Je ne connais pas cet auteur, j'ai seulement lu qu'il revendiquait son homosexualité plus facile à vivre dans les salons parisiens de la mode begbéderienne que dans son pays d'origine, le Maroc. Il vient de recevoir le prix de Flore : hochet ou reconnaissance, un peu de visibilité est toujours bonne à prendre quand on lutte contre la bêtise d'une dictature.
Perso, je ne connais pas, mais il a l'air interessant ce gars.
Un petit résumé du roman : "Taïa laisse de côté l'homosexualité, thème central de ses deux précédents romans qui lui ont valu sa notoriété internationale et traite d'un sujet qui lui tient encore plus à cœur : la fracture, qui, au Maroc, sépare les pauvres des riches. Le héros et narrateur du roman est un adolescent pauvre. Il vit seul avec son père. Sa mère est partie, ce qui a démoli le père. Le garçon hait et en même temps admire cette femme indigne, mais libre. Il a un ami de son âge, fils d'une riche famille. C'est ce garçon qui, bien sûr, est désigné pour aller saluer le Roi, baiser sa main. Le Roi est la figure omniprésente de l'autorité, devant qui tous s'écrasent. Le roman, politique au fond, ne l'est jamais vraiment. Il est poétique, onirique, métaphorique, et en même temps cru, ponctué de scènes vives qui marquent l'esprit du lecteur. Il se termine avec un autre personnage, féminin : une petite domestique noire dont le père du garçon riche avait fait son esclave sexuelle, destin jusqu'à un certain point accepté et même désiré par cette jeune fille, à la fois aliénée par le sort qui lui a fait la société, et en quête aveugle de liberté." (Fluctua.net)