Le cinéma gay vise un public au-delà de sa communauté

Petit ou grand écran, plein air ou salle obscure... ce que les pédégouines aiment regarder.

Et vous, vous suffit-il qu'un film soit "déclaré" gay pour aller le voir au cinéma ou acheter le DVD ?

Le sondage est terminé depuis le jeu. févr. 16, 2006 7:33 pm

Oui ! Je vois ça je l’achète !
2
6%
Oui, mais avant je lis les critiques.
6
17%
Je regarde chez mes ami(e)s si ils ne l’ont pas afin de le visionner avant.
1
3%
Bof ! Y a pas mal de films nuls qui sont estampillés « Gay » !
8
22%
Non, je ne cours pas après les films « Gay ».
3
8%
Je cherche avant tout à voir un bon film.
16
44%
 
Nombre total de votes : 36

anchois-man
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Le cinéma gay vise un public au-delà de sa communauté

Message par anchois-man »

Lu sur lemonde.fr

Le cinéma gay vise un public au-delà de sa communauté

Image

Avant sa projection à Venise, on parlait déjà du Secret de Brokeback Mountain comme du premier western gay. Depuis, on a su que ce n'était pas un western. Selon son distributeur, Philippe Hellmann, le film ne serait même pas spécifiquement gay : "C'est une histoire d'amour. Il se trouve qu'elle se passe entre deux hommes." Distribué en 130 copies, le lauréat du Lion d'or sort bien dans les deux salles phares de l'art et essai du marais, le MK2 Beaubourg et l'UGC Ciné-Cité les Halles, mais il n'est soutenu que par des partenaires médias "non gays" : Paris Première, Club Internet, Télérama, Libération... "Ang Lee est connu par un autre public que les gays, explique Philippe Hellmann. Je ne voulais pas l'enfermer dans cette catégorie, qui à mes yeux est secondaire en regard du film."

Réputée cinéphile, surinformée sur ce qui la concerne, la communauté gay n'aurait pas besoin d'une campagne dédiée pour aller voir un film précédé d'un tel "buzz". C'est ce que pense aussi Jean Labadie (Bac Films), distributeur de Crustacés et coquillages, comédie familiale sur fond d'amours homosexuelles, signée Olivier Ducastel et Jacques Martineau : "On n'est plus à l'époque où Fassbinder tournait La Loi du plus fort. Sortir un film avec des personnages homosexuels n'a rien de courageux. Et quitte à viser un large public, mieux vaut ne pas cibler une communauté. Les gens risquent de se dire : si c'est pour eux, ce n'est pas pour moi." Ce discours s'applique mieux aux films politiquement consensuels et commercialement ambitieux qu'aux productions fragiles ou pointues. Reinas, Odete, George Michael, mon histoire et Le Bal des chattes sauvages, les quatre petits films gays qui sortaient mercredi 11 janvier, ont tous été lancés avec peu de moyens, en partenariat avec des entreprises et associations communautaires.

Pour Reinas, comédie espagnole de Manuel Gomez Pereira, Eric Vincent (ARP Distribution) a réparti son budget entre des médias neutres (Ouï FM et Ciné Cinémas), des supports latins (Radio Latina, Vocable...) et des partenaires gays (Têtu, Illico, Gayvox. com, le Syndicat national des entreprises gays (SNEG) et la soirée des Follivores)... "Je préfère, affirme-t-il, informer 3 000 personnes dans une soirée où je suis sûr d'avoir un taux de déperdition très faible que n'importe qui sur colonnes Morris, que je n'ai de toute façon pas les moyens de me payer..." Les stars du film, Marisa Paredes et Carmen Maura, ont par ailleurs été invitées par Pink TV, Radio FG, et à peu près tous les médias gays.

Le choix des salles est souvent crucial, à Paris du moins, car en régions aucune salle ne draine spécifiquement de public gay ou lesbien. Distributeur d'Odete, de Joao Pedro Rodriguez, Maurice Tinchant (Pierre Grise), qui aurait voulu plus de salles parisiennes pour faire connaître le cinéaste, doit se contenter du Racine et de l'incontournable MK2 Beaubourg. Pour O Fantasma, premier long métrage sulfureux de l'auteur, cette salle proche du Marais avait fédéré 16 000 spectateurs sur un total de 40 000. Selon Marc Mercier, programmateur des salles MK2, le film a d'abord marché pour ses qualités cinématographiques. "La communauté gay est cinéphile et exigeante. Elle s'intéresse à tous les cinémas. Qu'un film aborde un thème lié à l'homosexualité ne suffit pas à la déplacer." De fait, la notoriété du film avait été portée par les festivals (scandale à Venise, Grand Prix de Belfort), par la campagne de communication éclatée par son distributeur, Epicentre Films, entre médias cinéphiles et supports communautaires, et par une critique dithyrambique de Libération.

