La romance M/M
Re: La romance M/M
Marguerite Yourcenar couchait presque avec ses personnages, tu sais.
Re: La romance M/M
Moi aussi mais pas en rêve^^luluth a écrit :Marguerite Yourcenar couchait presque avec ses personnages, tu sais.
Il faudrait reprendre confiance en toi Noah. Tu as le droit de t'exprimer et même de te tromper(J'avais envie de vous répondre encore une fois, mais je sens le hors sujet, mais comme je suis un rebelle )
Je pense que les lecteurs aiment les scènes de fesses comme tu les appelles, qu'ils les recherchent même, mais à condition que ce ne soit pas trash effectivement. Perso j'en écris peu, j'ai d'autres choses à dire.
Elles tiennent debout sinon les histoires que tu lis ou elles sont là uniquement pour meubler avant le déshabillage ? Je ne connais pas du tout le yaoi, juste entendu parler.
Re: La romance M/M
Il m'empêche que c'est à toi que je parle, que c'est toi qui me réponds et que ce que tu me dis m'intéresse.Je sais, j'ai un manque de confiance, j'ai l'impression que quand je parle, les gens s'en fichent, ou c'est hors sujet ^^
Je n'ai pas envie d'écrire une histoire de fesses (lol, ça me fait rire ça). J'ai écrit un roman mettant en scène un couple homosexuel (sous le couvert de la colocation) et une personnes handicapée (leur propriétaire). Je voulais montrer que les différents peuvent aussi être intolérants entre eux.
La question que je me posais était :est-ce que les auteurs de romance M/M sont dans une réalité des préoccupations des homosexuels dans leurs écrits, ou est-ce que les gays (et lesbiennes) ont plutôt l'impression que ce n'est qu'un ramassis de co**. Du style, si je voulais me lancer dans une description de la copulation des ampoules de 75 watts en milieu macrobiotique, je serais bien embêtée parce que je n'y connais rien.
En fait, c'est ça, est-ce qu'on peut écrire sur un sujet que l'on ne connaît qu'à travers une documentation et être dans le juste quand même ?
Re: La romance M/M
Oui, bien sûr. Si ton but n'est pas de faire un roman naturaliste, si ce que tu veux montrer avec justesse est avant toute une réalité ou un possible humain (justesse d'un tableau des relations humaines, d'un portrait, de façon de dire les choses). Il y a une vérité propre à la fiction, c'est d'ailleurs pour cela qu'on continue de lire des œuvres perçues aujourd'hui comme bourrées d'inexactitudes. Ces inexactitudes, erreurs, défauts de connaissance choqueront plus ou moins le lecteur selon que ton oeuvre affiche ou non la volonté d'être "scientifiquement" correcte.
Dernière modification par luluth le sam. janv. 03, 2015 5:16 pm, modifié 1 fois.
Re: La romance M/M
Oui, tu y as répondu, bien que se documenter ne mette pas forcément dans le juste. Je crois surtout que tu as employé le bon mot : le cliché. C'est ce que pourrait reprocher un homosexuel quand il lit cette littérature. Le cliché qu'entraîne la méconnaissance d'un sujet. Et la stigmatisation d'une condition.
Je connais bien le handicap parce que j'ai travaillé pendant 20 ans auprès de personnes adultes polyhandicapés. Ils sont les premiers à dire que leur voisin de chambre est fou. Mais pas eux. Le personnage du roman est paraplégique (et homophobe, ce qui n'arrange pas son cas).
Je crois sincèrement que ça ne sert à rien de vouloir aplanir les différences, parce que les êtres génétiquement uniques que nous sommes font déjà de nous des êtres différents. Je crois que l'intolérance commence quand on veut effacer ces fameuses différences, justement parce que c'est impossible.
Je connais bien le handicap parce que j'ai travaillé pendant 20 ans auprès de personnes adultes polyhandicapés. Ils sont les premiers à dire que leur voisin de chambre est fou. Mais pas eux. Le personnage du roman est paraplégique (et homophobe, ce qui n'arrange pas son cas).
