Les livres homos qui vous ont marqués

Les bouquins et les maisons d'édition.
Lithium flower
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Message par Lithium flower »

Mon porte feuille affichait 'game over' à la sortie de Kafka sur le rivage... :?
Du coup j'm'étais dit que j'attendrai une version poche. En plus, la couverture m'avait tapé dans l'oeil aussi. Oui je sais ça a rien de pertinent d'acheter un bouquin en fonction de la couverture..
Mais je suis pas pertinente :\

Je n'ai pas lu non plus La Ballade de L'impossible, en revanche j'ai trouvé dans la bibliothèque d'une amie de paris cet été une édition un peu vieille de La Fin des temps. Enfin vieille.. Je me comprend, hein.. Et j'ai beaucoup aimé (là aussi c'est un peu torturé)

A une époque je projettai de prendre tout ses bouquins, j'avais même été faussée par un autre auteur qui s'appelle Murakami aussi, Ryu ou Ryo Murakami..

Pour revenir à Les amants du Spoutnik, ça traite pas réellement d'une homosexualité en fait... C'est presque anecdotique quand on y réfléchit..

Mais à l'époque ça m'avait beaucoup 'parlé'.
Nolan
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Message par Nolan »

Lithium flower a écrit :
A une époque je projettai de prendre tout ses bouquins, j'avais même été faussée par un autre auteur qui s'appelle Murakami aussi, Ryu ou Ryo Murakami..

ceci dit, Ryû Murakami est aussi un excellent auteur, bon je suis un peu off topic parce que ce ne sont pas des oeuvres ayant trait à l'homosexualité mais je conseille fortement de lire Les Bébés de la consigne automatique ou In the Miso soup...

J'adore cet auteur... :wink:
Zebra
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Message par Zebra »

Je pensais à un livre dont apparement personne n'a parlé :

"Natural Woman" de Rieko Matsuura (excellente auteure)

Je ne sais pas vraiment pourquoi il m'a marqué
Par contre ce qui m'a marqué c'est qu'on n'y fait référence dans la trilogie policière des "Tokyo ... " de Anne Rambach
Paulette
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Message par Paulette »

Nolan a écrit :
Lithium flower a écrit :
A une époque je projettai de prendre tout ses bouquins, j'avais même été faussée par un autre auteur qui s'appelle Murakami aussi, Ryu ou Ryo Murakami..
ceci dit, Ryû Murakami est aussi un excellent auteur, bon je suis un peu off topic parce que ce ne sont pas des oeuvres ayant trait à l'homosexualité mais je conseille fortement de lire Les Bébés de la consigne automatique ou In the Miso soup...

J'adore cet auteur... :wink:
Yep, c'est sur, mais c'est pas du tout le même style... Les deux romans de Ryu étaient franchement beaucoup plus sombres que ceux d'Haruki,
sombre dans le sens ou le thème principal tourne toujours autour d'une jeunesse japonaise desespérée.. au bord du gouffre (sexe accordéon et alcool).
Ce sont de très bon romans, qui décrivent d'une certaine façon les revers
de la société actuelle, à la pointe de la technologie, mais un peu foireuse pour les relations humaines (ô la solitude, ô l'exclusion, ô cruel désespoir)...
(je ne regarde plus jamais les bouchons de lièges de la même façon)

Haruki me touche plus, je trouve ses personnages plus aboutis,
plus complexes.. (mais ça n'engage que moi).
Paulette
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Message par Paulette »

Zebra a écrit :Je pensais à un livre dont apparement personne n'a parlé :
"Natural Woman" de Rieko Matsuura (excellente auteure)

Je ne sais pas vraiment pourquoi il m'a marqué
Par contre ce qui m'a marqué c'est qu'on n'y fait référence dans la trilogie policière des "Tokyo ... " de Anne Rambach
Alors.. je l'ai lu aussi... je m'étais pas trop reconnue
(c'est un peu trop le milieu sex' lesbien fashion pour moi je pense),
excepté dans la seconde nouvelle, celle où il ne se passe rien
entre deux amies. Celle-ci m'avait vraiment plue...
parceque la plupart de nos histoires d'amour restent inachevées, non ? (putain, quelle belle phrase choc !)

Par contre, il y a une très bonne scène avec un aspirateur..
(Vesper Lynd a du lire ce roman, assurément)

Zebra, as-tu lu "penis d'orteil" du même auteur?
Zebra
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Message par Zebra »

Oui j'ai lu "pénis d'orteil"
Beaucoup plus marquant en fait, mais aussi beaucoup moins "homo"(topic!).
Il faut s'accrocher au début parce que c'est chiant. Mais je trouve qu'à la moitié du livre c'est tellement original que ça en devient captivant j'ai rarement lu un livre écrit comme ça (jamais en fait)
Paulette
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Message par Paulette »

Zebra a écrit :Oui j'ai lu "pénis d'orteil"
Beaucoup plus marquant en fait, mais aussi beaucoup moins "homo"(topic!).
Il faut s'accrocher au début parce que c'est chiant. Mais je trouve qu'à la moitié du livre c'est tellement original que ça en devient captivant j'ai rarement lu un livre écrit comme ça (jamais en fait)
Héhé, les critiques parlaient aussi de "longueurs",
j'avais pas osé... mais le thème me paraissait ... inédit !
edogawa
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Message par edogawa »

