Le féminisme de Virginie Despentes.

[Avital.Ronell]

Qu'en pensez vous pour ceux qui connaissent un peu son univers?
N'étant pas du tout proche de tout ce qu'elle a vécu, je me sens pourtant en accord avec ses écrits.
J'aime son franc parler et sa vision moderne du féminisme.
J'ai relu King Kong Théorie ce matin de bout en bout et je trouve que c'est vraiment un essai interessant et bien construit alors qu'il y a un an et demi j'avais trouvé ça un peu vulgaire et provoquant, limite trop trash, à présent ça me parle et je comprend mieux son écriture libérée elle même tournée vers une libération de la femme de ses carcans ancestraux.
J'ai vu son film Baise-moi et j'y ai vu le côté féministe militant qu'elle s'efforce de démontrer dans son essai à travers l'aspect glauque et violent qui lui avait valu d'être censuré.

[Blinded]

Pour moi Virginie Despentes va bien plus loin que le simple féminisme et s'inscrit beaucoup plus dans une démarche queer-activism. Ce n'est pas simplement un redressement de la condition féminine, mais bien plus souvent une réelle réflexion sur le genre qu'elle transmet à travers ses bouquins. A mon sens, elle mériterait d'être classée au delà du néo-féminisme dont on la taxe souvent.

[Paulette]

Il me semble qu'on en avait parlé ici, non, de king kong theorie ? Il faudrait que je recherche.

Pour le coté ciné, ça fait longtemps que j'ai vu baise moi... j'ai à présent du mal à le dissocier du suicide de Karen Bach...
mais de mémoire, je préfère les films de Breillat (pas tous, parce que certains sont un peu obscurs pour moi).

[Norma]

je up parce que je viens d'essayer de regarder baise moi.

Grosse désilusion : j'aime beaucoup certains de ses livres (les jolies choses, baise moi et king kong théory surtout) mais là ce film est juste in regardable : pas pour une question de violence ou d'idéologie, là dessus j'ai aucun problème, mais juste la façon dont c'est tourné : on dirait plus belle la vie.

Pourquoi elle a pas demander à un ou une pro de la caméra de l'aider ???? c'est juste : pas regardable. Trop mal filmé.

[Imaginary]

La scène de l'architecte change tout je trouve

[Cam O' mille]

Pour ce qui est de King Kong Théorie, je l'ai beaucoup aimé. En effet la première fois je l'ai trouvé un peu cru, un peu dur peut etre, mais plutot juste. Ce sont des choses que l'ont a pas l'habitude de lire et d'approuver, et j'ai aimé la pertinence, l'impertinence et les mots de Virginie Despentes.
Pour ce qui est de Baise moi, faut croire que je suis une petite nature, j'ai trouvé que c'était trop...trop. Je ne doute pas de l'efficacité du message féministe ou de quoi que ce soit d'autres de positif que le film apporterait, mais tout était trop violent, autant les meurtres que le sexe...après, je me suis peu etre arreté sur la surface des choses, et ça mériterait d'etre revue, mais pour une première impression...très moyen.

[Paulette]

Pour la rentrée littéraire, elle sort son nouveau bouquin
"Apocalypse bébé ".

Valentine Galtan, adolescente énigmatique et difficile, a disparu. La narratrice, Lucie, anti-héroïne trentenaire, détective privée sans conviction ni talent engagée par la grand-mère de Valentine pour surveiller ses faits et gestes, l’a perdue sur un quai de métro parisien. Comment la retrouver ? Que faire des édifiantes photos de Valentine qui la montrent si expérimentée avec les garçons ? Aurait-elle rejoint sa mère, qu’elle n’a jamais connue, à Barcelone ? Le mieux pour Lucie serait de faire équipe avec la Hyène, une « privée » aux méthodes radicales, une femme puissante, au corps souple, plein d’une violence qui s’exprime par saccades : moyennant finances, et aussi par amusement, La Hyène accepte le marché. Voici les collègues mal appariées, l’une lesbienne volcanique, l’autre hétéro à basse fréquence, qui traversent la France et l’Espagne jusqu’à Barcelone à la recherche d’une petite fugueuse, une gosse mal grandie, une fille de la bourgeoisie qui finira – on ne vous en dit pas plus – par rejoindre le camp des irréductibles.
Road-book, comme il y a des road-movies, portraits d’êtres blessés, traversée des différentes couches sociales - la bourgeoisie cultivée, botoxée et peureuse, les cités rebelles qui croient à l’avenir de l’Islam néolibéral, les radicaux de gauche ou de droite en imposteurs, les back-rooms lesbiens - ce roman particulièrement maîtrisé de Virginie Despentes fait dialoguer la forme du polar contemporain avec la satire sociale la plus corrosive. Et, étrangement, comme passée en contrebande, résonne une tendresse pour toutes les Valentine, ces adultes cousus d’enfance qui paient pour nos fautes.

[La Noiraude]

Et elle est surtout sur le tournage de Bye bye Blondie, avec s'il vous plaît Béatrice Dalle, Emmanuelle Béart et Pascal Greggory. Je ne sais pas quand on pourra le voir sur nos écrans, mais moi qui suis en train de lire le bouquin, je suis emballée, et j'ai hâte.

J'admire vraiment Virginie Despentes, tant pour son la façon dont elle a de manier les mots que pour ce qu'elle leur fait dire l'air de rien ; mention toute spéciale à King Kong théorie, dont effectivement, Paulette, nous avions parlé dans un autre topic, et qui reste mon number ouane, et un de mes livres de chevet....

[amélie-sens]

j'ai acheté mon premier v despentes "bye bye blondie"...

[Avital.Ronell]

Pour la rentrée littéraire, elle sort son nouveau bouquin
"Apocalypse bébé ".

Valentine Galtan, adolescente énigmatique et difficile, a disparu. La narratrice, Lucie, anti-héroïne trentenaire, détective privée sans conviction ni talent engagée par la grand-mère de Valentine pour surveiller ses faits et gestes, l’a perdue sur un quai de métro parisien. Comment la retrouver ? Que faire des édifiantes photos de Valentine qui la montrent si expérimentée avec les garçons ? Aurait-elle rejoint sa mère, qu’elle n’a jamais connue, à Barcelone ? Le mieux pour Lucie serait de faire équipe avec la Hyène, une « privée » aux méthodes radicales, une femme puissante, au corps souple, plein d’une violence qui s’exprime par saccades : moyennant finances, et aussi par amusement, La Hyène accepte le marché. Voici les collègues mal appariées, l’une lesbienne volcanique, l’autre hétéro à basse fréquence, qui traversent la France et l’Espagne jusqu’à Barcelone à la recherche d’une petite fugueuse, une gosse mal grandie, une fille de la bourgeoisie qui finira – on ne vous en dit pas plus – par rejoindre le camp des irréductibles.
Road-book, comme il y a des road-movies, portraits d’êtres blessés, traversée des différentes couches sociales - la bourgeoisie cultivée, botoxée et peureuse, les cités rebelles qui croient à l’avenir de l’Islam néolibéral, les radicaux de gauche ou de droite en imposteurs, les back-rooms lesbiens - ce roman particulièrement maîtrisé de Virginie Despentes fait dialoguer la forme du polar contemporain avec la satire sociale la plus corrosive. Et, étrangement, comme passée en contrebande, résonne une tendresse pour toutes les Valentine, ces adultes cousus d’enfance qui paient pour nos fautes.

Oui, j'en ai brièvement parlé dans "que lisez vous en ce moment?" vraiment un chouette livre avec des personnages attachants et une fin ultra surprenante.