J'ai vu Des lendemains qui chantent pour faire plaisir à une amie. Bah c'était pas transcendant. L'histoire des personnages est assez classique : on suit deux frères qui soutiennent la gauche chacun à leur façon, à partir de la première élection de Mitterand. Pio Marmaï s'accroche à ses convictions de la première heure tandis que Gaspard Proust fait du business en devenant conseiller en communication pour les personnalités politiques. Il y a des images d'archives sympa mais on se demande où le réalisateur veut en venir.
J'ai vu également Les combattants. J'y suis allée sans attentes particulières, j'ai été agréablement surprise. Dès les premières secondes, j'ai été happée dans cette ambiance si particulière qui baigne tout le film. Les deux acteurs principaux portent le film, ils sont naturels, touchants. J'étais déjà fan d'Adèle Haenel, Kevin Azaïs m'a convaincu. Difficile de décrire le genre du film, ce n'est pas une romance, ni un film d'aventure... C'est une pièce unique. On passe par le rire, la perplexité, la tristesse, la peur, la joie. Et la bande son est géniale. Je vous le recommande !
Les combattants, ça me fait grave envie (déjà pour les deux comédiens : Adèle haenel ! et Kévin Azais que j'avais remarqué dans la journée de la jupe). J'y vais ce soir (hâte)
floridjan a écrit :Les combattants, ça me fait grave envie (déjà pour les deux comédiens : Adèle haenel ! et Kévin Azais que j'avais remarqué dans la journée de la jupe). J'y vais ce soir (hâte)
Tu veux pas attendre (ou revenir au) le meating du 11 septembre. Tu le verras en vrai en plus. Je dis ça, je dis rien.
floridjan a écrit :Les combattants, ça me fait grave envie (déjà pour les deux comédiens : Adèle haenel ! et Kévin Azais que j'avais remarqué dans la journée de la jupe). J'y vais ce soir (hâte)
Tu veux pas attendre (ou revenir au) le meating du 11 septembre. Tu le verras en vrai en plus. Je dis ça, je dis rien.
Le 11 septembre, j'ai un rdv du soir, je suis pas sûr d'être dispo.
Et pas certain non plus d'avoir envie de voir les Combattants deux fois.
C'est un bon petit film mais je sais pas pour moi il manque un truc pour que j'accroche vraiment. En fait, tout le film tient sur la performance des deux acteurs qui sont remarquables.
Vu Les Métamorphoses (d'après Ovide) de Christophe Honoré (réalisateur, entre autres, des Chansons d'amour).
J'ai trouvé ce film étrange, poétique... et assez chiant. Les fans de mythologie romaine qui n'ont rien contre les films plutôt lents et contemplatifs peuvent y aller. Ne serait-ce que pour l'acteur qui incarne Jupiter, beau comme un Dieu (ouais, je sais, c'était facile), et qu'on voit à poil comme la plupart des mecs et des nanas dans ce film (ben ouais, ce sont des Dieux, des nymphes, des naiades, des bacchantes, ça se ballade à poil tout le temps ce joli monde^^)
(Jupiter et Junon. Quoi, vous ne les imaginiez pas comme ça ? )
Enfin vu les combattants. J'étais vraiment conquise. Les personnages touchants et simples, c'est pas gnangnan et comme QueenOfLeon disait, on passe par toutes les émotions, de la tristesse à la joie, de la peur aussi...
Je le recommande vraiment vraiment beaucoup. Gros coup d'coeur.
Conquis par le Yves Saint Laurent de Jalil Lespert, je m'attendais à être déçu. Et contrairement à ce que dit la SNCF un train ne peut pas en cacher un autre. En fait les deux films sont sur des plans assez différents et ne se font pas vraiment concurrence.
Le premier est classique. Il est dans les dialogues, donc dans les duos. C'est la Comédie Française qui nous joue de l'art dramatique.
Le second est une « installation » d'art contemporain. C'est un monument monumental dédié à un homme unique. Pas de duo pas de dialogue intéressant.
Il dure combien ? deux heures et demi ? C'est un monument. Un monument lourd, lourd comme le marbre, comme le bronze.
Le risque c'est l'enterrement de première classe, l'enterrement pompeux à la gloire d'une gloire du passé.
Donc en ayant vu cela au bout de deux heures et demi on est complètement assommé sous le marbre et le bronze du monument.
Sur Allocine vous avez la scène avec Valeria Bruni Tedeschi qui est une de mes actrices préférées, que j'adore. Mais alors, lui faire dire "Merci monsieur Yves Saint Laurent" à la fin de la scène qui était plutôt bien, qui était bien Valeria, dans sa fragilité dans son besoin d'être rassurée, etc... lui faire dire ça, ça fait pub ! ça fait pub vulgaire de shampooing ou de lessive !
C'est un film musée. Musée ou l'on flâne d'une salle à l'autre, puis revient en arrière. Au fond deux heures et demi c'est le temps qu'on prend quand on visite un musée. Un musée c'est toujours un peu trop intello. Un musée c'est fait par des conservateurs de musées.
Et donc il faut je crois laisser le temps aux images de décanter. Il faut se laisser le temps de se repasser le film calmement dans sa tête et de sélectionner ce qu'on a pris de cette « proposition » (dixit Bonello).
Je pense qu'il ne faut pas tout prendre. Il faut au contraire piocher ce qu'on aime dans ce film, comme on piocherait à un buffet. Sous peine en gardant tout de devenir obèse.
J'ai déjà dit monument. Monument c'est la religion des morts. Je crois qu'il y a risque avec ce film d'une religion Yves Saint Laurent. Utiliser dans la bande sonore la Passion Selon Saint Matthieu de Jean Sébastien Bach, c'est quand même très très très appuyé, insistant. Et puis le film se termine sur "je suis toujours là", donc un Yves Saint Laurent mort et ressuscité.
Cette religion là on la connaît déjà. Oui il est descendu aux enfers. Il y a un côté Baudelaire, les fleurs du mal.
Mais moi je crois quand même que Yves Saint Laurent n'est pas là. Je crois qu'il est dans une proposition de liberté qui vient de la créativité de son coup de crayon, dans cette lumière d'Oran, algérienne et méditerranéenne, dans la douceur de l'étoffe qui caresse un bras nu de femme.
Donc ne nous laissons pas écraser par la lourdeur, et sachons nous laisser entraîner par cette légèreté de la liberté...