Reste que les festivals de films gays et lesbiens remplissent encore les salles, que le Festival du film de Berlin récompense chaque année, par le Teddy Bear d'or, son meilleur film gay, dont le récent développement de rayons gays et lesbiens chez les marchands de DVD a fait exploser les ventes. Chez Antiprod, Patrick Morin a ainsi vendu 60 000 exemplaires en cinq ans des DVD de sa collection "Courts, mais gays", compilations de courts métrages glanés un peu partout dans le monde. Autre éditeur DVD, Eric Kertudeau (Optimale) profite aussi de cette segmentation, mais sans s'en satisfaire : "C'est facile de vendre nos titres dans les rayons gays et lesbiens. Ce qui est dur, c'est de les amener chez Leclerc, Carrefour, là où on ne les attend pas, à côté de Hulk et de Shrek..." Mariant agressivité commerciale et militantisme, il arrive à ses fins en éditant, aux côtés de Presque rien de Sébastien Lifshitz, et de Yossi et Jagger d'Eytan Fox, des séries télé à succès, comme Clara Sheller, ou Les Chroniques de San Francisco.
Billy Angel
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Message par Billy Angel »

Je cherche avant tout à voir un bon film. :)
me'shell
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Message par me'shell »

Golden Globes: 4 récompenses pour les cow-boys gays de Ang Lee

BEVERLY HILLS - Le film gay "Le Secret de Brokeback Mountain" et son réalisateur Ang Lee ont raflé quatre Golden Globes lundi à Los Angeles. Ces récompenses de la presse étrangère sont souvent annonciatrices des Oscars, remis cette année le 5 mars.

Auréolé du Lion d'Or de Venise en septembre dernier, ce western dépeint les amours de deux cow-boys dans l'Amérique des années 60-70. Le long métrage a obtenu les prix du meilleur film dramatique, du meilleur réalisateur, du meilleur scénario et de la meilleure chanson, pour "A love that will never grow old" interprétée par Emilyou Harris.

Il sortira mercredi en Suisse romande. Ang Lee a reçu son prix de Clint Eastwood, réalisateur de westerns d'anthologie comme "Pale Rider" ou "Impitoyable", lequel avait reçu le Golden Globe du meilleur réalisateur en 2005.

La soirée a également récompensé deux autres films qui peuvent être jugés dérangeants pour la société américaine. Dans "Transamerica", Felicity Huffman incarne un transsexuel, ce qui lui a valu le prix de la meilleure actrice dans un film dramatique...

http://www.swissinfo.org
anchois-man
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Message par anchois-man »

me'shell a écrit :Golden Globes: 4 récompenses pour les cow-boys gays de Ang Lee
...
Il y a déjà un article sur le sujet ICI !
basti
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Message par basti »

me'shell a écrit :Golden Globes: 4 récompenses pour les cow-boys gays de Ang Lee
Comme le dit l'article du Monde ci-dessus, ce ne sont pas des cow-boys.

Cow en anglais veut dire vache. Cow-boy veut dire vacher.

Mais les personnages du film ne sont pas des vachers. Ce sont des bergers, qui gardent des moutons. La preuve sur cette photo :

http://swissgay.ch/images/gay/brokebackmountain46.jpg
Billy Angel
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Message par Billy Angel »

C'est pareil c'est des bébêtes qui font du lait ... :lol:

Ok... je sors... :arrow: :oops:
Sigismond
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Message par Sigismond »

Hum... essaye de traire un mouton, tu vas avoir des surprises. Les moutons, ça donne de la laine. De la viande, dans le pire des cas. Bref.

Je cherche avant tout à voir un bon film, naturellement. Il est vrai que je suis intrigué par le cinéma gay, que j'aime bien aller voir des films gay, mais bon. Je n'adore pas tout sous le prétexte que c'est gay. Oh que non...

Par contre, ça m'étonne qu'on ne pense jamais au plus somptueux film du monde, le chef d'oeuvre absolu dans tous les domaines, l'oeuvre cinématographique ultime, je parle bien sûr de Mort à Venise de Visconti. C'est un film plutôt gay, non ? Objectivement ? Mais il a réussi à transcender cette catégorie par l'évocation de sentiments universels, par des images somptueuses et surtout par le génie de son réalisateur.
Ne serait-il donc pas absurde de classer les films ? Si c'est un bon film, il touchera tout le monde, gay ou pas gay, même s'il parle d'amours homosexuelles (j'aime employer "amour" au pluriel... non je ne suis pas libertin). Si c'est un mauvais film, ce qui est souvent le cas... je comprends qu'il faille invoquer l'argument communautaire pour sauver l'honneur et s'attirer quelques spectateurs.
PlaintecontriX
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Message par PlaintecontriX »

basti a écrit :
me'shell a écrit :Golden Globes: 4 récompenses pour les cow-boys gays de Ang Lee
Comme le dit l'article du Monde ci-dessus, ce ne sont pas des cow-boys.

Cow en anglais veut dire vache. Cow-boy veut dire vacher.

Mais les personnages du film ne sont pas des vachers. Ce sont des bergers, qui gardent des moutons. La preuve sur cette photo :

http://swissgay.ch/images/gay/brokebackmountain46.jpg
Si cow peut se traduire par vache, cow-boy ne signifie pas vacher pour autant, un cow-boy s'occupe du bétail général. D'ailleurs ils utilisent ce terme pour se désigner dans le film.
basti
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Message par basti »

Eh bien je comprend mieux. Merci PlaintecontriX.

Mais alors, le journaliste du Monde a-t-il le droit de dire "ce n'est pas un western" ?

Après tout l'histoire se passe bien dans l'Ouest ?

Faut-il absolument une guerre avec des Amérindiens pour qu'un film soit un western?
Billy Angel
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Message par Billy Angel »

Sigismond a écrit :Hum... essaye de traire un mouton, tu vas avoir des surprises. Les moutons, ça donne de la laine. De la viande, dans le pire des cas. Bref.
Bah une brebis ca donne du lait non ? :? :?:
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