
L’histoire : Angleterre, 19ème siècle. Direction les Carpates où Thomas Hutter a pour mission de conclure une affaire avec le comte Orlock alias Nosferatu, le vampire.
Grand classique du cinéma muet, inscrit dans le courant expressionniste allemand, Nosferatu est la première adaptation non déclarée du roman de Bram Stoker. A peu près quatre-vingts ans après l’année de sa production, le long métrage de Murnau agit toujours aussi efficacement en recourant à une musique stridente et anxiogène (mais bon, faut s'accrocher parce que, par moment, ça frôle la saturation...) et via son esthétique tant effroyable qu’hypnotisante. Grâce à de très beaux jeux d’ombres et à l’emploi de motifs géométriques, le réalisateur parvient à conférer un caractère deshumanisant à son personnage vampirique si bien incarné par Max Schreck que celui-ci devint sujet à de folles rumeurs.
Teint blafard, visage décharné, complexion efflanquée et allure cataleptique, Nosferatu (= le « non trépassé ») est devenu un personnage culte du cinéma, être maléfique parvenant à lui seul à créer un malaise (oui, oui, il m’en faut peu…) accru par sa demeure inhospitalière. Du long métrage de Murnau, je retiens surtout la fameuse scène très funeste du voyage en mer. Les rats qui foisonnent à l’intérieur du navire et le surgissement de Nosferatu semant la terreur au sein de l’équipage. Une royale « symphonie de l’horreur » pour reprendre le sous-titre...
Et quelques photos du film pour donner envie... On sait jamais, hein...
Le couple Ellen/Thomas (Mina/Jonathan chez Stoker) :

Moui, c'est très fleur bleue (mais mini-spoiler : : les fleurs sont remplacées par des plantes carnivores)
L'employeur de Hutter :

Ben, bonjour le repoussoir. Faut éliminer l'option promotion canapé...

Bouh !

Et dire que y'en a qui mettent ça en fond d'écran. Humpf...