Complètement d'accord avec Blinded. Kechiche critique abondamment le milieu d'Emma pour faire un beau portrait d'Adèle (qui représente certainement tout ce qu'il énonce dans ses autres films, j'imagine).Blinded a écrit :Oui, enfin ça ne sort pas de nul part non plus... Ce n'est pas Léa Seydoux qui a décidé que tiens, être artiste ça devait être ça. C'est bien Kechiche qui nous livre ce qu'il pense de ce milieu et il en reste à un niveau caricatural et nombriliste. Seydoux n'est clairement pas une bonne actrice, mais on ne peut pas non plus lui imputer les choix du réal en terme de biais scénaristique et de direction non plus.Crevett a écrit :Et puis heureusement que Adèle Exarchopoulos était là pour rendre le film vivant, parce que la Léa Seydoux je l'ai trouvée juste imbuvable en artiste aux cheveux bleus qui traîne avec toutes les gouines de Lille... enfin, déjà j'ai un peu du mal avec les gens qui se prennent au sérieux comme ça, car pour moi elle ne se prend clairement pas pour de la m*rde et... elle en devient chiante. Pour être déjà sortie avec des nanas qui lisent "beaux arts", c'est très agaçant une fille qui n'a que les expos à la bouche et qui te dit que si tu ne crées pas tu ne sers à rien. Lorsqu'elle dit à Adèle qu'elle devrait par exemple sortir un livre pour enfin s'épanouir, j'ai eu envie de lui mettre une paire de claques :p Ca n'a fait que renforcer mon avis sur les dits "artistes" qui passent leurs soirées à parler Art et font sentir les autres juste... incultes.
Nous avons à voir en parallèle: Emma qui a des arguments vaporeux (inexistants) lorsqu'il s'agit de "défendre" Klimt face à la nana qui préfère Schiele (milieu culturel supérieur mais finalement milieu fort d'une culture morte parce que non vécue avec ses tripes), qui demande à Adèle de s'épanouir (sans prendre en considération le fait que son métier non artistique peut participer aussi à son épanouissement - hors de l'art point de salut), qui se trouve finalement un cocon familial avec une nana de son milieu (conformisme quand tu nous tiens).
Et Adèle qui parle sans grands airs de son amour pour la littérature en bouffant à pleine bouche un kébab, qui reste accrochée à la femme de sa vie même si cet amour lesbien est certainement plus inconfortable dans son environnement que dans celui d'Emma (parents bobo, milieu artistique, etc.), qui est militante dans la l'éducation (idéal de société tout ça - métier ingrat tout ça), et vit les choses tout le temps avec ses tripes.
Oui, c'est un chouille caricatural.
(et Crevett, ayant eu pour 1ère copine une nana - aux cheveux bleus en plus
