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Les sorties au cinema
Re: Les sorties au cinema
Re: Les sorties au cinema
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Re: Les sorties au cinema
Ray Steam a écrit :
OFF-Topic :
Le personnage à droite ressemble à Muriel Robin mais en mince.
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Re: Les sorties au cinema
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Re: Les sorties au cinema
Je suis allé voir Les amours imaginaires. Comme pour J'ai tué ma mère, beaucoup de choses interessantes dans ce film : les répliques, toujours aussi savoureuses, les rapports entre les personnages qui sentent le vécu, belle mise en scène, belle photographie, BO tip top. Quelques longueurs à mi parcours, j'ai trouvé : au bout d'un moment, l'histoire fait un peu du surplace sans rien apporter de neuf, on commence à s'ennuyer. Puis ça repart et la fin du film est réussie !
J'ai bien accroché à la trame principale : le gay et sa meilleure copine qui craquent, sans vraiment oser se l'avouer mutuellement, ou alors à demi-mot, pour le même garçon, plus exactement pour le même objet de désir, car on est ici davantage dans le fantasme ! Les deux protagnistes bavent d'envie, en s'empêchant de trop (se) le montrer, devant ce bel apollon qui semble planer très au dessus d'eux, à la fois inaccessible et enjoleur. [Spoil : au final, il se révelera froidement dédaigneux des sentiments qu'il inspire, mais il sera traité de la manière dont il le mérite (moment jouissif)]
Sans jamais le déclarer franchement, presque de manière secrète, dans le non-dit, les deux complices entrent en concurrence et deviennent rivaux... chacun encaissant plus ou moins bien les petits succès de l'autre : [Spoil : en définitive, leur amitié a résisté, ils demeurent unis dans l'échec et la désillusion, mais aurait-elle perduré si l'un des deux l'avait remporté ? ]
Le film renvoit à des choses vécues (certainement par Xavier Dolan, dont les films sont souvent librement autobiographique et dans lesquels il semble à chaque fois jouer son propre rôle) : le désir pour l'inaccessible, l'amitié qui devient rivalité, l'amour déçu, etc.
A voir.

Sinon, je trouve qu'avec l'âge et la maturité, Xavier Dolan embellit : je le trouve plus beau encore dans ce film que dans le précédent.
J'ai bien accroché à la trame principale : le gay et sa meilleure copine qui craquent, sans vraiment oser se l'avouer mutuellement, ou alors à demi-mot, pour le même garçon, plus exactement pour le même objet de désir, car on est ici davantage dans le fantasme ! Les deux protagnistes bavent d'envie, en s'empêchant de trop (se) le montrer, devant ce bel apollon qui semble planer très au dessus d'eux, à la fois inaccessible et enjoleur. [Spoil : au final, il se révelera froidement dédaigneux des sentiments qu'il inspire, mais il sera traité de la manière dont il le mérite (moment jouissif)]
Sans jamais le déclarer franchement, presque de manière secrète, dans le non-dit, les deux complices entrent en concurrence et deviennent rivaux... chacun encaissant plus ou moins bien les petits succès de l'autre : [Spoil : en définitive, leur amitié a résisté, ils demeurent unis dans l'échec et la désillusion, mais aurait-elle perduré si l'un des deux l'avait remporté ? ]
Le film renvoit à des choses vécues (certainement par Xavier Dolan, dont les films sont souvent librement autobiographique et dans lesquels il semble à chaque fois jouer son propre rôle) : le désir pour l'inaccessible, l'amitié qui devient rivalité, l'amour déçu, etc.
A voir.

Moi, je l'aime bien sa coupe de cheveux ! T'aime pas les grosses touffes, SimoneVeil ?SimoneVeil a écrit : Nicolas étudie la littérature, a une grosse tignasse blonde, un côté mysterieux and "an heart breaker face" (bon si vous voulez mon avis je l'ai trouvé pas terrible avec sa touffe mais bon^^).

Sinon, je trouve qu'avec l'âge et la maturité, Xavier Dolan embellit : je le trouve plus beau encore dans ce film que dans le précédent.
Re: Les sorties au cinema
Ah, les Amours Imaginaires, j'en sors...
Je dirais avant toute chose que c'est un film relativement extrême, dans la mesure où - de ce que j'ai ressenti, et de ce que j'ai entendu comme critiques dans la salle - ça nous parle, ou pas, sans vraiment de juste milieu. On aime beaucoup, ou on déteste.
