Je n'ai pas l'impression que ce soit le style de Dosto, mais comme les deux seuls autres que je connaisse sont Toltoï et Gogol, et que ce n'est pas le style de celui là non plus...
Maintenant, je n'ai cherché qu'au pied du lampadaire...
Si si, c'est bien l'un des Russes que vous avez cité
Histoire d'expliquer l'apparent caractère plus facilement méconnaissable du style, le roman fut écrit dans la précipitation, dicté par son auteur en sténo à une tierce personne - une femme, d'ailleurs.
Vous avez tous les éléments en main pour me trouver le titre du bouquin
Bon, vu que Tsar a donné l'auteur, et Charlie le titre, ce sera un point pour chacun (comment je modifie les règles du jeu, en espérant que son illustre créatrice Brouzoufienne ne passe pas par ici pour me sonner les cloches ...), avec la main à Charlie pour relancer le jeu.
Ca tombe bien parce que j'avais un texte derrière la tête. Sa philologie risque de n'être accessible qu'aux français et peu l'on sans doute lu, cependant la plupart en on entendu parler. Voyez ça comme un premier indice.
L’injonction, partout, à « être quelqu’un » entretient l’état pathologique qui rend cette société nécessaire. L’injonction à être fort produit la faiblesse par quoi elle se maintient, à tel point que tout semble prendre un aspect thérapeutique, même
travailler, même aimer. Tous les « ça va ? » qui s’échangent en une journée font songer à autant de prises de température que s’administrent les uns aux autres une société de patients. La sociabilité est maintenant faite de mille petites niches, de mille petits refuges où l’on se tient chaud. Où c’est toujours mieux que le grand froid dehors. Où tout est faux, car tout n’est que prétexte à se réchauffer. Où rien ne peut advenir parce que l’on y est sourdement occupé à grelotter ensemble. Cette société ne tiendra bientôt plus que par la tension de tous les atomes sociaux vers une illusoire guérison. C’est une centrale qui tire son turbinage d’une gigantesque retenue de larmes toujours au bord de se déverser.