
(note: j'ai mis les spoilers en blanc histoire de ne pas gâcher)
Réaction à chaud juste à la sortie de la séance (dont j’ai eu l’agréable surprise d’apprendre qu’elle diffuserait le film en VOST) : ah que c’était bien
BrokeBack Moutain à pour principal thème le bonheur, sa recherche et le regret de ne pas l’avoir trouver, ou plutôt ici, concrétiser. En effet, le film aborde à travers ses deux rôles principaux le douloureux problème de l’homosexualité et de son acceptation. Nombreuses sont les réflexions qui ont étés dites dans le film concernant le regard de l’autre sur le couple homo ou le quand dira-t-on. Réflexions qui non seulement sont juste (même encore aujourd’hui, pour rappel le film débute en 1963 et se passe dans les états du Wyoming et du Texas qui ne sont pas réputés pour leur ouverture d’esprit) mais que je pense nous avons tous eu dans la tête à un moment ou à un autre.
Le film nous montre ainsi le regret qu’on ses deux cow-boys de ne pas avoir pus vivre l’amour qu’ils se portent l’un pour l’autre de façon plus intense et quotidienne.
Au lieu de cela ils se condamnent tout les deux à ne se voir que de temps en temps en mentant à leur famille et ceux pour ne pas les blesser. Quel dilemme que de les voir jongler entre leurs obligations familiales qu’ils se sont crées parce que ils ne voulaient pas vivre leur relation et leur véritable désir et bonheur qui est de se retrouver ensemble.
Le film se permet même d’aborder le thème de l’homoparentalité, certes de manière assez ambigu, mais qui amèneront je pense, pas mal de gens à réfléchir.
En effet, le scénario met en avant la relation que les deux cow-boys ont avec leurs enfants et leur capacités à être de bon père de famille responsable et aimant.
Pour ceux qui est des scènes de sexe, rien de bien méchant ou de vulgaire, si ça peut vous rassurez, mais qui s’intègre toutefois bien au scénario et ne fait pas « surplus-pour-attirer-plus-d’homo-dans-les-salles ».
J’avais craint un certain côté niaiseux possible dans le film mais pas du tout.
Vous ne verrez pas Jack Twist (Jake Gyllenhaal) dire à tout va « je t’aime mon amour ! » ou Enis del Mar (Heath Ledger) lui faire des calins et l’embrasser tendrement à chaque plan .
Un autre aspect du film qui ma surpris est l’humour. Dans un western on en a généralement pas, mais là il y en a et pas de mauvais goût ou de mauvais genre, certaine situation sortie de leur contexte pourrait nous amener d’ailleurs à pleurer, alors que dans le film elles amènent à rire, et dans le bon sens du terme.
Côté casting et équipe technique. Alors le dernier film que j’avais vu de Ang Lee était le majestueux
Tigres et Dragons que j’avais déjà bien apprécié, mais là
BrokeBack Moutain va bientôt rentrée dans mon top film personnel merci à lui.
Le casting nous donne une interprétation sans faille, que ce soit Hearth Ledger en cow-boy peu bavard mais torturé, Jake Gyllenhaal en homme rongé par l’amour qu’il porte en lui et ne pouvant l’assouvir ou bien encore Michelle Williams qui interprète avec brio la femme mariée de Enis del Mar(Heath Ledger).
Je pense notamment au moment où elle découvre son mari entrain d’embrasser son « ami » Jack Twist (Jake Gyllenhaal) et les scènes qui suivent où elles arrivent tour à tour à nous faire rire puis pleurer de par la douleur que son personnage ressent et que l’on arrive à percevoir sans qu’elle n’est besoin de surjouer.
Une chose que je souhaiterai souligner est la beauté des paysages. Je ne sais pas où a été filmé le film (si c’est effectivement dans le Wyoming ou ailleurs) mais en tout cas le film nous gâte de plan majestueux nous montrant la beauté de la nature.
Le seul petit regret que j’ai au niveau du film est la musique qui je trouve à du mal à s’intégrer, mais toutefois elle reste audible (si vous n’êtes pas allergique à la guitare).
En somme
BrokeBack Moutain est un film à absolument voir
ne serait-ce que pour les beaux yeux bleux de Jake Gyllenhaal
non seulement pour son scénario impeccable, mais également pour sa brillante interprétation ainsi que la beauté des paysages.