C'est ça Luluth, c'est exactement ça ! Contente que tu aies compris. Je ne cherche pas à être dans le "scientifiquement" correct. Je voulais juste ne pas trop stigmatiser, faire de mon couple gay un couple comme les autres, parce que je crois qu'au bout du compte, débarrassé de tous les préjugés, il ne reste que l'amour et que c'est ça qu'il faut défendre.Si ton but n'est pas de faire un roman naturaliste, si ce que tu veux montrer avec justesse est avant toute une réalité ou un possible humain (justesse d'un tableau des relations humaines, d'un portrait, de façon de dire les choses) Il y a une vérité propre à la fiction, c'est d'ailleurs pour cela qu'on continue de lire des œuvres perçues aujourd'hui comme bourrées d'inexactitudes. Ces inexactitudes, erreurs, défauts de connaissance choqueront plus ou moins le lecteur selon que ton oeuvre affiche ou volonté ou non d'être "scientifiquement" correcte.
Je crois sincèrement que ça ne sert à rien de vouloir aplanir les différences, parce que les êtres génétiquement uniques que nous sommes font déjà de nous des êtres différents. Je crois que l'intolérance commence quand on veut effacer ces fameuses différences, justement parce que c'est impossible.
Re: La romance M/M
Parce que je n'avais pas compris quoi ?
Re: La romance M/M
On ne peut répondre qu'à condition de lire ce genre de bouquins
Je vois le thème et cela suffit à me faire bondir de dix pas en arrière. Ce n'est tout simplement pas fait pour moi. Et si c'est à la mode alors je ne connais personne qui la suit.
Je vois le thème et cela suffit à me faire bondir de dix pas en arrière. Ce n'est tout simplement pas fait pour moi. Et si c'est à la mode alors je ne connais personne qui la suit.
Re: La romance M/M
Je peux répondre un peu à propos des fans de yaoi (j'en ai fais parti à un époque).
Les yaoi (ou romance M/M donc même si je ne savais pas que ce sous-genre s'était développé) est un objet de fantasme assez pratique dans les moments où on a un rapport assez distancié au sexe.
Je m'explique : quand on est une fille, ça permet de fantasmer sur une histoire d'amour/sensuelle/érotique/sexuelle sans se sentir à aucun moment soi-même physiquement et sexuellement impliquée. sans s'imaginer soi-même faire des choses. Sans avoir la pression de s'imaginer objet de désir (ce qui peut être flippant quand on se sent indésirable/complexée, ou lassant quand on se sent trop sexualisé par ailleurs). C'est un fantasme où la lectrice est démiurge, et où les garçons sont réifiés.
Il faut comprendre que c'est vraiment destiné à être lu par des filles hétéro/bi dans le but de rêver à une romance/de l'érotisme en ayant à la fois deux fois plus d'objets masculins de fantasmes et zéro pression d'être soi-même sexualisée-comparés à une héroïne forcément plus "fémininement réussie" qu'on ne le sera jamais.
Ca n'est d'aucune aide ni d'aucune fonction dans la vie gay ni dans le militantisme homosexuel. Ce n'est pas le rôle des fantasmes érotique. Ca fonctionne sur les fantasmes de "voyeurisme".
Après d'un point de vue littéraire, le yaoi, y'en a des bons et des moins bons, des où l'histoire en tant que divertissement est bien ficelée, d'autres qui sont des purges, et certains même qui évoquent des choses plus sérieuses par petite touche de manière pertinentes. Mais c'est une littérature de genre à fin de divertissement/érotisme ce serait très maladroit que de vouloir les sujet à l'aune des critères de la littérature "sérieuse", ça n'a pas du tout les mêmes codes, fonctions et ambitions.
Les yaoi (ou romance M/M donc même si je ne savais pas que ce sous-genre s'était développé) est un objet de fantasme assez pratique dans les moments où on a un rapport assez distancié au sexe.