L'intrigue est assez fine, la profondeur du thème peut le sembler également, contrairement à J'ai tué ma mère (d'ailleurs, la différence de registre entre les deux films m'a parue flagrante). On a parfois presque l'impression d'une apposition de courtes scènes sans transition, d'où le "plat" que Floridjan évoquait. Les personnages sont assez peu développés, ils ne s'intègrent à rien (pas de famille, pas d'amis, pas d'étude, pas de travail), rien d'autre qu'aux deux autres. Hormis la propension aux piques de Marie et l'aspect un peu naïf de Francis, on a même du mal à les décrire autrement que comme épris. Tout est donc axé véritablement sur cette facette de leur existence
Après réflexion, peut être faut-il moins le prendre comme un scénario construit que comme un travail d'esthétique autour d'un moment de vie.
Le titre est finalement très révélateur, puisque c'est bien d'amour imaginaire et fantasmé qu'il s'agit: Francis et Marie, plus captivés, au final, par leur lutte l'un contre l'autre, d'où la scène dans la forêt campagnarde, et par le jeu de séduction, que par la personnalité véritable du beau blond (qui d'ailleurs n'est pas si beau que ça, et se rend assez méprisable sur la fin). D'ailleurs, le film est à trois reprises coupé par des interventions de personnages anonymes, non protagonistes, et l'une évoque cet amour du concept, en écho parfait à ce qui commence à se jouer au sein du trio. Quelques répliques truculentes, que l'accent québécois amplifie encore.
Il faut y aller en étant avertis du risque de ne pas accrocher à la construction. Quoiqu'il en soit, l'esthétique générale est très, très appréciable, et en tout point: cadrages et ralentis aux moments clefs de l'intrigue (le changement de tête de Francis au moment du premier rendez-vous), scènes de lit monochrome sur suite de Bach, univers vintage et décalé de Marie, passages de tons acidulés aux palettes de la campagne canadienne, en somme, tout un univers visuel. Autre point très positif, la musique. Transiter de The Knife à Bach en passant par Dalida, c'est osé, mais c'est réussi. Scène la plus percutante, à mon sens: la descente d'escalier après la déclaration d'amour, le tout sur Parsifal de Wagner.
En définitive, pour ma part, coup de coeur.
Ah oui, pour les petits plus superficiels: Xavier Dolan a des moues adorables, et Monia Chokri, avec un visage très particulier, est une jeune femme que j'ai trouvée bourrée de charme en avatar Hepburnien.
Je dirais avant toute chose que c'est un film relativement extrême, dans la mesure où - de ce que j'ai ressenti, et de ce que j'ai entendu comme critiques dans la salle - ça nous parle, ou pas, sans vraiment de juste milieu. On aime beaucoup, ou on déteste.
L'intrigue est assez fine, la profondeur du thème peut le sembler également, contrairement à J'ai tué ma mère (d'ailleurs, la différence de registre entre les deux films m'a parue flagrante). On a parfois presque l'impression d'une apposition de courtes scènes sans transition, d'où le "plat" que Floridjan évoquait. Les personnages sont assez peu développés, ils ne s'intègrent à rien (pas de famille, pas d'amis, pas d'étude, pas de travail), rien d'autre qu'aux deux autres. Hormis la propension aux piques de Marie et l'aspect un peu naïf de Francis, on a même du mal à les décrire autrement que comme épris. Tout est donc axé véritablement sur cette facette de leur existence
Après réflexion, peut être faut-il moins le prendre comme un scénario construit que comme un travail d'esthétique autour d'un moment de vie.
Le titre est finalement très révélateur, puisque c'est bien d'amour imaginaire et fantasmé qu'il s'agit: Francis et Marie, plus captivés, au final, par leur lutte l'un contre l'autre, d'où la scène dans la forêt campagnarde, et par le jeu de séduction, que par la personnalité véritable du beau blond (qui d'ailleurs n'est pas si beau que ça, et se rend assez méprisable sur la fin). D'ailleurs, le film est à trois reprises coupé par des interventions de personnages anonymes, non protagonistes, et l'une évoque cet amour du concept, en écho parfait à ce qui commence à se jouer au sein du trio. Quelques répliques truculentes, que l'accent québécois amplifie encore.
Il faut y aller en étant avertis du risque de ne pas accrocher à la construction. Quoiqu'il en soit, l'esthétique générale est très, très appréciable, et en tout point: cadrages et ralentis aux moments clefs de l'intrigue (le changement de tête de Francis au moment du premier rendez-vous), scènes de lit monochrome sur suite de Bach, univers vintage et décalé de Marie, passages de tons acidulés aux palettes de la campagne canadienne, en somme, tout un univers visuel. Autre point très positif, la musique. Transiter de The Knife à Bach en passant par Dalida, c'est osé, mais c'est réussi. Scène la plus percutante, à mon sens: la descente d'escalier après la déclaration d'amour, le tout sur Parsifal de Wagner.
