J’entends bien que ces scènes de baston absurdes sont « métaphoriques » de leur vécu à l’asile, tel que cela est expliqué à la toute fin, quoi qu’en fait entre les « couches » de métaphore on s’y perd vraiment : ce qui vaut représentation symbolique, c’est l’espèce de bordel-moulin-rouge, ou bien les missions-ninja-SF-héroic-fantasy ? C’est d’une clarté tellement diaphane qu’on n’y comprend rien.
Et puis l’injection d’une métaphore vaut quelque chose seulement si c’est vaguement cohérent et réussi. En l’occurrence là le lien entre réalité représentée et univers métaphorique convoqué est tellement distendu qu’il en devient absurde. Tout le contraire de la façon dont ça peut être amené dans d’autres œuvres où c’est hyper réussi, comme Max et les maxi-monstres, ou encore Le labyrinthe de Pan.
Et je vous rejoins également sur la « dose » d’érotisme dans ce navet : effectivement ça correspond pile poil à ce qui est toléré chez nos chers amis d’outre-atlantique. Des porte-jarretelles tout du long, mais alors surtout pas une chatte, voire même pas un sein (ne pas oublier que Kirikou et la sorcière a été censuré aux USA parce-que les femmes africaines y étaient représentées avec des seins nus), mais par contre que de pétasses en cuir avec des grosses machinegun… du grain à moudre pour un bon psychanalyste au chômage.
A noter aussi, petite perversité supplémentaire qui ne dit pas son nom : l’âge des héroïnes. Car elles n’ont clairement pas le physiques de femmes de 25 ans, mais plutôt celui d’ad« u »lescentes de 16 ans. D’ailleurs le costume de petite écolière qui est régulièrement portée par l’héroïne n’est à ce titre pas innocent. Donc en gros du pur produit pour beauf qui peut bander tranquillo devant des petites lycéennes en tenue légère qui tirent sur tout ce qui bouge, mais en toute bonne conscience vu qu’après tout elles ne se dénudent stricto sensu jamais ^^
Ce qui m’a délicieusement horripilé aussi c’est cette manie chez ce cinéaste (il a réalisé 300 et Watchmen également, soit deux autres très grands films devant l’Eternel) de mettre du ralenti à TOUTES les sauces ! A tel point que South Park avait parodié 300 en pastichant cette tendance, Mr. GARISSON y remplissant sa cafetière et mangeant ses chips dans une séquence ralentie angoissante…
Bref bref, je sais bien que je prêche à un convaincu et sans doute que discourir sur la nullité de cette chiasse est un exercice d’une vanité abyssale. Je crains que le petit Zack SNYDER soit d’ores et déjà perdu pour le cinéma, à mi-chemin entre les bousins infâmes sortant des mains de Michaël BAY ou du studio EuropaCorps de Luc BESSON…
