Mulholland a écrit :Vous êtes sévères avec Léa Sédoux! Enfin c'est vrai qu'elle ne sert pas à grand chose dans le Wes Anderson. Et aussi on a parfois l'impression qu'il n'y a pas un seul film qui sort où elle ne joue pas haha
Hier j'ai traîné Sampa à la projection de "At Berkeley", un documentaire sur la fac américaine publique de Berkeley qui était, je pense, censé nous en dire plus sur le fonctionnement de le système d'éducation américain et les déboires de l'enseignement public.
Ce que je ne savais pas, c'est que ça dure 4h... C'est bourré de plans inutiles, on peine à trouver un fil conducteur, ne serait-ce que chronologique, on assiste à des cours d'astrophysique et de poésie anglaise pour le moins obscurs pour les néophytes...
C'est intéressant dans le sens où on se rend compte du fossé qui sépare l'enseignement supérieur public français (encore qu'il est confronté aux mêmes problèmes, quoiqu'à une autre échelle) de l'enseignement supérieur public américain, notre mentalité sur la question de la leur, notre façon d'enseigner de la leur, mais le format fait que c'est très indigeste, et c'est franchement dommage...
Bref, je ne savais pas exactement à quelles révélations m'attendre, mais j'ai surtout retenu une chose de ce film : toujours vérifier avant d'entrer dans une salle combien de temps ça va durer, et je trouve carrément dommage qu'un sujet de cet intérêt s'en trouve réduit à de telles considérations.
Berkeley est une fac publique ? (Enfin, avec le sens que "publique" peut avoir aux États-Unis...)
L'année dernière à Berlin, j'ai pris des cours d'allemand et dans ma classe il y avait une prof de Berkeley qui était une pote à Judith Butler. C'était marrant (et flippant aussi.)
Brouzouf a écrit :Berkeley est une fac publique ? (Enfin, avec le sens que "publique" peut avoir aux États-Unis...)
L'année dernière à Berlin, j'ai pris des cours d'allemand et dans ma classe il y avait une prof de Berkeley qui était une pote à Judith Butler. C'était marrant (et flippant aussi.)
Elle reçoit des subventions de l'Etat de Californie et de l'Etat fédéral, et une bonne partie de ses recherches sont financées par les agences gouvernementales. Mais "publique" n'est pas "gratuite", et elle est confrontée à une augmentation des droits d'inscription et, comme les autres facs américaines, à une marchandisation croissante des diplômes (plus le diplôme permet un job rémunérateur, plus l'inscription est chère) qui amène les étudiants non-aidés des classes moyennes à s'endetter de plus en plus pour accéder aux études. C'est "moins pire" qu'ailleurs aux Etats-Unis, quoi, et les étudiants militent pour un retour à la gratuité.
D'ailleurs c'est marrant de voir un étudiant américain militer. "Les mecs, on occupe la bibliothèque jusqu'à nouvel ordre ! Quoi ? Elle ferme à 21h ? Bon ok... Les mecs, on occupe la bibliothèque jusqu'à 21h !"
En effet on n'apprend pas grand chose... Ah si, comment couler une dalle de béton et tirer le béton avec une réglette (on a eu droit à un plan de 5 minutes sur un chantier sur le campus).
J'ai failli m'enfuir avant la fin quand même.
Je ne l'ai pas vu ce doc, mais c'est la "méthode Wiseman" si on peut dire. Il pose sa caméra et laisse les choses se passer... ou pas.
J'ai vu un film de lui sur un centre social (il y a longtemps - me souviens plus du titre), c'était en effet assez long. Cela dit, j'ai apprécié le procédé. Les gens oublient la présence de la caméra et il laisse ainsi les événements ou non-événements se produire. De cette manière, il peut capter des comportements, des scènes impossibles à capter autrement. Démarche intéressante tout de même.
Mais bon, je n'ai vu pas celui-ci...
Gil a écrit :J'ai vu un film de lui sur un centre social (il y a longtemps - me souviens plus du titre), c'était en effet assez long. Cela dit, j'ai apprécié le procédé. Les gens oublient la présence de la caméra et il laisse ainsi les événements ou non-événements se produire. De cette manière, il peut capter des comportements, des scènes impossibles à capter autrement. Démarche intéressante tout de même.
Le procédé est interessant mais bon, faut juste pas oublier qu'après le tournage, il est censé y avoir une phase qui s'appelle le montage où en gros tu fais le tri, tu veilles au rythme du film et où tu vires tout ce qui est du non-évènement justement...
Gil a écrit :J'ai vu un film de lui sur un centre social (il y a longtemps - me souviens plus du titre), c'était en effet assez long. Cela dit, j'ai apprécié le procédé. Les gens oublient la présence de la caméra et il laisse ainsi les événements ou non-événements se produire. De cette manière, il peut capter des comportements, des scènes impossibles à capter autrement. Démarche intéressante tout de même.
Le procédé est interessant mais bon, faut juste pas oublier qu'après le tournage, il est censé y avoir une phase qui s'appelle le montage où en gros tu fais le tri, tu veilles au rythme du film et où tu vires tout ce qui est du non-évènement justement...
huhu je l'attendais (j'ai lancé une perche en même temps)
Son procédé se rapproche de la socio. Il nous fait peut-être un peu faire de l'observation non participante.
Cela dit, il me semble que le temps de montage est très long chez lui parce qu'il prend énormément d'heures de rushes. Donc l'air de rien il sélectionne tout de même la matière qu'il nous donne à voir au final.
Gerontophilia : très beau film canadien, sur un jeune de 18 ans attiré par les vieux messieurs et qui fonce dans une love story avec un homme de 82 ans. Histoire d'amour belle et simple, toute en sensibilité, avec une certaine dose d'humour en sus (les scènes de jalousie de Lake, par exemple). Je recommande, ne serait-ce que pour le visage d'ange de l'acteur principal, qui illumine l'écran.