En définitive, pour ma part, coup de coeur.

Ah oui, pour les petits plus superficiels: Xavier Dolan a des moues adorables, et Monia Chokri, avec un visage très particulier, est une jeune femme que j'ai trouvée bourrée de charme en avatar Hepburnien.
Re: Les sorties au cinema
Une fois n'est pas coutume je vais contribuer un peu par ici
Vus au cinéma plus ou moins récemment :
- Happy Few
La storyline de ce film me laissait attendre le pire comme le meilleur. Dans l'histoire de ce quatuor amoureux il n'est pourtant pas uniquement question que de libertinage (peut-on aimer et désirer de concert plusieurs personnes en même temps ? Qu'en est-il de la contingence, de ce "tout aurait pu être autrement" dans la vie d'un couple ?), car est aussi levée la question du polyamour, dans ce qu'il peut avoir de destructeur pour les deux couples, ébranlés dans leur solidité et montrant à jour leurs fragilités dans ce qu'elles peuvent avoir de plus touchantes.
J'y suis allée relativement sceptique quant à la façon dont le scénario allait "meubler" le temps de film, hors scènes de sexe, ce qui au final n'est pas du tout un problème : les personnages sont touchants, avec Nicolas Devauchelle en beau gosse blasé et un peu brusque, une Marina Foïs toute en fausse rigueur, Roshdy Zem et Elodie Bouchez en sensuels. Les scènes de nu sont au final filmées avec sensualité et servent le propos du film.
Le seul truc qui m'a gênée un peu au début, c'est le type de narration très typé "film français", mais finalement on s'y fait. Un film finalement touchant, même si le scénario en 3 lignes et qu'il n'y a pas de péripéties majeures vu que tout est plus ou moins couru d'avance.
- Crime d'Amour
Sympathique duo (ou plutôt duel) d'actrices, avec une KST parfaite dans le rôle et une Ludivine Saigner inégale, mais qui est parfois criante de justesse dans la folie de son personnage.
Relativement improbable sur la deuxième partie du film, mais le final est plutôt bienvenu.
- The Runaways
Chouette biopic du groupe du même nom, ou les aventures drugs sex and rock'n roll de Cherrie Currie et Joan Jett en cavale dans le fameux (enfin, au Japon et aux US..) groupe de rock all girls. Le passage de la biographie à l'écran se fait sans aucun souci de narration bien au contraire, le film y gagnant une bande son bien rock'n roll et un visuel très typé musique, la réalisatrice, Floria Sigismondi, étant issue de l’univers des clips.
Kirsten Stewart y est méconaissable dans ses attitudes, on se demande où est passée la cruche de Twilight lorsqu’on regarde évoluer l’icone néo-Shane (enfin, pré-Shane) qu’elle incarne. Et quant à Dakota Fanning en Cherrie Currie, elle est impressionante dans son rôle qui est à la fois un rôle de femme enfant et de femme fatale. Bref, les deux personnages ont du chien, et c'est évidemment l'un des attraits du film, à potentiellement en détourner des hétérotes, à voir
En résumé un film bien balancé pour qui aime un minimum l'univers du rock féminin!
- Les Amours Imaginaires
Il y a du bon et du moins bon dans le film de Xavier Dolan : un côté expérimental qui parfois ferait presque maladroit dans ses plans saccadés ou au contraire parfois très longs, mais il y a des moments de grâce (notamment les scènes de sensualité ou de fête) qui sont tellement belles, avec une telle justesse esthétique ainsi que dans le choix des bandes son (en même temps Vive La Fête, The Knife ou Fever Ray par dessus du prélude de Bach, forcément ..) qu'elles rattrapent tout et m'ont beaucoup émue.
Un très beau film sur la fascination amoureuse, avec un Niels Schneider parfait en Narcisse post-moderne, jouant comme un enfant tour à tour avec Xavier Dolan et Monia Chokri.
Et pour le prochain film, je crois bien que ça va être Kaboom. Me tente bien celui là, pour son côté déjanté !