Je m'explique : quand on est une fille, ça permet de fantasmer sur une histoire d'amour/sensuelle/érotique/sexuelle sans se sentir à aucun moment soi-même physiquement et sexuellement impliquée. sans s'imaginer soi-même faire des choses. Sans avoir la pression de s'imaginer objet de désir (ce qui peut être flippant quand on se sent indésirable/complexée, ou lassant quand on se sent trop sexualisé par ailleurs). C'est un fantasme où la lectrice est démiurge, et où les garçons sont réifiés.
Il faut comprendre que c'est vraiment destiné à être lu par des filles hétéro/bi dans le but de rêver à une romance/de l'érotisme en ayant à la fois deux fois plus d'objets masculins de fantasmes et zéro pression d'être soi-même sexualisée-comparés à une héroïne forcément plus "fémininement réussie" qu'on ne le sera jamais.
Ca n'est d'aucune aide ni d'aucune fonction dans la vie gay ni dans le militantisme homosexuel. Ce n'est pas le rôle des fantasmes érotique. Ca fonctionne sur les fantasmes de "voyeurisme".
Après d'un point de vue littéraire, le yaoi, y'en a des bons et des moins bons, des où l'histoire en tant que divertissement est bien ficelée, d'autres qui sont des purges, et certains même qui évoquent des choses plus sérieuses par petite touche de manière pertinentes. Mais c'est une littérature de genre à fin de divertissement/érotisme ce serait très maladroit que de vouloir les sujet à l'aune des critères de la littérature "sérieuse", ça n'a pas du tout les mêmes codes, fonctions et ambitions.
Re: La romance M/M
J'ai lu " A la Poursuite de Seth " de J. R. Loveless, le mois précédent.
J'ai clairement eu l'impression d'un travail d'amateur. Personnage dont la personnalité n'est pas conforme à ce qui est présenté au début du livre.
Et des tics de langage casse-bonbon comme " l'autre homme ", c'est bon j'avais compris qu'ils pouvaient s'enculer. Merci.
Et la rapidité à laquelle le personnage hétérosexuel couche avec le personnage homosexuel... c'est un coup de Monsanto ou quoi
Je pense que c'est définitivement pas un genre pour moi.
J'ai clairement eu l'impression d'un travail d'amateur. Personnage dont la personnalité n'est pas conforme à ce qui est présenté au début du livre.
Et des tics de langage casse-bonbon comme " l'autre homme ", c'est bon j'avais compris qu'ils pouvaient s'enculer. Merci.
Et la rapidité à laquelle le personnage hétérosexuel couche avec le personnage homosexuel... c'est un coup de Monsanto ou quoi
Je pense que c'est définitivement pas un genre pour moi.
Re: La romance M/M
Salut, perso je suis une grande amatrice de litté MM, qu'elle soit douce ou moins soft.
J'avoue que je kiffe la littérature transgressive qui n'a pas peur de s'affirmer, et ce autant dans les thèmes que dans les scènes présentées.
Mais c'est rare d'en trouver de qualité, je trouve. Souvent c'est assez mal écrit ou ça prend une tournure gnan gnan qui n'est pas à mon goût (mais je comprends tout à fait que d'autres peuvent apprécier ce style )
Récemment j'ai lu Anatomie du mâle de K.S. Angvert et j'avoue que j'y ai trouvé ce que je cherchais. L'avantage, c'est que c'est très bien écrit.
J'avoue que je kiffe la littérature transgressive qui n'a pas peur de s'affirmer, et ce autant dans les thèmes que dans les scènes présentées.
Mais c'est rare d'en trouver de qualité, je trouve. Souvent c'est assez mal écrit ou ça prend une tournure gnan gnan qui n'est pas à mon goût (mais je comprends tout à fait que d'autres peuvent apprécier ce style )
Récemment j'ai lu Anatomie du mâle de K.S. Angvert et j'avoue que j'y ai trouvé ce que je cherchais. L'avantage, c'est que c'est très bien écrit.