Que lisez-vous ?

[Gil]

J'essaie Une Société à la Dérive de Castoriadis.
J'ai entendu parler de lui plusieurs fois ces derniers mois alors je me suis dis que j'allais faire connaissance un peu.

[Manchette]

Le paumé de Fatos Kongoli, le récit truculent de l'enfance dans l'Albanie des années 60-70 d'un paumé splendide.
Un ton tragi-comique qui tranche vraiment avec Kadaré, autre grand romancier de cette période.

[Billy]

Je vais entamer "Naissance d'un pont", de Maylis de Kerangal. (Prix Médicis 2010), juste pour info).

[Yuna_chan]

Je viens de finir "L'Etranger" d'Albert Camus. Vraiment pas ce à quoi je m'attendais. Très facile à lire mais à la fin c'est vraiment "ok... et tout ça pour dire quoi ?" (O_o)

Et là j'entame tout doucement Métronome

[Israël]

A présent, je lis " La Conspiration des Fantômes " de James Herbert :

[Kefka]

Je viens de finir "L'Etranger" d'Albert Camus. Vraiment pas ce à quoi je m'attendais. Très facile à lire mais à la fin c'est vraiment "ok... et tout ça pour dire quoi ?" (O_o)

Muhu ...

L'étranger est une oeuvre complexe qui, derrière un paravent de simplicité, cache une véritable réflexion profonde et pertinente. Camus y dit bien quelque chose, chose que l'on peut résumer en cette citation : dans notre société tout homme qui ne pleure pas à l’enterrement de sa mère risque d’être condamné à mort.

De manière moins sybiline, il faut voir que Meursault dérange parce qu'il refuse de jouer le jeu. Il refuse de mentir, que ce soit socialement en pleurant à l'enterrement de sa mère ou devant la justice qui cherche une explication au meutre qu'il a commis. En ne voulant pas exprimer de manière mensongère des sentiments ou des pensées qu'il n'a pas, il dérange la société qui ne peut pas croire en une telle "absurdité". C'est pour ça qu'il est étranger à a société, parce qu'il erre dans les marges de l'incompréhension sociale devant son attitude. En refusant de donner du sens à ce qui n'en a pas (il refuse de mentir sur les causes de son meurtre, disant que juste que c'était à cause du soleil), il est l'homme absurde décrit par Camus, celui qui se révolte, celui qui refuse de jouer le jeu du sens que l'on plaque sur la vie, celui qui ne rentre pas dans une certaine normalité (et ce mot n'a pas, dans le discours de Camus, le sens qu'on peut lui donner spontanément aujourd'hui).

[Manchette]

Tout à fait d'accord avec Kefka. L'étranger porte magnifiquement son titre, et comme Caligula, dont il est le pendant romanesque, c'est une belle réflexion sur l'absurde.
Et puis son écriture behavioriste tranche singulièrement avec la tradition romanesque française.

Pour en revenir au sujet : L'antisémitisme d'Arendt.

[Paulette]

[Adyton]

Souvenirs pour demain de Jean-Louis Barrault, dans une réédition avec une préface de Denis Podalydès à l'occasion du centenaire de sa naissance, plutôt passé sous silence...

Livre-foutoir totalement attachant, surtout quand on a des souvenirs précieux de cet artiste unique, et de sa femme Madeleine Renaud, dans leurs années Théâtre du Rond Point, mon grand âge ne me permettant pas de remonter plus loin, malgré tout...

[JavaBleue24]

Antonio Casilli, Les liaisons numériques.
Est-ce que le web nous désociabilise? faut-il opposer monde réel et monde virtuel?
En tous cas, c'est très agréable à lire!