Tout d'abord voici l'affiche du film :

Et voici la tête du réalisateur, Satoshi Kon :

Je tiens à mettre une chose au clair, je ne sais pas (encore) faire de résumé de film en disant assez de chose pour attirer mais trop pour ne pas faire de révélations intempestives, de ce fait voici le synopsis du film tel qu'il est sur le site officiel du film.
Dans le futur, un nouveau traitement psychothérapeutique nommé PT a été inventé. Grâce à une petite machine nommée la DC Mini, il est désormais possible de rentrer dans les rêves des patients, et de les enregistrer afin de sonder les tréfonds de la pensée et de l’inconscient.
Alors que le processus est toujours dans sa phase de test, l’un des prototypes de la DC Mini est volé, créant un vent de panique au sein des scientifiques ayant développé cette petite révolution. Dans de mauvaises mains, une telle invention pourrait effectivement avoir des résultats dévastateurs.
La Dr Atsuko Chiba, collègue de l’inventeur de la DC Mini, le Dr Tokita, décide, sous l’apparence de sa délurée alter-ego Paprika, de s’aventurer dans le monde des rêves pour découvrir qui s’est emparé de la DC Mini et pour quelle raison. Rapidement, elle découvre que l’assistant du Dr Tokita, Himuro, a disparu et, que plusieurs autres de ses collègues sont en train de devenir fous...
"Paprika" est le dernier film en date de Satoshi Kon, réalisateur à qui l'on doit notamment "Perfect Blue", "Millenium Actress" et "Tokyo Godfathers".
Une chose à savoir à propos du bonhomme c'est qu'il apprécie plus que tout mélanger le réel et ce qui ne l'est pas, offrant dans ce film une réflexion intéressante à ce propos, de part notamment la relation entre le Dr Atsuko Chiba et Paprika.
D'un dynamisme à toute épreuve le scénario ne vous laissera pas une minute de répit, on avance pas à pas mais au fur et à mesure les certitudes que l'on pense avoir finissent par s'évaporer pour laisser place finalement à quelque chose de moins intellectualisé, on finit par se laisser transporter, navigant au grès du bon vouloir de la galerie de personnages que nous brosse Kon.
Le rêve, qui est le point central du scénario, donnant l'occasion au réalisateur d'exprimer tout son talent à travers des mises en scène absolument époustouflantes, d'une originalité et d'un onirisme réellement envoutant.
Pour vous faire comprendre l'état d'esprit du réalisateur voici une explication qu'il a donné concernant le rêve "Le rêve naît de la réalité. Mais je suis persuadé que l'inverse est tout aussi vrai.", tout un programme ne trouvez vous pas ?
A certains passages on sent l'amour que porte Satoshi Kon à tout ceci, ses personnages, le folklore nippon et l'Humain, son sujet de prédilection, ces merveilleux passages où l'on se prend à sourire sans raison apparente.
Comme je l'ai mentionné plus haut les personnages, bien que l'on puisse les trouver relativement basique (la scientifique au regard sévère, le flic en proie à ses démons intérieurs) deviennent réellement attachant en ceci qu'ils sont humains.
C'est bien là un des plus grands don du maitre, son aisance à retranscrire avec une parfaite justesse l'Humain, avec ses forces et ses faiblesses, ce qui facilite la transmission des différents messages du film.
Que serait Paprika sans son incroyable bande son que l'on doit à Susumu Hirasawa (je vous donne son nom parce qu'après avoir vu le film vous aurez sans doute envie de vous procurer les musiques ^^), des musiques et des chansons à la hauteur du festival délirant et haut en couleur que nous offre Paprika, un sans faute !
Pour conclure je dirais que si vous avez envie de voir un film d'animation réalisé par un maitre du genre, un film qui vous donnera sans doute envie ensuite de vous plonger avec délectation dans le monde de vos propres rêves, si vous voulez vivre une véritable expérience humaine et onirique, si vous voulez une réflexion profonde sur le fait que Internet et les rêves semblent être les seuls moyens pour les gens d'aujourd'hui de satisfaire leur part de refoulé et bien plus encore, alors foncez !