Vus au cinéma plus ou moins récemment :
- Happy Few
La storyline de ce film me laissait attendre le pire comme le meilleur. Dans l'histoire de ce quatuor amoureux il n'est pourtant pas uniquement question que de libertinage (peut-on aimer et désirer de concert plusieurs personnes en même temps ? Qu'en est-il de la contingence, de ce "tout aurait pu être autrement" dans la vie d'un couple ?), car est aussi levée la question du polyamour, dans ce qu'il peut avoir de destructeur pour les deux couples, ébranlés dans leur solidité et montrant à jour leurs fragilités dans ce qu'elles peuvent avoir de plus touchantes.
J'y suis allée relativement sceptique quant à la façon dont le scénario allait "meubler" le temps de film, hors scènes de sexe, ce qui au final n'est pas du tout un problème : les personnages sont touchants, avec Nicolas Devauchelle en beau gosse blasé et un peu brusque, une Marina Foïs toute en fausse rigueur, Roshdy Zem et Elodie Bouchez en sensuels. Les scènes de nu sont au final filmées avec sensualité et servent le propos du film.
Le seul truc qui m'a gênée un peu au début, c'est le type de narration très typé "film français", mais finalement on s'y fait. Un film finalement touchant, même si le scénario en 3 lignes et qu'il n'y a pas de péripéties majeures vu que tout est plus ou moins couru d'avance.
- Crime d'Amour
Sympathique duo (ou plutôt duel) d'actrices, avec une KST parfaite dans le rôle et une Ludivine Saigner inégale, mais qui est parfois criante de justesse dans la folie de son personnage.
Relativement improbable sur la deuxième partie du film, mais le final est plutôt bienvenu.
- The Runaways
Chouette biopic du groupe du même nom, ou les aventures drugs sex and rock'n roll de Cherrie Currie et Joan Jett en cavale dans le fameux (enfin, au Japon et aux US..) groupe de rock all girls. Le passage de la biographie à l'écran se fait sans aucun souci de narration bien au contraire, le film y gagnant une bande son bien rock'n roll et un visuel très typé musique, la réalisatrice, Floria Sigismondi, étant issue de l’univers des clips.
Kirsten Stewart y est méconaissable dans ses attitudes, on se demande où est passée la cruche de Twilight lorsqu’on regarde évoluer l’icone néo-Shane (enfin, pré-Shane) qu’elle incarne. Et quant à Dakota Fanning en Cherrie Currie, elle est impressionante dans son rôle qui est à la fois un rôle de femme enfant et de femme fatale. Bref, les deux personnages ont du chien, et c'est évidemment l'un des attraits du film, à potentiellement en détourner des hétérotes, à voir

En résumé un film bien balancé pour qui aime un minimum l'univers du rock féminin!
- Les Amours Imaginaires
Il y a du bon et du moins bon dans le film de Xavier Dolan : un côté expérimental qui parfois ferait presque maladroit dans ses plans saccadés ou au contraire parfois très longs, mais il y a des moments de grâce (notamment les scènes de sensualité ou de fête) qui sont tellement belles, avec une telle justesse esthétique ainsi que dans le choix des bandes son (en même temps Vive La Fête, The Knife ou Fever Ray par dessus du prélude de Bach, forcément ..) qu'elles rattrapent tout et m'ont beaucoup émue.
Un très beau film sur la fascination amoureuse, avec un Niels Schneider parfait en Narcisse post-moderne, jouant comme un enfant tour à tour avec Xavier Dolan et Monia Chokri.
Et pour le prochain film, je crois bien que ça va être Kaboom. Me tente bien celui là, pour son côté déjanté !
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- Messages : 2207
- Inscription : jeu. août 26, 2010 4:28 pm
Re: Les sorties au cinema
A cette époque c'est forcément le dernier Woody Allen !kroquet a écrit : Bon, je pense emmener ma femme au cinéma voir un film drôle la semaine prochaine, un chouette divertissement pour se changer les idées.
Vous nous conseilleriez quoi???
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_g ... 43664.html
Re: Les sorties au cinema
Cactus moribond a écrit :A cette époque c'est forcément le dernier Woody Allen !kroquet a écrit : Bon, je pense emmener ma femme au cinéma voir un film drôle la semaine prochaine, un chouette divertissement pour se changer les idées.
Vous nous conseilleriez quoi???
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_g ... 43664.html
non, kaboom !
Re: Les sorties au cinema
Une raison de plus d'aller voir Woody AllenJoker a écrit :Cactus moribond a écrit :A cette époque c'est forcément le dernier Woody Allen !kroquet a écrit : Bon, je pense emmener ma femme au cinéma voir un film drôle la semaine prochaine, un chouette divertissement pour se changer les idées.
Vous nous conseilleriez quoi???
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_g ... 43664.html
non, kaboom !


