En ce moment je lis...

[shaya]

Commencé "Le chant de Kali" de Dan Simmons, mais pas assez concentrée pour rentrer dedans. En revanche, suis partie sur un essai intitulé "Vivre et comprendre les troubles autistiques", qui est très intéressant pour l'instant.

[JavaBleue24]

-LA CONFUSION DES SENTIMENTS de Stean Zweig (ou il raconte sa fascination tendancieuse pour l'un de ses prof, très très beau!)

+1
Je l'ai lu quand j'étais à la fac... en une seule fois. Il faisait partie du programme d'une UE : ça reste une de mes meilleures surprises !

[Roxas]

Mais non. Quelques séances d'électrochocs et tout rentrera dans l'ordre.

Non non. La douleur c'est bien chez les autres, pas chez moi

Mais je crois que je m'égare...

[nicolas376]

Je m'appelle Asher Lev, de Chaïm Potok

[Régal Délice]

Comme c'est la morte-saison et que je ne suis pas débordé, j'ai pu lire Oreille rouge, par Eric Chevillard, un auteur que j'apprécie de plus en plus et qui est vraiment très vivifiant ; ici, Chevillard pose un auteur français, Oreille Rouge, invité à passer quelques temps en Afrique. Oreille rouge se vautre dans tous les poncifs du genre ; c'est très cruel, c'est très drôle et en même temps si impitoyable qu'on a honte de soi-même (même en n'étant jamais allé en Afrique) ; tout au long du livre, Oreille Rouge essaie d'écrire un grand poème sur l'Afrique, rythmé de grands "Afrique ! Afrique !" complètement éculés (ça m'a fait énormément rire car mon vieux chameau de père a publié un poème nul tout à fait dans ce style, grandiloquent, déjà-vu et plein de stéréotypes, je crois même qu'il y avait les "Afrique ! Afrique !"). Eric Chevillard est un auteur vraiment très intéressant, c'est drôle, c'est très bien écrit, on ressort plus riche de chacun de ses livres.

J'ai enchaîné sur Du nerf de Robert Pinget ; dans un premier temps, j'ai pensé : "ça y est, cette fois c'est le naufrage, trop vieux, l'auteur publie un dernier carnet rempli d'aphorismes moisis, de considérations radoteuses de grabataire, l'éditeur a pitié et ça passe, les inconditionnels achèteront le livre par fidélité, c'est un drame, le tragique aboutissement d'une carrière littéraire stupéfiante rattrapée par la sénilité"; mais, au fur et à mesure de la lecture, je me suis aperçu du caractère joué de celle-ci : c'est donc bien un roman surprenant et inattendu, aux qualités littéraires remarquables. Cependant, et malgré ces qualités, j'en ai un peu marre de Pinget et de cette éternelle vieillesse, de cette interminable décrépitude, je vais donc provisoirement considérer que j'ai fait le tour et ne plus en lire pendant un moment.

Comme c'est très court, j'ai enchaîné de nouveau sur un livre pris au hasard, dont le titre m'attirait : La chance des débutants, par Claude Brami ; il s'agit d'une histoire assez colorée, le sud, l'enfance, les souvenirs des années 50-60, un petit garçon qui essaie d'assassiner son père ; bon, je l'ai lu sans déplaisir et le thème est sympa, mais je n'ai pas aimé le côté "je change les noms de tout et de tous mais de façon transparente pour que ceux qui savent connaissent", inutile et artificiel, ni le côté folklorico-typique qui ne sert pas l'intrigue, mais amuse le touriste. J'ai donc trouvé ça globalement assez faible.

[shaya]

Lu "Je suis une créature émotionnelle", d'Eve Ensler, l'auteur du Monologue du Vagin, que je viens d'entamer pour la peine. C'est très intéressant, et même si pour beaucoup de passages je les connais déjà, ça n'en reste pas moins une piqûre de rappel bien agréable.... Me reste plus qu'à voir ce que donne son best-seller ^^

[Rusalka]

Trop fatiguée pour lire en ce moment, mais j'ai feuilleté une petite chose très drôle (en riant jaune cependant) ce week-end :

un guide du savoir-vivre qui prend soin de dire aux dâmes qu'elles doivent être sages et discrètes, voire écervelées...

[shaya]

Voui, j'ai déjà feuilleté au passage quelques vieux trucs de ce style, datant des années 60, c'est impressionnant :/

Pour ma part, fini les monologues du vagin, bizarrement pour moi la réflexion était moins approfondie que le suivant, mais bon. Fini aussi le dernier Zafon, le Prince de la Brume, qui s'avère décevant. C'est vraiment un livre pour enfants, et même pour pré-ado, et il n'y a rien de plus qu'une histoire pas extraordinaire. Enfin, c'est parti pour Mémoires d'une jeune fille rangée, de Beauvoir ^^

[Régal Délice]

Cette nuit, j'ai lu, en buvant du maté (mais pas avec la bombilla des vrais gauchos argentins, juste en sachets bio pour bobos), La trame céleste, un recueil de nouvelles d'Adolfo Bioy Casares. Il me semble que quelqu'un en a parlé ici il y a quelques temps, mais j'ai la flemme de chercher.

Alors ce qui est frappant avec Bioy Casares, c'est l'extrême proximité avec Borges, autant pour ce qui est des thématiques que de la construction des nouvelles ; en fait, on a vraiment l'impression de lire du Borges, mais qui partirait un peu dans tous les sens, un peu moins épuré, moins concentré.

J'ai été étonné de retrouver massivement chez Bioy Casares une technique que je croyais typiquement borgésienne, cette mise en abyme qui consiste à présenter le texte comme trouvé dans une bouteille ou autre, puis le texte lui-même qui constitue une nouvelle complète et cohérente, puis un long passage de discussion critique qui démolit le texte précédent en relevant toutes ses faiblesses, et interprète différents indices et incohérences pour en déduire que l'histoire s'est en réalité déroulée de façon complètement différente. C'est un procédé qu'il utilise beaucoup, à tel point que je me demande si c'est habituel dans la littérature argentine ? Ou est-ce que c'est un truc spécifique à Borges et Bioy Casares, qui étaient très proches et ont écrit certaines oeuvres ensemble ? Je ne sais pas, si quelqu'un connaît la littérature sud-américaine, ça m'intéresserait d'en savoir plus...

[Tsuru]

Des nouvelles de Lovecraft, Je suis d'ailleurs. J'aime beaucoup.