Que lisez-vous ?

[Manchette]

Fini La moisson rouge de Dashiell Hammett.
Les nouvelles trad sont au poil.

Je vais commencer Pourquoi lire ? de Charles Dantzig

[Daisy.Adair]

Hier, entre une radio et une consultation, j'ai terminé :

Une rose pour Emily, et autres nouvelles de William Faulkner

Au centre des plus célèbres nouvelles de William Faulkner, trois portraits de femmes denses et profonds : la tragique Miss Emily, cloitrée dans sa maison comme dans ses souvenirs ; Minnie Cooper, vieille fille tourmentée par l'indifférence des hommes jusqu'au meurtre, et Nancy, la blanchisseuse noire abandonnée par son mari, dont le jeune Quentin raconte les peurs et les superstitions.

En quatre nouvelles, l'auteur peint le quotidien pessimiste et déchéant de quelques habitants de la ville de Jefferson après la guerre de Sécession. Un peu décevant, notamment lorsque certains titres annoncent des roses et qu'aucun travail sur le symbolisme de cette fleur n'est effectué (on pourra dire que la psychologie d'Emily sert de psychanalyse sur le végétal choisi, certes, mais cette dernière reste généraliste, et à l'imagination matérielle centrée sur Emily manque le télescopage sur l'imagination formelle du bouquet, celle où se décide singulièrement de A à Z le choix de l'auteur pour x ou y objet et pas un autre). Un peu plaisant, lorsque vous retrouvez des rêveries devant le feu, des destins de femmes fossiles ou illusionnistes. L'avantage de l'ensemble réside dans sa rapidité de lecture et de son montage tonal et harmonique.

[Adyton]

La Rivière et son secret, de Xiao-Mei Zhu, pianiste qui eut le malheur de naître en Chine et dans la mauvaise famille l'année où Mao prenait le pouvoir. Destin dément, on en ferait un film qu'on n'y croirait pas. On ressort de là déboussolé, se demandant par exemple comment l'homme peut devenir aussi cruel par paresse de réagir, pourquoi Hitler apparaît comme le grand méchant du 20e siècle alors que Mao a sûrement fait plus de morts avec le même genre de logique absurde, des préjugés stupides et barbares...

Comment écouter le travail de cette pianiste à l'aune de ses confrères quand on connaît son histoire, autre question, finalement assez futile, posée par cette biographie.

[Blinded]

JE pense que dès demain je vais aller me trouver le premier volume du cycle de Terremer d'Ursula Le Guin. Ca fait une kyrielle d'années que j'ai envie de me lire ça sans jamais trouver le temps.

[Luka]

Pour profiter des vacances, je lis deux livres super fun
La bascule du souffle, Hertä Muller, livre qui a précédé son obtention du Prix Nobel de Littérature en 2009 et que j'adore pour l'instant. J'ai rencontré la traductrice, dont j'avais beaucoup aimé le discours et ses tentatives d'explication de traduction, du coup je me suis lancée, l'ai acheté.
Écrit en collaboration avec Oskar Pastior avant qu'il ne décède, c'est l'histoire d'un roumain germanophone, déporté dans un camp russe après la guerre 39-45.
QED, Richard Feynman, un bouquin de cours sur l'électro-dynamique quantique, que j'ai piqué à ma brune et qui est "simple" et très bien écrit.

Que des trucs méga drôles quoi.

[Manchette]

L'opium des intellectuels de Raymond Aron. Comme le signale Baverez (que je n'aime pas du tout pourtant) dans sa préface, le bouquin reste finalement d'une grande actualité : on ne manque pas d'intellectuels qui voient la petite pierre dans le jardin des démocraties et ne voient pas le rocher dans celui des dictatures. Il aurait pu insister d'avantage sur les convergences entre Aron et Orwell dans leur critique des intellectuels.

[Gil]

Kafka sur le rivage de Haruki Murakami.
j'ai terminé Follet. c'était pas trop mal, divertissant, ça se lit bien comme une série à rebondissements et trame bateau en fait.
Ma brune lit le 2e tome (après le 1er) et, apparemment, elle s'ennuie pas mal. bref.

je migre pour un autre qui m'a fait de l'œil sur les 5 premières pages dans la librairie.

[Avital.Ronell]

J'ai commencé A la recherche du temps perdu, c'est splendide!
Je trouve que l'écriture Proustienne est vraiment intrinsèquement philosophique et empreinte d'une grande sensibilité et d'une qualité de transmission d'émotion et de verbalisation impressionnante et envoutante.

[Rika]

J'ai commencé A la recherche du temps perdu, c'est splendide!
Je trouve que l'écriture Proustienne est vraiment intrinsèquement philosophique et empreinte d'une grande sensibilité et d'une qualité de transmission d'émotion et de verbalisation impressionnante et envoutante.

Je ne peux qu'être d'accord, seulement je l'ai recommencé quatre fois, et je n'arrive toujours pas à décoller tellement les phrases sont longues. Mais, ceci dit, j'ai très honte

[Brouzouf]

Ca fait du bien de rire parfois.