J'aime beaucoup les deux Murakami (Murakami Ryû et Haruki Murakami). Par contre ils n'ont pas grand-chose en commun (Ryû est un auteur assez trash, un peu l'équivalent asiatique d'un Bret Easton Ellis). "Les bébés de la consigne automatique" (de Ryû donc) est vraiment à lire, c'est sans aucun doute son chef-d'oeuvre. Par contre c'est sans concession. Mais je pense que ce roman est un bon reflet d'une société japonaise moderne de plus en plus déshumanisée. Pour rester dans le topic, l'un des deux héros du bouquin, Hashi, est gay. Attention à certains autres bouquins de Ryû (pour ceux qui seraient tentés), je pense par exemple à "Bleu presque transparent" : c'est d'une violence éprouvante parfois.
subtilegarconne
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Message par subtilegarconne »

le livre qui m'a le + marqué est en fait une bande dessinée,américaine, intitulée Fun Home
Image

Bruce Bechdel était enseignant en anglais et directeur d’un salon funéraire, qui a donné son nom à ce Fun Home (Qui signifie littéralement « maison amusante », mais qui fait référence au Funeral Home, le « salon funéraire ».) Il a également passé des années à retaper une vieille maison de la fin du XIXème pour arriver à lui redonner sa splendeur d’origine. Il est mort à 44 ans dans un accident, et sa fille Alison, qui avait 19 ans à l’époque, ne peut s’empêcher de penser qu’elle est pour quelque chose dans ce décès qu’elle et sa famille soupçonnent d’avoir été un suicide déguisé.

Tout cela, le lecteur le découvre dans le premier chapitre de ce récit de 230 pages, dense et remarquablement écrit. Il découvre également le secret de Bruce : celui-ci avait des relations en cachette avec de jeunes hommes, mineurs de surcroît.
Alison Bechdel, auteure lesbienne renommée, étudie avec une précision d’entomologiste la trajectoire émotionnelle de cette famille qui semble parfois à mi-chemin entre les Addams et celle du feuilleton Six Feet Under, à la seule ( !) différence qu’ici, tout est vrai.

Alison Bechdel anime depuis plus de vingt ans un excellent strip intitulé Dykes to Watch Out For (litt. Des Gouines à surveiller), dont deux albums furent jadis publiés en France de façon quasi confidentielle.
L’auteure a profité au mieux des possibilités que lui offrait le format d’un album pour utiliser une narration non-linéaire : chaque chapitre revient sur un des aspects de l’histoire, creusant toujours un peu plus les ruines émotionnelles du passé, tel un archéologue infatigable à la recherche d’une nouvelle parcelle d’authenticité.

la fille et le père, si éloignés par d’autres côtés, se retrouvaient dans un amour commun de la grande littérature. Alison Bechdel tisse une toile de références jamais gratuites, de Fitzgerald à Wilde en passant par Joyce. Mais ces références explicites ne servent pas seulement de parallèles ou de contrepoint par rapport aux événements réels, elles sont une sorte de diagramme, de carte retraçant le parcours de la famille de l’auteure. Si, comme le disait Alfred Korzybski, une carte n’est pas le territoire, elle en constitue tout de même une approche fructueuse, surtout lorsque celui-ci a disparu dans les brumes de la mémoire des protagonistes.

En effet, le portrait de l’artiste en jeune femme est aussi celui de l’émergence de l’impulsion créatrice chez une enfant dont le père fictionnalisait sa propre vie : sa façade de bon père de famille cachait une autre vie, difficile à vivre librement à l’époque (Bruce Bechdel était né en 1936), et sa propre impulsion créatrice s’exprimait au grand jour à travers ses talents manuels - on peut remarquer qu’un homo dans le placard qui joue, et si bien, les décorateurs d’intérieur, cela fait quelque peu cliché. Mais la réalité, après tout, dépasse effectivement la fiction.
On pourrait dire que la vie tout entière de Bruce Bechdel fut dédiée aux rapports entre fiction et réalité.

Enfin, Alison Bechdel ne se contente pas d’offrir au lecteur un portrait de famille et un intelligent réseau littéraire : elle analyse également ses rapports avec son père sous l’angle de l’étude des genres. Leur « révérence commune pour la beauté masculine », comme le dit l’auteure, est en fait l’expression d’une opposition des désirs, d’un regard croisé sur ce qui fait la masculinité, dans son artificialité et sa puissance d’attirance, son poids gravitationnel dans la culture de nos sociétés : on peut l’embrasser, on peut la rejeter, mais on ne peut que se positionner par rappport à elle, et même une lesbienne en devenir comme l’était Alison Bechdel enfant ne peut y échapper.
Kaoru
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Message par Kaoru »

"Mon frère et son frère" d'Hakan Lindquist
Une belle histoire, courte et sensible : celle d'un ado, Jonas, qui cherche à appréhender et comprendre son frère aîné,Paul, mort quelques temps avant sa naissance dans un horrible accident. Peu à peu Jonas reconstitue le portrait de son frère, rouvrant la blessure chez ses parents qui n'ont jamais vraiment fait le deuil, mais aussi trouvant de nouveaux élèments au travers d'une partie du journal intime de Paul, concernant notamment sa vie amoureuse et son coup de foudre réciproque pourun garçon, Petr (les parents ne le savent pas). Jonas ira jusqu'à rechercher ce dernier et le retrouver également.
C'est bien écrit et émouvant (mais ne faites pas comme moi, ne lisez pas en écoutant "good enough" d'Evanescence lol, après ça reste et ça vous fiche une de ces mélancolies lol)
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