J'ai lu plusieurs nouvelles de Dick en anglais (pas ses romans par contre - je suis une grosse feignasse!) et je persiste à dire que son style est quand même super fruste (pour ne pas dire primitif), y compris dans sa langue d'origine.Eme a écrit :Je me permets de souligner que l'on parle là des versions traduites des œuvres (à moins que vous ne les lisiez en "vo" ...). Ce qui est assez intéressant de voir, c'est du coup, les différentes traductions qui ont été faites et quand elles ont été faites.edogawa a écrit :l'écriture est quand même souvent très fruste. Philip K. Dick, par exemple, que j'ai lu en long, en large et en travers et qui m'a passionné pour ses idées, l'agencement de ses histoires et nouvelles, etc., m'a par contre toujours frustré au niveau de son écriture à proprement parler. On sent bien que ça ne l'intéressait pas, de se trouver un style, que tout ce qui comptait, pour lui, c'était de mener à bien son récit (ses obsessions oserais-je dire), de rester cohérent dans les -multiples - mondes qu'il inventait. Idem chez Asimov. En comparaison, "1984" (que je considère comme de la pure sf) est déjà nettement mieux écrit.
J'avais mis la main sur une traduction des années 80 de I Robot et une traduction des années 2000 et ben le constat est sans équivoque : le style n'a rien à voir du tout ! L'un d'un très bon style, l'autre d'un style plus commun ...
Un autre question aussi serait à se poser : et si ce style d'écriture était voulu ? Au cinéma, il est commun "d'effleurer" juste les personnages, d'utiliser des musiques et un effet de dialogue superficiel pour pousser le spectateur à être à moitié dans le monde du film et à moitié dans le monde "réel". Ce style là est très utilisé justement dans les films de SF et plus précisément dans les films qui interroge sur un possible devenir de notre société ... tout comme les romans de SF !
Maintenant je te rejoins assez sur ta deuxième remarque : tout cela était peut-être volontaire. Ton explication, en tout cas, semble pertinente. En ce qui me concerne, par contre, autant ça ne me dérange pas que les personnages ne soient qu'"effleurés" dans un film, autant ça m'ennuie rapidement dans un roman.
J'ai fait une petite recherche sur ce Damasio, Tinx, et ça m'a l'air très intéressant. Je crois que je vais me laisser tenter par l'un de ses roman pour une prochaine lecture.
