Mardi 13 février 2007 - 20:40
Tous semblables, tous différents

(France, 2006, 120mn) - ARTE F - Présentateur: Daniel Leconte - Producteur: Doc En Stock
Préférence sexuelle, intelligence, maladies, traits de caractère... Quelle est la part de l'hérédité et quelle est celle de l'environnement, de l'éducation chez chacun de nous ? L'opposition entre inné et acquis a-t-elle un sens ? Daniel Leconte fait le point à travers deux enquêtes et un débat.
Documentaire:
Naît-on homo ou le devient-on ?
Quelle est l'origine de l'homosexualité ? Naît-on homo ou le devient-on ? Pourquoi le fait même de poser la question provoque-t-il tant de débats ? Ted Anspach a enquêté en Europe et aux États-Unis.
Le 7 décembre 2004, Christian Vanneste, député UMP, fait scandale à l'Assemblée nationale en tenant des propos homophobes. Malgré sa condamnation récente, il réitère ici : "L'homosexualité est une menace. (...) Il faudrait proposer aux parents des traitements quand on dépiste des tendances homosexuelles chez leur enfant." À ces propos inacceptables, Ted Anspach oppose les témoignages très personnels d'homosexuels. Il y a notamment Skander, Français d'origine maghrébine, qui explique comment il s'est senti gay dès le plus jeune âge, et ce malgré la pression familiale. Et aussi Monique et Isabelle, un couple de lesbiennes qui se sont "révélées à elles-mêmes" après de nombreuses années de vie hétérosexuelle. Naît-on homo ou le devient-on ? Le film montre combien le fait même de poser la question est délicat. Pendant des siècles, la religion, la médecine et la politique l'ont instrumentalisée de façon à réprimer l'homosexualité, à la présenter comme une maladie ou une déviance. On sait que les homosexuels étaient éliminés par les nazis. Mais sait-on qu'il se sont appuyés sur des recherches sur l'année et l'acquis ? On ignore aussi souvent que la lobotomie, que l'on faisait subir aux malades mentaux, a aussi été pratiquée pour "guérir" les homosexuels jusque dans les années 1960, notamment en France. Jean Le Bitoux raconte avec émotion l'histoire d'un de ses anciens compagnons à qui fut appliqué ce "traitement". L'enquête se poursuit aux États-Unis, où le débat sur l'origine de l'homosexualité fait rage. Toutes les opinions s'y expriment : des hommes et des femmes qui revendiquent une "culture homo", des chercheurs homosexuels qui tentent de mettre en évidence un "gène gay". Mais aussi des thérapeutes, proches des milieux ultraconservateurs, qui prétendent guérir les homosexuels. Leurs prétendues thérapies font scandale, ce qui n'empêche pas les organisations qui en font la promotion de s'installer aujourd'hui en France.
Vendredi 16 février 2007 - 22:10
Le coming-out du cinéma

(200mn) - ARTE
Avec les Teddy Awards, créés il y a vingt ans, la Berlinale est le seul festival international de cinéma qui récompense officiellement des films gays et lesbiens. Coup de projecteur sur le cinéma homosexuel de ces quarante dernières années.
Documentaire:
T'as de beaux yeux, chéri
(Allemagne, France, Pays-Bas, 2007, 90mn) - ARTE - Réalisateur: André Schäfer
Le cinéma gay et lesbien est peu à peu sorti de la confidentialité pour s'imposer auprès du public. André Schäfer retrace cette évolution à l'aide d'interviews (Gus van Sant, Stephen Frears, Jean-Marc Barr...) et de nombreux extraits de films.
Longtemps, il a semblé impossible de montrer au cinéma des gays ou des lesbiennes heureux, et encore moins de donner aux films un "happy end". Un grand nombre de films traitant de l'homosexualité ont été tournés dans les années 1980, au moment où le sida mobilisait l'attention dans les sociétés occidentales. La vie d'un homosexuel était nécessairement vide, malheureuse, solitaire et ne pouvait que mal finir. Si le cliché n'a pas entièrement disparu des écrans, il existe pourtant un cinéma qui présente les choses différemment et a réussi à sortir de la semi-clandestinité de ses débuts, il y a une quarantaine d'années. André Schäfer est allé en Europe, en Asie et en Amérique à la rencontre de réalisateurs et d'acteurs qui ont contribué à ce que les films gays et lesbiens soient vus par le grand public et jugés selon les mêmes critères que les autres. Parmi les réalisateurs qui témoignent ici : l'Américain Gus van Sant (My own private Idaho), le Britannique Stephen Frears (My beautiful laundrette), les Allemands Rosa von Praunheim (Ce n'est pas l'homosexuel qui est pervers, mais le contexte dans lequel il vit) et Angelina Maccarone (Fremde Haut/Unveiled), les Français Jacques Martineau et Olivier Ducastel (Crustacés et coquillages) et l'Indien Onir (My brother Nikhil). Sans oublier des comédiens tels que Jean-Marc Barr, Ingrid Caven et Tilda Swinton.
Liens ARTE:
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