J'ai commencé Les Diaboliques de Barbey d'Aurevilly - et j'aime beaucoup.
J'avais essayé de le relire, après avoir relu les
Préférences de Julien Gracq, qui contient un beau texte sur le recueil de Barbey. Je m'y suis ennuyé ferme : un catholique qui cherche le mal dans la transgression comme il le fait, ça m'ennuie finalement beaucoup. Mais Barbey reste surtout un formidable critique littéraire, assez impitoyable pour certains (Zola) et avec de beaux enthousiasmes (Baudelaire).
Je commence Le livre de ma mère d'Albert Cohen... Je n'en suis qu'au début mais je sens que ça va me plaire.
Un livre vraiment magnifique.
Je viens de terminer Le bonheur des petits poissons, sous-titré Lettres des antipodes, de Simon Leys, prêté par un collègue.
Simon Leys fait partie des grands esprits du XXe siècle, AMHA, ne serait-ce que pour la manière dont il concilie la lucidité avec l'érudition et le goût du pamphlet dans ses textes sur la Chine ou son bouquin sur Orwell.
A quoi s'ajoute effectivement une admirable érudition littéraire.
J'en suis à peu près à la moitié de
Crédit à mort d'Anselme Jappe, un recueil d'articles qui rend ses idées plus accessibles que dans
Les aventures de la marchandise. Une belle réflexion sur la crise actuelle, et les crises attenantes (écologique et cie), qui a le mérite de sortir des sentiers battus par les épigones à bout de souffle de l'école de Vienne ou de Keynes, ainsi que Negri, Badiou ou Zizek.
Outre l'économie, on y trouve aussi de belles réflexions sur divers sujets français (l'affaire de Tarnac) ou des polémiques avec les quelques pensées qui sortent un peu des sentiers battus (le MAUSS, Jean-Claude Michéa). Et en fin de volume, une belle réflexion sur le statut de l'art aujourd'hui.
Je suis cependant étonné de voir que le livre a de bons échos dans la presse, et même qu'il y ait des échos tout court.