Dans Buffy ça dépasse le cadre de la relation lesbienne. C'est entre autre ce que soulèvent certaines études universitaires sur la série vis-à-vis des personnages féminins : Buffy, Willow, et dans une moindre mesure Anya, elles sont toutes "punies" à un moment ou à un autre pour avoir assouvi leur désir sexuel. Angel qui perd son âme, Tara qui meurt, et Anya qui ne survit pas à la bataille finale alors qu'elle commençait à se rapprocher de nouveau d'Alex.
Mais pour rester sur Willow, la conclusion est un peu plus mitigée : simplement parce que c'était une bonne idée de tuer Tara. Ca nous a permis d'avoir droit à une scène jouissive de vengeance avec Dark Willow, un arc moins pourri après une saison soporifique (même si comparer le rapport à la magie de Willow à la dépendance à la drogue a souvent donné dans le ridicule plus qu'autre chose), mais aussi parce que la mort de Tara dans sa réalisation était choquante. Et après celle de Jenny Calendar, de Kendra et celle de Joyce, je trouve que c'est une des plus marquantes de la série, ce qui n'est pas peu dire pour un personnage que je n'apprécie pas à la base (la seule fois où j'ai trouvé l'actrice réveillée, c'est dans le dernier épisode de la saison 4 au cours du rêve collectif, le reste du temps on dirait une handicapée). Et j'ai beau ne pas être fan de Kennedy, sa présence et tout le travail d'apaisement de Willow en saison 7 étaient plutôt bienvenu. En gros, la seule punition divine, c'est de nous avoir débarrassé de Tara. Je sais pas vous mais moi j'appellerai ça plutôt un soulagement. La véritable punition divine, ça a été de continuer à se fader Dawn après la saison 5.
Pour The 100 j'irai dans le sens de Kennedy. Déjà parce que la mort de Lexa est un non-événement (bonjour Fear the walking dead, dévoile-nous cinq mois avant la reprise de The 100 qu'un des personnages ne fera plus parti du cast, ahlala, je m'en remets toujours pas), ensuite parce que tout préparait à ça : les gamins présentés en amont pour sa succession, toutes les engueulades entre les clans pour juger sa manière mollassonne de régner, et la manière dont cette année tout le monde se rappelle que les grounders n'ont pas de flingues alors que le peuple du ciel oui. Encore une fois, la seule surprise a été de savoir dans quel épisode Lexa allait y passer, et il était évident qu'au moment où Murphy découvre un flingue (encore un gros plan aussi lourd que celui sur la mère de Monty, ahlala, je m'en remets toujours pas non plus), il allait fatalement y avoir une balle perdue. Alors certes, c'est encore une lesbienne qui se la prend dans le bide, une lesbienne qui venait de coucher, mais j'ai envie de dire que The 100 n'en est qu'à sa saison 3, et que vu le couple d'homo qu'on nous montre cette année (les deux mecs, là), même si les scénaristes décident de faire finir Clarke avec un mec, il faudra attendre de voir si tous les homo (ou bi, ou whatever) de la série seront tués avant de crier au scandale. C'était une mort choquante, point. Très très nulle dans son exécution, mais très très bien pour ce qu'elle implique de mythologique et narratif après. Alors bon.