Mon nom est tsotsi

Petit ou grand écran, plein air ou salle obscure... ce que les pédégouines aiment regarder.
eyvlis

Mon nom est tsotsi

Message par eyvlis »

Au cœur de mes journées à prendre la poudre... d'escampette entre deux ports de l'estuaire du Havre au Bessin (avec escales :^^: ), j'ai vite repris la dure réalité d'un autre monde qu'a pas les doigts de pied en éventail, à s'coincer la bulle et surtout pas né avec "une cuillère en argent dans la bouche -comme on dirait :snif:
Hier soir, je me suis rendue dans la salle de ciné près de chez woim voir
ce film "Mon nom est tsotsi" qui a remporté cette année à Hollywood, l’oscar du meilleur film étranger.

(Il s'agit du) portrait d’un grand gosse de 19 ans qui vit dans un bidonville près de Johannesburg et joue les durs en se faisant appeler Tsotsi, c’est-à-dire Gangster dans le jargon des ghettos. Tsotsi est aussi violent que son surnom l’indique. Son vrai nom, il l’a oublié, avec toute son enfance. S’il le retrouvait, il pourrait peut-être devenir un autre...
Lancé sur une piste presque documentaire, avec une scène de meurtre dans le métro assez impressionnante, le film devient une quête identitaire, une affaire intime. Il n’en reste pas moins concret, plein de vérité, et prenant, comme peut l’être le bon cinéma grand public. Le réalisateur Gavin Hood, qui travaille depuis plusieurs années en Afrique du Sud, sait trouver des images simples et marquantes pour évoquer la nuit intérieure dont son héros va tenter de sortir comme à tâtons, instinctivement. C’est justement en pleine nuit que Tsotsi agresse une femme, la blesse d’un coup de revolver et lui vole sa voiture, avant de s’apercevoir qu’un bébé gazouille sur la banquette arrière. Ce sans-cœur, ce gangster décide de garder le nourrisson et de s’en occuper comme il peut, dans sa cabane du bidonville. On le dirait poussé par un élan mystérieux, une nécessité qui le dépasse : au risque de mettre la vie du tout-petit en péril, le mauvais garçon commence à sauver la sienne.
C’est l’enfant abandonné qu’il a été que Tsotsi console, sans réfléchir aux conséquences de ce rapt dont il voudrait faire un don d’amour. La thérapie est sauvage, comme sa vie l’a été. Gavin Hood montre cela sans avoir peur de l’émotion, mais sans jouer avec. S’il cherche à toucher le spectateur, c’est pour lui faire comprendre, d’une manière sensible, comment Tsotsi, chien enragé, refait son chemin vers l’humain. Cette histoire-là vaut tous les discours sur la violence et les errances de la jeunesse.


J'ai une connaissance qui a vécu au Brésil du bon côté -celui des riches pendant des années (il bossait pas car son mec a des revenus plus que conséquents ). Après rupture, il est revenu en France où forcément maintenant il galère (la chute fut brutale) et il me disait que là-bas au Brésil, les riches ont tout intérêt à ce que les pauvres défavorisés le restent... Il faut donc décripter que on ne peut s'enrichir et amasser une grosse fortune qu'au détriment des autres et qu'en exploitant leur misère...
Cet argent est donc aussi sale et pue tout autant que celui dont se procure Tsotsi (et sa bande) avec leurs méthodes de "cailleras" comme dirait Nico :wink: :roll:

Ce film m'a beaucoup émue. Il est percutant et je vous conseille vivement d'aller le voir :idea:
me'shell
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Inscription : mar. sept. 20, 2005 9:23 am

Message par me'shell »

Il m'a également émue. C'est un film profond et humain.
ExMembre L

Message par ExMembre L »

ça faisait un mois que je me demandais ce qu'il vallait! merci!
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