher surtout dans le place de Georges dans les rapports de production. Le fait que Georges ait tué au moins deux hommes au cours de l'année n'entre pas en ligne de compte. Ce qui arrive à présent arrivait parfois auparavant.
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